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Besançon / RN57 : Le conseil municipal favorable au projet

Publié le 25 Jui. 2021 à 14:06
Tags: Politique | amenagement | rn57 | Besançon | grand besancon metropole |
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Besançon / RN57 : Le conseil municipal favorable au projet

Ce jeudi avait lieu le dernier conseil municipal avant la rentrée de septembre. Un conseil hautement attendu pour son 58ème et dernier point, à savoir le projet d’aménagement de la 2x2 voies sur la RN57 entre Beure et Micropolis. 

Pour la maire écologiste de Besançon Anne Vignot, ce projet n’est pas en adéquation avec les enjeux environnementaux du 21ème siècle. Malgré son avis et vote défavorable, la décision a bel et bien été adoptée avec 26 voix pour, 21 contre, et 8 abstentions, grâce notamment aux élus du Parti Socialiste, Abdel Ghezali et Nicolas Bodin en tête.  L’édile bisontine explique son choix par des questions écologiques mais également sociales. Elle ne souhaite pas entendre parler du mur de 4m qui serait érigé à Planoise, tout comme son adjoint à la démocratie participative Kevin Bertagnoli, qui n’a pas hésité à le comparer au mur de Berlin. Une comparaison risquée qui n’a pas fait l’unanimité, même au sein de la majorité, puisqu’Abdel Ghezali, socialiste et premier adjoint, lui a rappelé qu’il fallait être attentif et choisir ses mots avec parcimonie.

La RN57 est-elle assez vertueuse de l’environnement ?

C’est la question primordiale ayant façonné le débat d’hier soir. Si les élus EELV se sont farouchement montrés hostiles au projet, les élus socialistes, républicains, et centristes en ont prit la défense. Nathalie Bouvet (MEI) a notamment pris la parole pour avancer des arguments selon lesquels le projet de RN57 serait bel et bien respectueux de l’environnement. Des moyens colossaux seraient notamment déployés pour favoriser les modes de transports doux. Pour Laurent Croizier, président du MoDem du Doubs, les arguments avancés par les Verts ne tiennent pas : « Ce sont des arguments fallacieux. Un quart du budget de 120 millions d’euros est destiné à l’amélioration des modes doux, des transports en commun, à la création de passerelles et de passages de faune. On ne peut pas dire que ce projet n’est pas vertueux de l’environnement ».

Cheval de Troie

Avant ce débat final sur la RN57, la tension était déjà montée d’un cran en milieu de séance. Les oppositions ont vivement critiqué le choix d’Anne Vignot de soudainement re-demander l’appellation « Commune Touristique Â» pour Besançon. Si les groupes menés par Ludovic Fagaut et Laurent Croizier souhaitent cette labellisation pour des raisons de rayonnement touristique, ces derniers doutent en revanche des enjeux réels que cachent cette décision pour la majorité. Pour ces derniers, l’obtention de cette appellation ne servirait qu’à l’augmentation sous-marine des impôts sur les entreprises via le versement transport. L’obtention de l’appellation « Commune Touristique Â» permet en effet à la collectivité d’augmenter de 0,2% ce versement transport. Un moyen pour la majorité, selon Ludovic Fagaut, d’aller chercher les 3,5 millions manquants à la gratuité des transports pour les jeunes que souhaite mettre en place Anne Vignot. 

 Â« Déni de démocratie Â» 

Ludovic Fagaut, Myriam Lemercier, Laurent Croizier, et Karima Rochdi se sont ainsi succédés en posant la même question à la maire de Besançon : « Augmenterez-vous la taxe de versement transport de 0,2% ? Â». Une question qui restera sans réponse d’Anne Vignot, qui invite ses interlocuteurs à reposer cette question lors du conseil d’agglomération de lundi prochain. Une situation inacceptable pour les élus d’opposition qui souhaitaient des réponses afin de conditionner leur vote. 

« On se doit dans une enceinte démocratique d’être clair et transparent sur les intentions des uns et des autres. Ce qui s’est passé est un déni de démocratie Â». Laurent Croizier

Ces derniers ont même quitté la salle après un vote « expédié Â», selon leurs termes, où ils n’ont pas pu exprimer leur contradiction. Une situation gênante même au sein de la majorité, où l’élu socialiste Nicolas Bodin a du prendre la parole pour demander à la maire de suspendre la séance, estimant qu’il était plus que dérangeant de délibérer sur une dizaine de points sans la présence des oppositions. Les élus sont finalement venus se rassoir quelques minutes plus tard, et le point soumis de nouveau au vote en toute fin de séance.

Dernière modification le vendredi, 25 juin 2021 15:15