Le jurassien Médéric Chapitaux, originaire d’Arbois, docteur en sociologie du sport, vient de publier le livre « le sport, une faille dans la sécurité de l’état ». Travail scientifique à l’appui, l’auteur a travaillé sur l’entrisme islamiste dans le sport, et notamment dans les sports de combat. Trois disciplines inquiètent plus particulièrement : les sports de combat, le futsal et la musculation. Rencontre avec le spécialiste.
Pouvez-vous tout d’abord vous présenter ?
Je suis franc-comtois d’origine. J’habite dans le Jura. Je suis docteur en sociologie du sport et je dirige une entreprise de formation professionnelle qui s’appelle « Challenge Académia ».
Pourquoi ce livre ?
C’est le cœur de mes travaux de thèse. Mon intérêt, dans le cadre de mes recherches scientifiques, s’est porté sur les déviances dans le sport. Cela peut-être le dopage ou la prévention des violences sexuelles. Me concernant, je me suis intéressé à l’entrisme islamiste à l’intérieur des clubs sportifs et comment les éducateurs sportifs, dont je fais partie, gèrent cela au quotidien. Ce travail est issu de cinquante thèses que j’ai essayées de vulgariser dans un petit ouvrage d’une centaine de pages.
C’est un vrai problème de société que vous abordez ?
C’est quelque chose qui n’existait pas il y a une petite vingtaine d’années. Ou alors, c’était beaucoup moins visible. Aujourd’hui, on est en droit de s’interroger. Ce n’est pas pour surfer sur l’actualité. Il s’agit d’un travail scientifique. Aujourd’hui, nous avons des chiffres qui sont à la fois inquiétants, parce que c’est toujours trop, et rassurants, par rapport au nombre total de club en activité. Ce n’est pas non plus massif.
Comment avez-vous construit vos recherches ?
J’ai choisi de travailler sur plusieurs axes. Nous avons construit notre réflexion à partir de documents existants. C’est-à-dire, à partir des travaux d’autres scientifiques, au niveau international, et sur les productions des forces de sécurité. Ce qui représente une consultation de 18.000 documents. Ce qui m’a permis d’avoir une base de travail solide. Dans un deuxième temps, j’ai mené des entretiens semi-directifs. Lors desquels, j’ai rencontré des entraîneurs, des présidents de club et des autorités publiques et politiques, notamment le Premier Ministre et des chefs de services de renseignements, … . Enfin, lors d’une troisième phase, je suis allé sur le terrain. Mon terrain d’enquête était les sports de combat. J’ai principalement travaillé en Ile de France.
Y-a-t-il des activités sportives qui sont plus concernées que d’autres ?
Depuis 2010/2011, à la suite d’une enquête, le Conseil de l’Europe avait repéré l’entrisme islamiste au sein de trois familles d’activité : les sports de combat, le futsal et la musculation. Le triptyque est toujours présent. Même si on a une prédominance des passages à l’acte terroriste sur les sports de combat.
Quelle est la situation aujourd’hui ?
Deux chiffres prennent aujourd’hui tout leur sens : une centaine de clubs étaient reconnus par les ministères des sports et de l’intérieur, comme étant séparatistes. Ce qui représente environ un peu plus de 10.000 pratiquants sur le territoire national. C’est plutôt inquiétant. Le comité olympique a déclaré qu’environ 550 clubs, au niveau national, posaient des difficultés de communautarisme. Il faut stopper la dérive de ces clubs.
Avez-vous des chiffres à nous communiquer pour la région Bourgogne Franche-Comté ?
Je n’ai pas accès à ces données-là. Il faudrait que les autorités aient envie de les communiquer. Néanmoins, je ne vois pas pourquoi la Franche-Comté serait protégée de ce phénomène. Les quantités sont certainement très faibles. J’ai démontré un cas dans mon livre concernant notre région.
Pour faire simple. Il semblerait que l’on se sert du sport pour véhiculer des valeurs religieuses ?
Il y a une doctrine islamiste à travers le monde qui invite ceux qui veulent les rejoindre à pratiquer un sport de combat. Les gens rentrent dans les clubs n’ont pas pour faire du sport, mais se préparer au combat. C’est pour cela qu’ils choisissent des sports de combat. On se retrouve avec ces potentiels menaces, que l’on a connues en Franche-Comté, avec des adeptes qui s’entraînaient à Besançon.
Y-a-t-il des ramifications avec l’étranger ?
Sans doute. Cela ne fait pas partie de mes travaux de thèse. Je ne pourrai pas affirmer ce genre de choses sans le travailler. Néanmoins, techniquement parlant, on peut le prévoir. Entre 2014 et 2018, on a connu des départs de Francs-comtois, partis rejoindre le territoire irako-syrien.
Comment lutter face à cette situation ?
L’éducation joue un rôle très important. L’éducation par le sport est précieuse. Sans éducation, on ne fait rien. Il faut encourager cet élan d’éducation aux valeurs de la République. Il ne faut pas avoir peur de sanctionner quand il y a des comportements déviants. Quand nous sommes face à des problèmes d’islamisme dans le sport, il faut mobiliser les lois qui existent, et notamment celle sur le séparatisme, et sanctionner tous les écarts, afin de protéger les enfants, que les parents nous confient au quotidien.
Il faudra sans doute réagir mieux et plus vite, que la prise de conscience, apparue tardivement, pour lutter contre la pédophilie dans le sport ?
Avant de contrôler ce type d’activité, il faut déjà se former pour savoir de quoi on parle. Vous avez raison. Aujourd’hui, on sanctionne sur le dopage et les violences sexuelles, même si cela a pris du temps, il faut espérer que l’on ne prenne pas autant de temps pour réagir sur cette problématique, qui est toute aussi importante d’un point de vue sociétal.
L'interview de la rédaction : Médéric Chapitaux
L’ESBF a très mal géré son money time, ce dimanche face, à Chambray. Les Bisontines se sont inclinées sur le score de 23 à 25 dans le cadre de la 10è journée de championnat en D1 féminine. Le collectif de Sébastien Mizoule s’incline pour la troisième fois consécutive dans un match très serré. Il faudra vite relever la tête avant la trêve et les matches de Championnat et de Coupe de France à venir.
Il y a du handball ce dimanche. Dans le cadre de la 10è journée de championnat en D1 féminine, l’ESBF reçoit Chambray ce dimanche à 17h. Avec 15 points, les Bisontines occupent actuellement la neuvième place de leur championnat en D1 féminine. Leurs adversaires figurent actuellement en sixième position, avec 19 points. Précisons que la rencontre sera retransmise à la télévision sur la troisième chaîne de Bein Sports
Handball
D1F
ESBF 23 – 25 Chambray
N1F
Palente Besançon 37 – 28 Chevigny Saint Sauveur
ESBF 32 – 27 Yutz
Villemomble 34 – 31 Saône Mamirolle
N2F
Maîche 28 – 11 Dampierre
Basket
Nationale 1 M
Avignon 92 – 93 BesAC
Nationale 2 M
Lons le Saunier 90 – 77 Montbrison
Nationale 3 M
Montmorot 80 – 57 CTC Phenix
Riedisheim 93 – 82 Jura Salins
Tarare 85 – 74 Poligny
Nationale 2 F
Lons le Saunier 70 – 57 FC Lyon
Nationale 3 F
Lons le Saunier 64 – 67 Berrwiller
Horbourg 67 – 58 Champagnole
Rugby
Fédérale 2
Chalon 25 – 24 Saint Claude
Le Puy 36 – 23 Grand Dole
Fédérale 3
Besançon 10 - 22 Illkirch Graffenstaden
Il y a du football ce vendredi soir. Dans le cadre de la 12è journée de championnat en national, le FC Sochaux Montbéliard se déplace à Nancy. Le coup d’envoi de cette rencontre sera donné, à 19h30, au stade Marcel Picot. Au classement, ces deux formations, qui ont évolué dans l’élite du football français, occupent actuellement la 16è place pour les Lorrains, et la 7è position pour les Francs-Comtois.
Le BesAC a montré qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs mardi soir au Palais des Sports Ghani Yalouz. Certes, les basketteurs bisontins ont pris 91 points, mais ils sont parvenus à tenir tête au leader Andrézieux, en s’imposant sur le score de 102 à 91. Transcendé par un Palais des Sports acquis à sa cause et remobilisé après les causeries d’avant match, le collectif a retrouvé des couleurs et a surtout quitté les profondeurs du classement qu’il occupait avant la rencontre. « Notre équipe a beaucoup de possibilités. Elle a du talent offensif. Quand on décide de mettre l’énergie au service du projet défensif, cela se transforme par une victoire » explique Joseph Kalambani, le coach bisontin.
Confirmer samedi soir
La réaction tant attendue a eu lieu. « J’attendais une bonne réaction de mes joueurs. Ce fut le cas dès les premières minutes. Nous avons terminé le premier à quart-temps à 30-11. Ce qui montre bien notre détermination ». Le technicien bisontin regrette cependant le relâchement de son collectif au retour des vestiaires avant la deuxième période. « C’est là-dessus qu’il faut que l’on travaille » ajoute-t-il. Le BesAC doit confirmer ce bon résultat et ne pas retomber dans ses travers. Cette confirmation passe par un bon résultat ce samedi à Avignon.
L'interview de la rédaction : Joseph Kalambani
Le boxeur jurassien Bilel Latreche s’est imposé mardi soir à la Commanderie de Dole. Le Dolois a remporté la ceinture WBO intercontinentale. Débordé par les coups de son adversaire, porté par près de 1700 spectateurs , le Costaricain Enrique Diaz, proche du KO, a arrêté le combat au 5è round.
Les filles de l’ESBF ne sont pas parvenues à s’imposer à Nantes hier soir. Pour cette nouvelle journée de championnat en D1 féminine, le groupe de Sébastien Mizoule s’est incliné sur le score de 23 à 25.
On connaît les affiches du 7è tour de la Coupe de France de football. Le tirage au sort a eu lieu ce mercredi à Clairefontaine. Les matches se disputeront les 17 et 18 novembre prochains. A suivre les rencontres :
FC Sochaux Montbéliard (Nat) – Jura Sud (N2)
Colmar (N2) – Pontarlier (N3)
FC Mulhouse (R1) – Jura Dolois (N3)
Retour au championnat pour l’ESBF. Après leur confortable victoire en Coupe de France, face à Stella-Saint-Maur, les Engagées se déplacent, ce mercredi, à Nantes pour le compte de la 9è journée de championnat en D1 féminine. Avec un match en retard, les Bisontines figurent en neuvième position. Les Nantaises sont troisièmes au classement. Le groupe bisontin est parti pour Nantes ce matin. Le coup d’envoi de la rencontre sera donné à 20h demain soir.
Sébastien Mizoule fait le déplacement avec la ferme intention de « faire un résultat ». Le coach espère le même épilogue que la saison dernière, où ses joueuses avaient ramené les points de la victoire de leur déplacement en terre nantaise. « On a les armes pour contrer cette équipe-là » explique le technicien. Coach Mizoule a confiance en son groupe. « On avance. On continue à progresser, tant au niveau défensif, qu’offensif. Il y a des joueuses qui avancent vraiment individuellement ».
A guichets fermés
l’ESBF s’attend à un gros match demain soir à Nantes. « On doit jouer à guichets fermés » précise Sébastien Mizoule, qui sait que ce contexte est également un argument de taille pour l’adversaire. Le match devrait tenir toutes ses promesses. D’autant plus que les Nantaises auront à cœur de se rassurer en vue des échéances européennes à venir. « Il faut que l’on arrive à prendre des points à l’extérieur. Peu importe l’adversaire. Cette semaine, c’est Nantes qui est au programme » conclut l’entraîneur.
L'interview de la rédaction : Sébastien Mizoule