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A 12h, le taux de participation au second tour de l’élection présidentielle à Besançon s’élève à 27,88%. Il était de 30,32% à la même heure le 10 avril dernier.

Emmanuel Macron et Marine Le Pen n’ont plus que quelques heures pour convaincre et atteindre leur objectif d’être élu, ce dimanche 24 avril, à la tête de la République. Un duel bien plus équilibré qu’il y a 5 ans.

Avantage Macron ?

Depuis sa première candidature à l’Elysée en 2017, Emmanuel Macron a toujours fait la course en tête. Vainqueur du premier tour il y a 5 ans, élu Président de la République ensuite, puis une nouvelle fois maître du jeu le 20 avril dernier, le candidat LReM peut être confiant. D’autant plus qu’au lendemain du grand débat de l’entre-deux tours, les sondages le maintiennent chef d’Etat. Néanmoins, Emmanuel Macron doit se méfier. S’il a très largement dominé le combat en 2017, l’écart risque d’être bien moins important cette année. En cause, un dernier mandat et un programme pour le moins contesté. Alors, pour convaincre à nouveau, le Président sortant compte faire de grands changements, avec en première ligne, la nomination d’un Premier ministre “chargé de la planification écologique”. Promettant un “renouvellement important”, Emmanuel Macron tient à se montrer plus à l’écoute des problématiques soulevées à de nombreuses reprises par ses opposants.

Marine Le Pen déterminée

Plus prête que jamais, Marine Le Pen avance ses pions. Depuis sa défaite à la dernière présidentielle, la candidate du Rassemblement National a eu du temps pour tenter de corriger ses erreurs. Et bénéficie désormais du soutien de son confrère d’extrême-droite, Eric Zemmour. Un élément à prendre en compte quand on sait que ce dernier appel à voter Marine Le Pen, alors qu’il a tout de même récolté 7% des suffrages lors du premier tour, le 10 avril dernier. Mais là n’est pas le sujet principal. Côté RN, l’espoir repose surtout sur le sentiment nationaliste qui circulerait dans la tête des Français, et un projet social dit de gauche. En revanche côté immigration, Marine Le Pen n’éreinte pas ses racines, réaffirmant qu’il faut à tout prix “lutter contre l’islamisme” en interdisant le voile dans l’espace public.
L’une des idées fortes afin de persuader le peuple et accéder à l’Elysée, de la candidate qui “défend la France et les Français, toujours, en toutes circonstances”.

La campagne bat son plein. Ce jeudi, Pontarlier et Besançon attendent Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé notamment du tourisme et des petites et moyennes entreprises. Il fait partie des soutiens d’Emmanuel Macron. Il est attendu cet après-midi à Pontarlier où il déambulera dans les rues du centre-ville et ira à la rencontre des commerçants. Ce déplacement se terminera à Besançon par un temps d’échanges avec des acteurs économiques.

A l’approche du second tour de l’élection présidentielle, qui aura lieu dimanche, Jérôme Durain président de la majorité de gauche du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté appelle « à faire barrage à l’extrême droite et à voter pour Emmanuel Macron ».

Il pointe du doigt « les méthodes brutales du parti, ses alliances avec des régimes autoritaires ainsi que sa xénophobie contraire aux valeurs de la République ». Il attend cependant que « Emmanuel Macron entende les insatisfactions d’une partie des français concernant le pouvoir d’achat, les retraites ou encore le changement climatique ».

A l’appel de plusieurs syndicats, partis politiques et associations de gauche, un rassemblement pour dire non à l’élection de Marine Le Pen s’est tenu ce samedi matin sur l’esplanade des droits de l’homme à Besançon. Environ 200 personnes se sont réunies. Pour ces militants de gauche, le vote de dimanche prochain, pour le 2è Tour de l’élection présidentiel, sera des plus compliqués.

Si le barrage à la candidate du Rassemblement National fait l’objet d’aucune contestation, le ralliement derrière Emmanuel Macron ne fait pas l’unanimité. « Je ne choisirai pas entre la peste et le choléra » explique cette jeune femme. Si en 2017, les électeurs de gauche avaient majoritairement rejoint le candidat de la République-en-Marche au soir du 1er tour,  cinq ans plus tard la réalité est bien différente. « On est conscient que Marine Le Pen est une catastrophe. Néanmoins, on n’est pas pour Macron. Cependant, nous n’avons pas le choix. Nous ne voulons pas du Rassemblement National au pouvoir » explique Louka, un jeune participant. Et de poursuivre : « Je vais voter Macron, mais ça ne sera pas par gaieté de cœur. Il faut qu’il s’adresse au peuple de gauche ».

MANIF LE PEN BESAC 3

Se battre contre le fascisme

« C’est un acte citoyen. Il faut se battre contre le fascisme qui va nous priver de démocratie » lance cet étudiant.  Et de continuer « il est important de faire barrage à l’extrême droite et défendre des valeurs ». L’élu bisontin Kevin Bertagnoni aurait aimé voir davantage de citoyens se mobiliser. « La population est fatiguée et atterrée de se retrouver une nouvelle fois encore dans ce clivage » explique-t-il. Et d’analyser : « Si pour beaucoup de gens ici présents, Macron est un adversaire politique, Marine Le Pen est un adversaire pour la République. Il est hyper important de protéger notre République ».

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Le reportage de la rédaction ( quatre jeunes participants et l'élu bisontin Kevin Bertagnoni) 

Mercredi, en fin d’après-midi, à 17h45, « le carrefour des démocrates » appelle à la mobilisation pour dire « non » à Marine Le Pen. Ce collectif a vu le jour, le 10 avril dernier, après les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle. Jean-François Ligier, ancien maire d’Houtaud, présente un « mouvement citoyen, éloigné des partis politiques ». « Nous ne voulons pas que Marine Le Pen soit notre prochaine présidente » lance l’ancien élu du Haut-Doubs.

Il y a cinq, Jean-François Ligier avait déjà organisé une telle manifestation. « L’écart se réduit par rapport à 2017 » complète-t-il. Et de poursuivre : « à ce rythme-là, elle peut arriver à l’Elysée. Si on peut l’éviter, cela m’irait bien ». L’ancien élu centriste ne cache pas que la candidate du Rassemblement National « lui fait peur ». Il pointe notamment « son inexpérience » et « ses idées extrêmes », même ‘si cela s’entend moins aujourd’hui ». « Son image s’est adoucie. C’est volontaire. Néanmoins, quand on va au fond des choses, c’est tout autre. Ça ne me va pas ».

L'interview de la rédaction / Jean-François Ligier

 

Un rassemblement Populaire se tiendra ce samedi 16 avril à 11h « contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marie Le Pen à l’Elysée » à Besançon. Le rendez-vous est fixé sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Plusieurs partis politiques, syndicats et association de gauche sont d’ores et déjà mobilisés : la CGT, Europe Ecologie Les Verts,  Ensemble, la France insoumise, la FSU, Génération.S, le MRAP,….


Les deux sénateurs centristes du Doubs Annick Jacquemet et Jean-François Longeot annoncent qu’ils voteront « sans ambiguïté » Emmanuel Macron le 24 avril prochain, date du 2è Tour de l’élection présidentielle. « C’est un choix assumé, de conviction et d’optimisme. Notre engagement politique est viscéralement opposé aux idées de l’extrême droite » écrivent-ils dans leur communiqué de presse.

Ils y ont cru dimanche soir, malheureusement pour eux, Jean-Luc Mélenchon manque de peu sa qualification pour le second tour de l’élection présidentielle, qui verra s’affronter, comme en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Sévérine Vezies, la référente des Insoumis dans le Doubs, reconnaît que la déception est grande. Certes, le pôle populaire, construit avant et pendant la campagne, qui aura toute sa place durant les prochaines législatives, a plu, mais le match du 2è tour et l’impossibilité de pouvoir décliner le programme que Jean-Luc Mélenchon et ses amis avaient prévu laissent un goût amer. « Nous pensons à celles et ceux qui vont souffrir durant le prochain quinquennat » explique Mme Vezies.

La gauche plurielle

Une nouvelle fois encore, la gauche et ses différentes composantes sont parties divisées. La privant du même coup d’exister au second tour de ce scrutin national. La gauche plurielle des années Mitterrand et sans doute encore un peu François Hollande semble désormais un vieux pieux. Beaucoup pensent que les candidatures de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon et du communiste Fabien Roussel étaient de trop. Pour la Bisontine Séverine Vezies, le rassemblement à gauche doit répondre à un partage d’idées et de convictions. « Un rassemblement sur quelle base ? » s’interroge—t-elle. Et de poursuivre : « le rassemblement, il existe au sein du pôle populaire. Il ne peut se faire que sur des bases programmatiques. Il faut arrêter de penser que la solution va venir du rassemblement des apparatchiks et du rassemblement des chefs ».

Des députés de combat

Désormais, les Insoumis et le pôle populaire visent les législatives de juin prochain. Sans doute, un ultime combat politique pour Jean-Luc Mélenchon. « Nous proposerons des députés de combat et pas des Playmobil » ajoute la cheffe de file départementale. Le collectif précise également qu’il continuera d’être dans la rue « pour soutenir les luttes ».           

L'interview de la rédaction / Séverine Vezies 

                                                        

Après avoir réuni suffisamment de votes pour terminer en tête du premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron repart au travail. Une nouvelle campagne qui devra d’être parfaite s’il veut rester au pouvoir.

Un paradoxe redoutable

C’est la deuxième fois depuis 2017 que les candidats de La République en Marche et du Rassemblement National s’affrontent au deuxième tour d’une élection présidentielle. Et aujourd’hui plus qu’hier, Emmanuel Macron, toujours en tête des scrutins, ne s’attend pas à une victoire facile. Bien qu’ayant obtenu 2 points de plus sur Marine Le Pen que lors des précédentes élections, la méfiance est au rendez-vous. En effet, selon les estimations, l’écart entre les deux candidats se réduit de plus en plus. Les deux prochaines semaines ne seront donc pas de tout repos puisqu’il faudra pour Emmanuel Macron trouver les moyens de convaincre afin de s’assurer un nouveau quinquennat.

Le rassemblement contre la division

« Rien n’est joué », ce sont les mots de Laurent Croizier, Président du MoDem dans le Doubs, hier soir après les résultats du premier tour. Désormais, place à la deuxième campagne dans laquelle La République en Marche souhaite mettre en avant le choc des idées, la confrontation de projet entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Pour ce faire, le parti, se désignant au centre de l’échiquier politique, met en avant l’opposition entre son programme « démocratique » et le « populisme » du Rassemblement National. Une prise de position ambitieuse alors que la personnalité d’Emmanuel Macron est clivante et que  les Français n’ont pas caché leur opposition, à plusieurs reprises, à la politique d’Emmanuel Macron durant le dernier quinquennat.

L'interview de la rédaction / Laurent Croizier