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Explosion de mortier sur un nourrisson le 14 juillet : L’auteur condamné à un an de prison ferme

Publié le 17 Oct. 2023 à 15:10
Tags: fait divers | 14 juillet | mortier | feux d'artifices | justice |
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Explosion de mortier sur un nourrisson le 14 juillet : L’auteur condamné à un an de prison ferme

Le 14 juillet dernier à Besançon, lors des traditionnels feux d’artifice, un bébé de 4 mois avait été blessé après avoir reçu un mortier qui avait explosé sur la banquette arrière du véhicule où il se trouvait. Le nourrisson ainsi que sa sœur de 4 ans avaient été blessés. L’auteur des faits, un homme de 45 ans, a été condamné à un 1 an de prison ferme par le tribunal de Besançon ce lundi soir. Le prévenu, par la voix de son avocat, a indiqué qu’il fera appel.

A cette même époque, un arrêté préfectoral avait pourtant été déposé, interdisant l’usage de pétards et de mortiers en tout genre. Ce qui n’a pas empêché plusieurs individus de se procurer ces engins pyrotechniques et de les utiliser lors de la cérémonie nationale. C’est une famille venue de Haute-Saône qui en fera les frais. Aux alentours de 23h, après la cérémonie, lorsque qu’elle quitte la ville en voiture, cette famille reçoit une fusée qui explose sur la banquette arrière. Un nourrisson de 4 mois est touché. Les constatations médicales feront état de brûlures au niveau du cuir chevelu, du visage, des bras et des jambes. Pendant l’audience, ses parents ont évoqué des séquelles, présentes encore aujourd’hui dans son quotidien. A ses côtés, dans le véhicule pendant l’explosion, sa sœur de quatre ans a aussi été touchée. Pris d’un sang-froid exemplaire, c’est elle qui a retiré le bébé de son siège pour le protéger des flammes.

Des investigations ont été menées pendant de long mois pour identifier l’auteur de cet acte. Si les images des caméras de vidéosurveillance ont révélé la présence de plusieurs personnes sur les lieux à ce moment-là, c’est un renseignement anonyme qui a permis d’identifier un homme. Un quadragénaire avec de nombreuses mentions au casier judiciaire. S’il n’a pas voulu se dénoncer, en partie parce qu’il avait beaucoup bu dans l’après-midi, le suspect a indiqué qu’il ne se trouvait pas sur les lieux durant la soirée. Une version rapidement contredite par l’analyse de son téléphone portable. « Un dossier monté de toutes pièces. Sur place, il y a eu une utilisation massive d’engins pyrotechniques et plus d’une centaine de personnes. Dans ce dossier, on se base uniquement sur un renseignement anonyme qui arrive bien plus tard » indiquait son avocat, en demandant la relaxe de son client. Alors qu’Etienne Manteaux, le procureur, avait requis six mois de prison ferme, le tribunal a tranché pour un an de prison ferme. Le prévenu, par le biais de son avocat, a indiqué faire appel ce mardi matin.