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Avec les intempéries des derniers jours, la municipalité de Doubs avait décidé lundi de fermer l'école jusqu'à aujourd'hui. 

Les élus se sont réunis aujourd'hui pour faire état des dégâts. L'école accueillera de nouveau les élèves dès demain. La route inondée a été ouverte à la circulation. 

Avec la décrue, la vie reprend son cours petit à petit à Doubs. 

Un incendie s'est déclaré vers 14h30 à Ornans.

Les sapeurs-pompiers du Doubs ont été appelés pour un feu de toiture. 

 

 

24 ou 48 heures après les inondations survenues en amont, Besançon a été impacté à son tour cette nuit. La situation s’est considérablement détériorée entre minuit et 1 heure du matin. Il faudra désormais patienter encore plusieurs heures, voire peut être 24 heures supplémentaires, pour que la situation s’améliore significativement. Cette nuit, comme il fallait s’y attendre le niveau de la rivière a atteint 6,71 mètres. Le pic est désormais derrière nous mais la décrue n’est pas encore amorcée. « Cela va prendre du temps Â» explique Mr Bloch, le directeur des risques urbains à la Ville de Besançon. Cette situation n’est pas exceptionnelle mais le niveau atteint (6,71 mètres) est important. Néanmoins, cela reste inférieur à la crue de 1983 qui avait atteint 7,54 mètres. Outre la crue historique de 1910 (9, 57 mètres), les Bisontins se souviennent de celles survenues en 1999, 2006 ou encore 2010, mais les débordements n’avaient pas été aussi importants.

Des dégâts et des perturbations

Du côté de la Ville de Besançon, des agents sont mobilisés pour permettre d’effacer les stigmates de ces aléas climatiques le plus rapidement possible. Actuellement, des routes sont inondées. Des itinéraires ont été barrés. C’est le cas par exemple dans le secteur de Chamars ou des déviations et des limitations de vitesse ont été imposées. Les habitations, les places et les parkings, proches de la rivière, ont vu apparaître l’eau au cours de la nuit. Néanmoins, la ville avait fait le nécessaire pour prévenir ses administrés situés sur ces secteurs à risques.

La situation s’est tendue ce matin devant la maison d’arrêt de Besançon, où les gardiens de prison poursuivaient leur mobilisation, entamée depuis plusieurs jours désormais. Alerté par le directeur de la prison sur la situation, le Préfet a fait appel aux CRS qui sont venus déloger les manifestants. L’intervention s’est déroulée sans heurts.

Les surveillants pénitentiaires regrettent la méthode utilisée par les autorités. « Nous ne méritons pas cela Â» explique Thierry Cordelette, le représentant régional du syndicat de gardiens de prison UFAP. Les manifestants attendent impatiemment les nouvelles propositions de leur ministre, qui pourraient être connues d’ici la fin de journée. S’ils les jugent insuffisantes, ils annoncent d’ores et déjà la poursuite de leur mouvement.

Rappelons que les gardiens de prison expriment leur ras le bol depuis plusieurs jours. En Franche-Comté, les sites de Besançon et de Lons-le-Saunier sont impactés. Ces professionnels demandent « une autre politique carcérale Â», qui renforcerait la sécurité de ses agents, rétablirait l’ordre dans les prisons, permettrait le recrutement de personnel et augmenterait les salaires.

C’est un spectacle assez surprenant, qui s’est produit cette nuit à Besançon. Entre minuit et 1 heure du matin, le Doubs est sorti de son lit. Très rapidement des routes, des places et des parkings ont été inondées.

De nombreux Bisontins, téléphones et appareils photos à la main, sont venus immortaliser ce moment. Depuis hier, au moins, la rivière déborde, avec son lot de paysages parfois inédits. « Ce n’est pas exceptionnel. On a l’habitude de voir cela, mais c’est bien la première fois que je vois des canards dans l'eau sous le kiosque du parc Micaud Â» explique cet habitant, qui vit à Besançon depuis une trentaine d’années.

Cette nuit, la rivière a atteint près de 6,71 mètres. Ce n’est pas un record, mais il faut remonter plusieurs décennies pour voir autant d’eau à Besançon. « Cela me rappelle les crues de 1983 Â» explique cette Bisontine. La rivière avait alors atteint 7,54 mètres.  Â« Je crois que la crue la plus importante s’est produite en 1910 Â» se remémore Jean-Louis.

Chacun tente d’expliquer cette situation. Si certains y voient un phénomène normal après les chutes de neige en altitude et les pluies de ces dernières semaines. D’autres sont davantage inquiets. La répétition et l’ampleur de ces inondations les laissent perplexe. Ils ne peuvent s’empêcher de faire un lien avec le dérèglement climatique. « C’est inquiétant. Aujourd’hui, il fera presque 14° à Besançon, alors que les températures devraient être bien en dessous. C’est assez incroyable Â» commentent Monique et Martin.

Pour l’heure, le niveau de la rivière ne s’est que stabilisé. Il faudra attendre encore au moins 24 heures pour que la situation s’améliore réellement.

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