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Epeugney : toute la difficulté de faire vivre un commerce en milieu rural

Publié le 26 Aoû. 2024 à 13:08
Tags: vie locale | Economie | commerce |
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Epeugney : toute la difficulté de faire vivre un commerce en milieu rural

Après un an de fonctionnement, la petite épicerie d’Epeugney, « Chez la Patou Â», fermera ses portes. Motivée et déterminée comme jamais, Patricia Aymonin, doit rendre les armes. Confrontée à un contexte économique difficile, contraint et délicat, la commerçante cessera son activité en janvier prochain. L’équation est bien difficile à mener. Réussir à rendre une activité commerciale rentable, tout en contenant les prix, en essayant de marger un minimum, en faisant vivre d’autres professionnels locaux, en animant le territoire et en conservant ses valeurs, est une vraie gageure.

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La démarche de Patricia Aymonin est d’un altruisme exemplaire. Souhaitant faire vivre son village et rendre service,  elle a mis en jeu une partie de ses économies pour donner naissance à ce lieu de vie.  Ils viennent de communes proches pour faire leurs courses ou boire un verre dans le bar ou sur la terrasse aménagée. La commerçante n’a jamais compté ses heures et son investissement, mais, force et de constater, qu’elle ne peut pas vivre de cette activité. « Le chiffre d’affaires est bon. Les clients sont là. Néanmoins, les bénéfices sont insuffisants Â» explique-t-elle. « Ne faisant partie d’aucune franchise, ma marge est trop basse pour en vivre. Je ne le souhaite pas et je ne peux pas assommer la clientèle Â» poursuit-elle. Avec un temps de travail trop important, estimé entre 12 et 17h quotidiennement, les questionnements sont vite apparus. « Je dois me déplacer dans les grandes enseignes pour faire les courses, gérer la logistique du magasin et assurer la vente Â» narre Patricia, qui ne regrette pas cette aventure, surtout humaine.

L'interview de la rédaction : Patricia Aymonin

 

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Patricia Aymonin aimerait que son projet se poursuive. Elle en est persuadée :  Â« ces petites boutiques ont de l’avenir Â». Elles ont également un rôle social et environnemental de premier ordre. Encore quatre mois pour trouver un successeur. Seule obligation, racheter le mobilier et les produits. Pour l’heure,  la commune ne fait payer aucun loyer. Parmi les hypothèses possibles, celle qui verrait une association prendre en charge ce commerce. Patricia en est convaincue, « une telle affaire ne peut pas être gérée seule Â». Un groupe de bénévoles pourrait s’en saisir pour la faire vivre encore et la fructifier.

L'interview de la rédaction : Patricia Aymonin

Les personnes intéressées peuvent contacter Patricia Aymonin en composant le 06.89.31.65.81