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Trois individus ont été interpellés dans un appartement à Planoise ce mercredi à 6h du matin. Lors de cette intervention, une arme du même calibre que celle qui a servi à tuer ce jeune mineur de 15 ans le 29 août, ainsi qu'une autre de 7,65 mm chargées et prêtes à être utilisées ont été découvertes dans l’appartement. Est-elle l’arme qui a servi lors de cet homicide ? C'est ce que les enquêteurs scientifiques tenteront de savoir dans les prochaines heures. Les trois individus âgés de 20, 24 et 30 ans, très défavorablement connus de la justice, ont été interpellés et placés en garde à vue. 

Des tirs ont de nouveau été entendus dimanche soir 4 septembre aux alentours de 22h30 au niveau de la rue de Fribourg, dans le quartier Planoise à Besançon. A cet endroit se trouve l'un des plus gros points de deal du quartier, pour lequel s'affrontent plusieurs bandes responsables du trafic de drogue.

Il s'agirait "d'un tireur sur un scooter sans plaque, deux individus qui auraient fait feu en direction de deux autres individus qui ont pris la fuite" a indiqué le procureur de Besançon Etienne Manteaux lors d’une conférence de presse ce lundi en fin d’après-midi.

Poursuivi par la BAC pendant près de 17 minutes, c’est dans le quartier des Tilleroyes que ce scooter a pu être piégé par les policiers. Le véhicule se renversant, les deux individus ont tenté de prendre la fuite à pied avant d’être interpellés.

L’un des deux hommes était en possession de 6535€ en liquide ainsi que de 100g de d’héroïne. Aucune arme n’a été retrouvée sur eux, ce qui ne permet pas « d’en tirer une conclusion, 30min s’écoulant entre le moment des tirs et de l’interpellation. Ils ont eu tout le loisir de s’en débarrasser » a indiqué le procureur de la République.  S’il est trop tôt pour affirmer qu’ils sont les auteurs des tirs, et les impliquer dans ces dossiers, ils ont tout de même été placés en garde à vue. Le premier des ces deux hommes âgés de 20 ans était en évasion. Il exécutait des peines pour des faits de violence et avait bénéficié d’une permission de sortie dans le cadre du maintien des liens familiaux, et n’avait jamais réintégré sa maison d’arrêt. Il sera jugé mercredi en comparution immédiate pour refus d’obtempérer et trafic de stupéfiants. Son complice « très, très, très défavorablement connu des services » souligne Etienne Manteaux, a déjà fait l’objet d’innombrables condamnations.  

Ce lundi à 15h, de nouveaux tirs ont retenti dans le quartier de Planoise à Besançon. Selon le parquet, deux adolescents de 15 et 16 ans ont été blessés par balle et transportés à l’hôpital. Le plus jeune, touché à l’abdomen, est grièvement blessé. Son pronostic vital est engagé. Une patrouille de police, sur place, s'est tout de suite rendue sur les lieux. Les agents ont prodigué les premiers soins à la victime avant qu’elle soit transportée à l'hôpital. Le deuxième adolescent qui a réussi à fuir à pied s’est fait déposer directement au CHU Minjoz. L’arme du crime s’agirait d’un 9 mm, une arme létale. En ce lundi soir, aucune interpellation de suspect n'a encore eu lieu.

A Besançon, le parking Cassin situé sous l’Intermarché dans le quartier de Planoise rouvrait ses barrières ce lundi 22 août. Il a fait l’objet d’importants travaux à la suite de l’incendie criminel de la fourrière survenue le 31 décembre 2019, qui avait détruit 168 véhicules.

 

Un parking payant, plus sécurisé

Compte-tenu de l’ampleur des dégâts causés par l’incendie, Grand Besançon Métropole s’est vu imposer de fortes contraintes en matière de sécurité incendie, notamment celle de ne pas laisser le parking en libre accès. C’est pourquoi il a été décidé que ce nouveau parking souterrain serait payant afin d’éviter les voitures ventouses, et fermé la nuit. Un choix assumé par Anne Vignot, maire de la cité comtoise et présidente du Grand Besançon Métropole, qui souhaite empêcher certaines nuisances liées aux trafics et activités nocturnes. Il sera donc fermé la nuit, de 20h à 5h, et reste gratuit pendant 2h, pour permettre aux usagers de faire leurs achats. Une fois ce temps écoulé, le tarif sera de 1,40€ l’heure, 7 euros pour 24 heures, et le prix de l’abonnement mensuel fixé à 15 euros. Des abonnements seront disponibles pour tout le monde, habitants, commerçants ou salariés travaillant à Planoise.

De nouveaux équipements

Ce nouveau parking composé de trois surfaces d’environ 3 000 m² chacune et d’une capacité de 218 places, dont 6 pour les personnes en situation de handicap, est désormais ouvert de 5h à 20h tous les jours sauf dimanche et jours fériés. L’ensemble du parking souterrain a été refait pour un investissement par le Grand Besançon Métropole de plus de 2M€, sachant qu’une prise en charge est annoncée par les assurances à hauteur de 1,984 M€. La totalité de la centrale incendie a été changée. Des portes coupe-feu et des sorties de secours ont été ajoutées. Le flocage du plafond a été refait sur la surface en contact avec l’Intermarché. Par ailleurs, un ascenseur, qui n’existait pas auparavant, a été installé par Intermarché pour permettre un accès direct au magasin depuis le parking souterrain. Les murs intérieurs, le traçage des places ont également été refaits, et de nouveaux ventilateurs de désenfumage ont été installés. Avant 2020, en moyenne, 200 véhicules stationnaient régulièrement dans ce parking. 

 

 

Anne Vignot, présidente du Grand Besançon Métropole : 

 

Aujourd’hui s’est tenu le 3ème jour d’audience de l’affaire des fusillades qui ont secoué Planoise. 5 à 15 ans de prison ferme ont été requis contre les 7 prévenus par le procureur de la République Etienne Manteaux. Ils sont poursuivis pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs en vue de commettre des violences avec armes à feu en réunion. Les plaidoiries de la défense ont lieu ce mercredi toute la journée, avant un délibéré prévu jeudi.

L’Association Ecologique et Forestière Franc-Comtoise organisait dans le cadre de son projet « Les petits fruitiers pour l’avenir », une plantation d’arbres et d’arbres fruitiers ce mercredi sur la zone herbeuse au bord de la rue Einstein, à côté de la chaufferie bois.

 

Des fruits pour tous

Malgré la pluie et le vent, les étudiants étaient bien au rendez-vous, armés de pelles et de sac d’engrais, afin d’enraciner ces végétaux. Le but du projet « Les petits fruitiers pour l’avenir » est de planter des arbres et arbustes fruitiers sur un espace vert inutilisé de la ville, et faire vivre ces plantations dans la durée en partenariat avec les populations locales. « L’objectif est vraiment que la population puisse profiter de ces fruits. C’est aussi un moyen, quand on passe devant, de voir quels sont les fruits de saison, ça nous permet ensuite d’acheter local. Et aussi pour les animaux qui passeront par ici, pour la biodiversité, c’est une petite action intéressante ! » confie Justine Desfossez, membre à l’Association Ecologique et Forestière Franc-Comtoise

 

 

Ce projet est porté depuis plus de 2 ans par l’Association Ecologique et Forestière Franc-Comtoise. « Ça a été un peu compliqué d’avoir l’accès au terrain. On a dû demander une autorisation d‘exploitation, mais quand on l’a eu de la part de la ville, on en a été ravi. Et ça se concrétise aujourd’hui avec cette première plantation » souligne Justine Desfossez. Une quinzaine d’étudiants étaient présents toute la journée afin de planter ces arbres fruitiers. Le centre de formation Châteaufarine CFAA-CFPPA s’est rendu sur place afin d’aider à la plantation. La maison de quartier de Planoise a également été partenaire du projet, en communiquant sur l’évènement à l’ensemble des habitants.  

 

Justine Desfossez : 

Le 31 décembre 2019, la fourrière municipale a été incendiée par un commando armé, causant la destruction de 168 véhicules et endommageant sérieusement les bâtiments environnants. Moins de deux ans après cet acte criminel, le procès s’est tenu ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de Besançon. Sept hommes ont été appelés à comparaître à la barre, mais seulement six se sont présentés. Le juge a prononcé des peines allant de la relaxe à 8 ans de prison ferme. Cinq des prévenus ont écopé de peines d'emprisonnement. Les deux hommes suspectés d’avoir acheté l’arme et participé au commando ont été relaxés de l’ensemble des faits. L’un d’eux, mis en examen dans une autre affaire, reste en détention. Le parquet a annoncé qu’il fera appel de cette décision.

 

De la relaxe à 8 ans de prison ferme

 

Mohamed Mordjane (absent au procès) : 8 ans de prison et une interdiction de paraître en Franche-Comté durant 5 ans.


Samy Khaldi : 5 ans de prison dont 24 mois avec sursis probatoire et une interdiction de paraître en Franche-Comté durant 3 ans.


Oualid Ait Ali Ouhaddou  : 3 ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis probatoire et une interdiction de paraître dans le Doubs durant 2 ans.

 

Yacine Bibes : 2 ans de prison dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire.

 

Un autre ayant joué un rôle secondaire a été condamné à 18 mois dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire.

 

Les deux hommes suspectés d’avoir acheté l’arme et participé au commando ont été relaxés de l’ensemble des faits. L’un d’eux, mis en examen dans une autre affaire, reste en détention.

La tournée « Nos quartiers ont de la gueule » a été lancée vendredi dernier à Montreuil par le collectif « Pas sans nous ». Son objectif est d’aller à la rencontre des habitants des quartiers populaires jusqu’en mars pour recueillir leurs doléances avant l’élection présidentielle de 2022. Un manifeste établissant un compte-rendu de ce tour de France sera publié le 12 mars à Paris afin d’alerter les politiques et futurs candidats à la présidentielle.

 

Redonner la parole aux quartiers

 

Une petite dizaine de membres du collectif « Pas sans nous » étaient rassemblés ce mardi matin devant le centre Nelson Mandela, à Planoise. Leur objectif : interpeller les habitants de ce quartier afin qu’ils remplissent un questionnaire qui portera leur parole dans un manifeste remis aux politiques en mars prochain. Sous les yeux parfois suspicieux des passants, la bonne humeur et l’affabilité du collectif, ainsi qu’un café revigorant dans une matinée glaciale, réussissent à attirer quelques badauds. « Les gens sont très réceptifs, très honnêtement, mais avec beaucoup de méfiance. Ce qui est normal, il faut d’abord dire que nous ne sommes pas un parti politique, qu’on ne marche pas pour un candidat. Mais les gens ont des choses à dire. On ne leur donne pas suffisamment la parole, et c’est une opportunité qu’on leur donne » confie Sabrina Drljevic-Pierre, secrétaire au sein de l’association. « Ce sont des gens de tout âge, on a des enfants de 8 ans qui ont rempli le questionnaire, mais aussi des personnes jusqu’à 80 ans. Les gens sont intéressés. Même s’ils sont un peu désespérés et que derrière ils ne pensent pas que cela aboutira, ils voient ça comme une opportunité, et ils jouent le jeu » poursuit-elle.

 

« On en a marre qu’on parle à notre place »

 

Besançon est une des 40 étapes de ce tour de France, qui a commencé le 29 octobre à Montreuil. Bien que la première étape se terminera le 6 décembre, il y aura tout de même une date en au cours de ce mois, et ensuite la tournée reprendra sur tous les week-ends de janvier jusqu’à mars. De nombreuses personnes sont représentées au sein de cette tournée « Nos quartiers ont de la gueule », dont un certain nombre d’associations de quartiers, mais aussi des collectifs, des habitants, tout comme des chercheurs. « L’idée est de rassembler le plus de monde possible pour parler des quartiers, parce qu’on en a marre qu’on parle à notre place. On est tout à fait en mesure de parler pour nous-même et de nous représenter. Notamment auprès des politiques et dans les médias. Ces quartiers sont délaissés d’une certaine façon, et en même temps on s’y intéresse beaucoup, mais peut-être pas la bonne façon. Parce que justement, on ne le fait pas avec les habitants. Et comme on a l’habitude de le dire, ce qui se fait sans nous se fait contre nous » souligne Sabrina Drljevic-Pierre.  

Depuis quelques semaines, un point de deal de la Rue Van Gogh se trouvait dans le collimateur des forces de police bisontine. Ce lieu de transactions illicites a fait l’objet d’une opération de police minutieusement organisée ce mercredi 17 novembre. Au cours de celle-ci, les policiers du intervenaient aux côtés des enquêteurs de l’unité des stupéfiants de la Sûreté Départementale mais également des effectifs de la BAC et de l’unité cynophile stup’ du Service de Voie Publique.

Deux consommateurs ont été interpellés après avoir acquis des bonbonnes de cocaïne. Au même moment, le dealer a pris la fuite avant d'être rattrapé par les policiers dans les étages d'un l'immeuble. Le guetteur n’échappait pas au dispositif et était à l’instar des trois autres personnes interpellées, placé en garde à vue. La perquisition d’un logement de la rue Van Gogh identifié par le chien de recherche spécialisé de l’unité cynophile permettait de saisir 954 grammes de résine de cannabis sous forme de barrettes, 48 grammes de cocaïne et 88 grammes d’herbe de cannabis. Les deux consommateurs font l’objet d’une ordonnance pénale. Le dealer et le guetteur, âgés tous deux d’une vingtaine d’années, déjà connus des services de police, ont été présentés devant la justice ce vendredi après-midi dans le cadre d’une comparution immédiate.

Après avoir vu sa capacité réduite de moitié à la suite des incidents qui étaient survenus en décembre 2019, l’Intermarché du quartier de Planoise réouvrira totalement ses portes demain après une longue période de travaux.

L’Intermarché de planoise avait été le théâtre d’incidents le 31 décembre 2019. Des voitures avaient été incendiés dans le parking souterrain situé sous le magasin. Les fumées avaient alors atteint le magasin et causées des dégâts. La chaleur dégagée par les flammes avait laissé craindre une baisse de la stabilité des fondations, ce qui avait engendré la fermeture du magasin avant sa réouverture partielle.

 

Une clientèle pressée mais soulagée

L’enseigne va enfin pouvoir accueillir de nouveaux les clients, qui sont d’ores et déjà impatients à l’idée de pouvoir retourner faire leurs courses au sein du magasin. Les habitants de Planoise et d’autres habitués de l’Intermarché ont souffert de cette fermeture, qui les obligeait à effectuer leurs achats dans des commerces parfois très éloignés de leurs logements. La fin de la galère donc, pour de nombreuses personnes qui pourront profiter à nouveau de ce commerce qui agit comme un véritable lieu de rassemblement au sein du quartier.

 

Le reportage de la rédaction :

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