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Besançon : une nouvelle unité pour la prise en charge de l’enfance en danger

Publié le 17 Nov. 2023 à 18:11
Tags: société | enfance |
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Besançon : une nouvelle unité pour la prise en charge de l’enfance en danger L'équipe bisontine de l'UAPED du CHU Minjoz

Depuis le printemps dernier, une nouvelle unité a vu le jour au sein du centre hospitalier Jean Minjoz à Besançon. Une unité d’accueil pédiatrique enfants en danger est né. Elle s’inscrit dans le cadre du Plan de lutte contre les violences faites aux enfants qui, en 2022, avait statué sur le déploiement d’un tel dispositif dans chaque département.  A Besançon, cette entité est rattachée aux urgences pédiatriques. Elle est composée d’une équipe pluridisciplinaire, avec des pédiatres, des infirmières puéricultrices et une assistante-administrative. Elle sera prochainement renforcée par un psychologue et une assistante sociale.

Ce service a pour mission d’accueillir des enfants suspects ou victimes de maltraitance. Les causes sont multiples : négligences, maltraitances physiques et psychologiques, agressions sexuelles ou harcèlement scolaire. Depuis avril dernier, l’unité a déjà mené 70 consultations. Les petits patients sont dirigés sur ce service par voie judiciaire, par un professionnel hospitalier ou extrahospitalier, des travailleurs sociaux  ou l’Education nationale.

Savoir accueillir et rassurer

Ces professionnels sont formés à l’accueil et l’écoute des enfants et des adolescents. Ils doivent les rassurer et tenter d’obtenir des informations pour mieux comprendre les difficultés et le contexte dans lequel ils évoluent. L’objectif étant de pouvoir réaliser un examen médico-psychologique, au sein d’un parcours médico-judiciaire, pour apporter l’aide et la protection nécessaires à cet être en danger. « Le premier contact est très important. Il faut toujours se mettre à hauteur de l’enfant, discuter avec lui, l’accueillir dans un endroit calme et chaleureux. On utilise le jeu le plus souvent possible. Il faut vraiment que l’enfant soit dans un environnement rassurant. Cela permet de recueillir plus facilement sa parole » explique Rachelle Roy, infirmière puéricultrice.

Un suivi au long cours

La prise en charge est longue et sinueuse. Les équipes se mobilisent pour trouver la meilleure prise en charge possible. Un accompagnement qui doit s’effectuer sur la durée. « Le suivi doit être réalisé au long cours. Avant de faire le relais avec d’autres structures, nous revoyons l’enfant  une ou deux fois au sein de l’unité » conclut Adèle Schiby, pédiatre.

L'interview de la rédaction / Rachelle Roy ( infirmière puéricultrice). Adèle Schiby (pédiatre)

Dernière modification le vendredi, 17 novembre 2023 18:47