C’est la grande problématique du moment. 4000 postes d’enseignants sont restés vacants après concours au niveau national. Ce qui laisse penser que tous les cours ne pourront être assurés à la rentrée ou qu’ils le seront avec des professeurs insuffisamment formés. A cela s’ajoutent des classes surchargées et des conditions de travail qui se dégradent d’année en année.
Un début de carrière à 2000 euros
Pour les syndicats, la proposition d’Emmanuel Macron d’assurer un salaire à 2000 euros aux enseignants en début de carrière « n’est pas réaliste ». Selon eux, « cette proposition doit s’effectuer en tenant compte de la réalité d’un déroulé de carrière ». « Comment est-ce possible qu’un débutant à l’échelon 1, qui gagnerait les 2000 euros promis, retombe plus bas lorsqu’il passera à l’échelon supérieur ? » s’interroge Nathalie Faivre, secrétaire départementale du syndicat SNUipp/FSU pour l’académie de Besançon. Et de poursuivre : « Faire cette promesse, l’engage à revaloriser l’ensemble des carrières enseignantes. Visiblement le Président Macron ne souhaite pas le faire. A notre avis, c’est un effet d’annonce ».
Pour les syndicats, la situation concernant le manque de profs ne date pas d’aujourd’hui. Ils avaient déjà tiré la sonnette d’alarme et prévu le scénario qui semble se confirmer. La rentrée s’annonce tendue à l’éducation nationale. Une première mobilisation est envisagée pour le 29 septembre. Mais des opérations ponctuelles ne sont pas exclues, en fonction de la situation, dans les établissements scolaires de l’académie de Besançon et d’ailleurs.
L'interview de la rédaction / Nathalie Faivre, secrétaire départementale du syndicat SNUipp/FSU