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Culture : Claude Bertin Denis, le Monsieur cinéma de Pontarlier

Publié le 17 Mar. 2022 à 10:03
Tags: culture | ville de pontarlier | claude bertin denis |
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Culture : Claude Bertin Denis, le Monsieur cinéma de Pontarlier Claude Bertin Denis

Les Frères Lumières sont nés à Besançon, mais à Pontarlier aussi, le cinéma a son histoire. Des passionnés comme Claude Bertin Denis sont là pour nous rappeler cette fabuleuse épopée. « Pontarlier est une véritable ville de cinéma Â» rappelle M. Bertin Denis. Les souvenirs ne manquent pas. Il y a bien sûr les films et les prestigieux acteurs et réalisateurs qui sont venus tourner dans la capitale du Haut-Doubs, mais aussi tout le riche patrimoine culturel de la cité, que les façades et autres archives nous relatent encore

Jadis, Pontarlier a compté jusqu’à six cinémas. Certes, pas autant que de distilleries, mais quand même. L’Olympia, qui a survécu à toutes ces décennies, a vu le jour en 1913. Dans les années 20, implanté dans les anciens locaux de l’église Saint-Pierre, un cinéma muet, « le Marigny Â» animait également la vie culturelle locale. On notera aussi la croustillante épopée des salles obscures tenues  par des catholiques, qui n’hésitaient pas à censurer des films ou certains de leurs passages, lorsqu’ils les jugeaient parfois tendancieux. D’ailleurs, à l’office du dimanche, il n’était pas rare que certains prêtres prennent position et menacent leurs fidèles les plus curieux. « Les projectionnistes avaient la mission de passer leur main devant la lumière lorsqu’il y avait une scène à peine équivoque. Un baiser assez prononcé les dérangeait. L’apparition d’un lit à proximité d’un couple pouvait également être masquée au moment de sa diffusion Â» explique M. Bertin Denis.  Impossible également d’oublier le Rex, apparu en 1919, dont l’inscription apparaît encore sur une des façades du centre-ville.

Un formidable outil de diffusion de la culture

Malheureusement, « la nouvelle vague Â» et ses nouveaux codes vont faire évoluer les mentalités et les pratiques.  Ils auront raison de cette forme de cinéma et certaines salles, gérées par le clerger,  seront contraintes de fermer leurs rideaux. Le choix de la programmation, manquant d’ouverture et d’audace, et leur conservatisme ont sans doute contribué à cette mort programmée. Claude Bertin Denis regrette cette époque, où le cinéma était un formidable vecteur culturel et d’émancipation. Les tarifs appliqués étaient très abordables (moins d’un franc la place) et permettaient à tout un chacun d’accéder aux salles obscures.

Le cinéma d’hier restera à jamais graver dans la mémoire de M. Bertin Denis, qui prend beaucoup de plaisir à continuer à le raconter via son impressionnante collection d’affiches de films. En amoureux du 7è art qu’il est, il continue de s’intéresser au cinéma d’aujourd’hui, même si les productions des années 50, 60 et 70 lui procurent toujours autant de plaisir.

L'interview de la rédaction / Claude Bertin Denis

 

 

Dernière modification le jeudi, 17 mars 2022 10:43
Publié dans Actualités