Patrick Genre, le maire de Pontarlier, ne cache pas ses inquiétudes. Les niveaux des nappes phréatiques et des puits de captage sont au plus bas et les prévisions météo des prochaines semaines n’annoncent pas de grosses précipitations. L’inquiétude est d’autant plus grande que l’hiver et ses températures négatives s’annoncent et que l’alimentation des nappes phréatiques avec le gel et la neige est très compliquée.
Alors que dans quelques jours, dans le secteur pontissalien, le puits N°2 sera fortement sollicité, après l’affaiblissement du puits N°3, l’édile annonce l’obligation désormais de puiser de l’eau dans le lac Saint Point, qui, lui, même est au plus bas, pour répondre aux besoins de ce territoire. « Le plus inquiétant est que cette opération se déroule après une période de sécheresse que l’on n’a jamais connu et une période de pluviométrie nulle » ajoute Patrick Genre. Et de poursuivre : « Selon moi, le vrai risque ne se situe pas dans les 15 jours ou les trois semaines à venir, mais au printemps prochain ». L’élu du Haut-Doubs reconnaît que les fortes précipitations du printemps 2018, « ont sauvé la saison ». « Avec les inondations printanières, la nappe phréatique était remontée à un niveau historique. Dans la même année, on a connu le niveau le plus haut et le plus bas sur la nappe de l’Arlier. C’est ce qui fait tout le paradoxe de cette saison » précise-t-il.
La situation reste donc très préoccupante. Les élus ont engagé des réflexions pour répondre au mieux à cette problématique, qui pourrait devenir récurrente. D’où l’importance de prendre des décisions urgentes et d’envisager également le long terme.
