Confrontés à une triple épidémie ( covid-19, bronchiolite et grippe), les soignants des urgences n’ont pas chômé durant la dernière période des vacances de Noël au CHU Minjoz. Le manque de personnel, qui déserte l’hôpital public, auquel s’ajoute la grève des médecins généralistes, ne facilitent pas le quotidien.
Les images de brancards, laissés à l’abandon, et de salles d’attente pleines sont également une réalité à Besançon. Cela ne date pas d’aujourd’hui, l’hôpital public vit une crise sans précédent. Au CHU Minjoz, comme ailleurs, les fermetures de lits se poursuivent. « Il n’y a quasiment plus de recrutements en cours. Les gens ne veulent plus venir travailler à l’hôpital car les conditions de travail sont exécrables » explique Gérald Binetruy, représentant du syndicat Sud Santé au CHU Minjoz.
L’heure n’est pas à la mobilisation. Et ce, même si les syndicats auraient de nombreuses doléances à exprimer. Pour l’heure, les soignants du CHU Minjoz sont pleinement concentrés sur leur mission. « Le personnel est plutôt en train d’essuyer la vague et de faire ce qu’il peut pour prendre soin des gens plutôt que de penser à l’action » conclut M. Binetruy.
L'interview de la rédaction/ Gérald Binetruy ( représentant du syndicat Sud Santé)