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« Tous souhaitent rentrer dans un pays pacifié, mais pas dans un pays poutinisé ».

Publié le 25 Fév. 2023 à 16:02
Tags: guerre en ukraine | société |
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« Tous souhaitent rentrer dans un pays pacifié, mais pas dans un pays poutinisé ».

Un rassemblement pour la paix s’est tenu ce samedi à Besançon. Une trentaine de personnes, issues de plusieurs associations, se sont rassemblées aux côtés du « mouvement pour la paix Â». Toutes partagent le même idéal de paix, mais certaines dissidences se font sentir sur la manière de l’atteindre. La question de l’armement était au cÅ“ur des discussions. Pour les militants de la cause ukrainienne, cette problématique mérite d’être, en partie, abordée avec nuance. « Je ne suis pas d’accord avec les organisateurs de cette manifestation sur le mot d’ordre de cessation des livraisons d’armes Â» explique ce militant. Et de poursuivre : « C’est triste de devoir faire la guerre. Cependant, il ne faut surtout pas arrêter les livraisons d’armes à l’Ukraine. Nous savons très bien que si nous arrêtons,  Poutine arrivera à Kiev. Il renversera Zelenski et instaurera un régime à la Biélorusse. On ne peut pas être d’accord Â»

L'interview de la rédaction 

Des rangs clairsemés

Il y a un an, à Besançon, lorsque l’Ukraine a été envahie par la Russie, de nombreuses personnes étaient venues dénoncer l’exaction du président russe. Douze mois plus tard, la mobilisation s’est essoufflée. Et ce, même si les associations continuent d’accompagner les ressortissants sinistrés accueillis sur le sol franc-comtois. « Le peuple ne se sent pas concerné par cette guerre pour des raisons qui sont liées à la situation sociale et politique dans notre pays Â» nous explique-t-on. « Néanmoins, je considère que c’est notre guerre. Moralement, nous sommes en guerre. Moralement, nous sommes aux côtés de l’Ukraine Â» ajoute ce militant bisontin. A Besançon, comme ailleurs, l’accompagnement des refugiés se poursuit. Un soutien lié à l’apprentissage de la langue française, mais également un soutien moral. Une démarche indispensable. Ils sont plusieurs millions à avoir quitté leur pays pour rejoindre d’autres destinés européennes. Des hommes, des femmes et des enfants pour lesquels l’avenir s’écrit en pointillés. « Ils sont dans un état d’esprit d’intégration provisoire. Tous souhaitent rentrer dans un pays pacifié, mais pas dans un pays poutinisé Â» conclut notre interlocuteur.

L'interview de la rédaction

 

Dernière modification le samedi, 25 février 2023 16:58
Publié dans Actualités