Ce week-end se déroulera à Pontarlier le 25è salon du livre de jeunesse et de la bande dessinée. Tout au long de cette semaine, des auteurs rencontrent leurs lecteurs dans les établissements scolaires de la ville et des villages environnants. Cet après-midi, Fabrice Collin s’est entretenu avec une classe de 3è du collège Philippe Grenier de Pontarlier.
Cet auteur de fictions, de récits et de bandes dessinées pour adultes et jeunes s’est notamment entretenu avec les collégiens sur la place du livre dans notre société. Il leur a dit tout le bien qu’il pensait du rôle des livres et de leurs auteurs. « La lecture est importante. Elle procure des émotions et permet de se projeter dans des situations. Le livre stimule les capacités intellectuelles » a-t-il expliqué. Pour l’écrivain, « les livres font partie de la démocratie d’un pays ». « Encore aujourd’hui, dans de nombreuses dictatures, des ouvrages sont brûlés et confisqués par les régimes en place » a-t-il ajouté. « Un moyen d’empêcher l’émancipation et l’ouverture d’esprit d’une population soumise ». La téléréalité en a également pris pour son grade. Des programmes avilissants et racoleurs « qui n’apporte rien d’intéressant à ses téléspectateurs ». Fabrice Collin a invité son jeune public à se cultiver et à s’élever intellectuellement. Un état d’esprit qui passe notamment par la lecture.
Des rencontres intéressantes et formatrices
Cette rencontre avec l’auteur a été préparée en classe. Les jeunes ont découvert les différents ouvrages de leur invité et se sont essayés à leur tour à l’écriture de textes pour mieux endosser le costume d’un écrivain et comprendre son travail et ses intentions. L’objectif étant de créer un climat favorable à la rencontre pour éviter le simple jeu des questions/réponses qui n’enthousiasme personne. Pour Anne Gaëlle Dujardin, la directrice de la médiathèque de Pontarlier, « ces rencontres sont intéressantes surtout avec un public d’adolescents qui n’a plus l’habitude de lire. Pouvoir se plonger dans un livre et avoir la chance d’échanger avec son auteur, peut pousser ce public à découvrir l’univers de ce dernier et dériver sur d’autres lectures » pense-t-elle. Car les ados, mais pas que cette classe d’âge là , ont perdu l’envie de lire. L’intérêt n’y est plus. « Je suis pessimiste sur ce point. Il y a vis-à -vis de l’acte de lire une réticence. Pour beaucoup, le simple fait d’ouvrir un livre représente un effort surhumain » explique Mr Belingherin, le documentaliste du collège Grenier. Dans ces conditions, redonner du goût à la lecture fait partie des grands enjeux éducatifs de l’éducation nationale pour ces prochaines années. Cela passe sans doute par ce genre d’initiative.
