Ce lundi 20 mars s’ouvrait à Besançon le procès du clan "Picardie", regroupant des acteurs du trafic de drogue dans le quartier de Planoise. Il s’agit de la deuxième bande impliquée dans les violences survenues dans ce quartier bisontin ces dernières années, gravitant essentiellement autour du trafic de stupéfiants. Le premier clan, dit « de la Tour » a été jugé en juin, conduisant notamment à des peines de 10 ans d’emprisonnement pour les leaders de cette association de malfaiteurs. La bande rivale répondait cette semaine de ses actes devant le tribunal, pour trafic de drogue, association de malfaiteurs et violences aggravées avec armes.
Sur les neuf prévenus soupçonnés d'être des membres actifs du clan "Picardie" et de s'adonner au trafic de stupéfiants, six sont présents à cette audience. Alexandra Chaumet, la procureure pour le ministère public, a prononcé ses réquisitions ce mercredi matin. En détaillant les rôles présumés de chaque prévenu : la tête pensante et donneur d'ordre Mohamed M., les bras droits Melk G. et Elias B., et les six autres qui auraient effectué la logistique ou géré les différents points de deal en menant de violentes actions de représailles. L'ensemble des prévenus, sauf un qui admet avoir conduit un scooter lors d'une fusillade, nient être impliqués dans les violences. Le minisitère public a requis les peines de :
- 15 ans d'emprisonnement pour le chef présumé du clan "Picardie" Mohamed M.
- 10 ans d'emprisonnement pour ses bras-droits présumés Melk G. et Elias B.
- 9 ans d'emprisonnement pour Nadjib Z., gérant présumé de points de deal
- 5 ans d'emprisonnement pour Samir O., gérant présumé de points de deal
- 4 ans d'emprisonnement pour Samy K., en fuite, et Mamadouba T., soupçonné d'être le collecteur d'argent et de drogue
- 3 ans d'emprisonnement pour Ousmane L., dont le rôle hiérarchique est moins élevé selon le ministère public
- 1 an d'emprisonnement pour Bassir B., qui aurait joué selon la justice un rôle moins important que les autres prévénus dans l'organisation du trafic de drogue du clan "Picardie"
Ce lundi 20 mars, sous haute protection policière, s’ouvrait à Besançon le procès du clan de "Picardie", la deuxième bande de Planoise impliquée dans les violences survenues ces dernières années sur fond de trafic de stupéfiants. Huit individus doivent être jugés. Pour rappel, la première bande, dite « de la Tour » a été jugée en juin dernier, conduisant notamment à des peines de 10 ans d’emprisonnement pour les leaders de cette association de malfaiteurs.
Gyrophares allumés, sirènes hurlantes, vitres teintées, trois véhicules sont arrivés ce lundi matin au tribunal de Besançon. Des équipes de sécurité pénitentiaire lourdement armées et des policiers en civil ont veillé au bon déroulement des opérations. Le quartier a été en partie bloqué et l’accès au tribunal particulièrement surveillé. Sur les neufs prévenus, six étaient présents en ce 1er jour de ce procès. Deux sont actuellement en fuite, dont le donneur d’ordre, le meneur de ce clan. Sur les six prévenus présents, cinq sont actuellement en détention provisoire. Quelques tensions ont animé le début de ce procès avec des insultes entre ces individus, rapidement rappelés à l’ordre par la présidente de la cour. Trois d’entre eux ont ensuite été appelés à la barre ce lundi pour être questionnés sur leurs rôle et leurs agissements. Les autres devraient suivre ce mardi à partir de 9h. Ce procès d’ampleur s’étendra jusqu’à jeudi et devrait connaître son épilogue en fin d’après-midi.
Ce lundi 20 mars s’ouvrait à Besançon le procès du clan "Norma", regroupant des acteurs du trafic de drogue dans le quartier de Planoise. Il s’agit de la deuxième bande impliquée dans les violences survenues dans ce quartier bisontin ces dernières années, gravitant essentiellement autour du trafic de stupéfiants. La première bande, dit « de la Tour » a été jugée en juin, conduisant notamment à des peines de 10 ans d’emprisonnement pour les leader de cette association de malfaiteurs. Ce procès d’ampleur devrait durer quatre jours et huit individus doivent être jugés.
Un second acte et un procès d’exception
Jusqu’à jeudi, le palais de justice sera placé sous une surveillance policière accrue, afin que le clan « Norma », la bande rivale, réponde de ses actes devant le tribunal, pour trafic de drogue, association de malfaiteurs et violences aggravées avec armes. « Un procès d’exception » selon Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon. En effet, la justice va exposer des conversations cryptées entre ces dealers présumés, fruit d’un décodage massif de messages PGP, réputés comme inviolables. Huit individus doivent être jugés. Un seul d’entre eux manque encore à l'appel, le présumé leader de la bande. Visé par un mandat d'arrêt, il est toujours recherché par les enquêteurs, et a pour l’instant réussi à passer entre les mailles du filet.
Il s’agit de la 3ème arme de guerre saisie par les forces de l'ordre en deux mois à Planoise. Une situation préoccupante qui témoigne de la présence menaçante des trafiquants au sein du quartier. Autre inquiétude, la dangerosité des munitions retrouvées. Assez rares, avec une douille est longue qui permet de contenir une quantité de poudre importante, ces munitions de 7,62mm « sont des munitions au pouvoir létal très fort qui peuvent tuer à plusieurs kilomètres" a détaillé Etienne Manteaux, le procureur de la République. Si aucune interpellation n'a eu lieu dans le cadre de cette saisie pour l’heure, Etienne Manteaux pointe un « succès considérable et une saisie qu’il faut saluer ». Avec ces trois armes de guerre, « il est probable qu'on puisse faire des corrélations avec des tentatives d'assassinat » poursuit le procureur. Car toutes ces saisies donnent désormais lieu à des expertises, balistiques, capillaires, ainsi que des recherches d'ADN, qui pourront peut-être conduire à l’élucidation ou la clarification de certains dossiers.
Juliette Dupoux, commissaire en cheffe de la sûreté départementale a souhaité mettre en avant le travail minutieux et méticuleux de ses équipes, en rappelant l’ampleur du trafic d’armes et de stupéfiants à Besançon. "Au total, on est à 18 armes à feu saisies l'an dernier. Les délinquants réhaussent le niveau de leur dangerosité pour protéger leur trafic. Depuis janvier 2023, sept kilos d'héroïne ont déjà été saisis par la police. Ce qui est cinq fois plus que ce qu'on a saisi l'an dernier » souligne la commissaire. A Besançon, dans le quartier de Planoise plus particulièrement, les saisies et la traque des dealers se poursuivent de manière intensive depuis plusieurs semaines. Les forces de l’ordre, omniprésentes au sein du quartier, souhaitent déraciner et démanteler ces réseaux illégaux, mais aussi interpeller les potentiels responsables des règlements de compte mortels qui ont tristement sévi à Planoise depuis plusieurs mois.
Juliette Dupoux, commissaire en cheffe de la sûreté départementale de Besançon :
Plusieurs coups de feu intenses ont retenti ce dimanche aux alentours de 21h en direction d'une cage d'escaliers, au 22 rue de Fribourg, à Planoise. 22 tirs plus précisément, dans ce haut-lieu du trafic de stupéfiants bisontin. Aucune victime n'est à déplorer, mais plusieurs impacts de balles ont marqué les murs, et de nombreuses douilles jonchaient le sol. Les services de police ont immédiatement diligenté une enquête pour tentative de meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs en lien avec un trafic de stupéfiants.
Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi après-midi, le procureur de la République, Etienne Manteaux, a indiqué que les gendarmes de Poligny ont repéré le présumé véhicule des malfaiteurs dans la commune jurassienne. Ce dernier avait été volé à Beaune au début du mois de janvier. La fouille du véhicule n’a pas été « spectaculaire », seulement quelques fausses plaques d’immatriculation ont été retrouvées. Mais ce qui intéresse véritablement les enquêteurs est l’exploitation de l’ADN et des empreintes digitales des personnes qui ont utilisé cette voiture. Un gros travail de balistique et d'analyses ADN est en cours.
Etienne Manteaux fait état d'une accélération importante de l'enquête. Grace aux images des caméras de vidéosurveillance, les enquêteurs ont remarqué plusieurs allées et venues d’individus au comportement suspect en direction d’un appartement. Ce mercredi matin à 6h, des agents de la police judiciaire de Besançon, soutenus par des équipes du RAID de Strasbourg, ont perquisitionné cet appartement situé au 6 rue de Savoie, dans le quartier de Planoise. Il n’était pas occupé, mais une arme de type kalachnikov AK47 a été retrouvée sur place, ainsi que des munitions, de la drogue et du matériel servant à conditionner des stupéfiants. Un homme de 41 ans, originaire de Saint-Étienne, condamné 25 fois, pour trafic de drogue, extorsion et proxénétisme a été placé en garde à vue, alors qu'il rôdait à proximité de l'appartement.
Etienne Manteaux souligne la satisfaction quant à la réussite de cette opération et de la saisie de cette arme, mais pointe aussi son inquiétude vis-à-vis de la saisie de ce type de calibre, qui n'avait pas eu lieu depuis plusieurs années à Besançon.
Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon :
La préfecture du Doubs a présenté ce lundi 28 novembre la nouvelle brigade spécialisée de policiers qui va être déployée dans le quartier de Planoise à Besançon. Composée de douze agents, l’unité sera présente sur le terrain sept jours sur sept. Avec pour mission d’instaurer un climat de sérénité dans ce quartier régulièrement en proie aux violences sur fond de trafic de stupéfiants.
Lors d'une conférence de presse ce lundi 28 novembre après-midi, Jean-François Colombet, le préfet du Doubs, a annoncé le déploiement de moyens supplémentaires sur le quartier de Planoise, sujet aux violences entre bandes rivales de trafiquants. La Brigade Spécialisée de Terrain (BST), une unité composée de douze agents de police, sera désormais effective uniquement dans ce quartier de 20.000 habitants. Composée de onze hommes et une femme, cette brigade mobile est testée à titre expérimental depuis le 1er octobre. Les agents, « jeunes, déterminés, volontaires » et sélectionnés après un entretien individuel, ont été formés à différentes missions : recueillir la parole des habitants, obtenir des renseignements, lutter contre le trafic de stupéfiants, les rodéos urbains, ou encore détecter des signes de radicalisation. « Je me réjouis de cette création. L’ordre républicain régnera dans ce quartier » a souligné Jean-François Colombet, le préfet du Doubs.
L’unité sera mobilisée sept jours sur sept dans le quartier. « Il ne s’agit pas d’effectif retiré à d’autres groupes d’intervention », indique Yves Cellier, le directeur départemental de la sécurité publique du Doubs. « Ces policiers agiront aux côtés des autres unités œuvrant à Planoise comme le groupe de sécurité et de proximité, la brigade anticriminalité, la section d’intervention, les brigades canines légères ou motocyclistes ».
Jean-FrançoisColombet, préfet du Doubs :
A Besançon, le grignotage des bâtiments du 9-11 de la rue du Luxembourg a débuté dans le secteur Île-de-France à Planoise. Le but est de réaliser un site entièrement dédié au numérique. La déconstruction est prévue jusqu’au 15 janvier prochain.
Ces deux immeubles accueillaient 74 logements. Précisons que ce projet de 2,5 millions d’euros s’inscrit dans le nouveau programme de renouvellement urbain du quartier, lancé il y a deux ans, et qui s’étalera sur 10 ans, jusqu’en 2030. Ces travaux font suite au relogement des locataires en 2021 et aux opérations de curage et de désamiantage, réalisées entre mars 2022 et novembre 2022.
Ce samedi après-midi, s’est tenue dans le quartier Planoise à Besançon une marche blanche en hommage au jeune Abdel Malek, qui a perdu la vie en août dernier dans le quartier de Fribourg à proximité d’un point de deal. Ce mineur de 15 ans avait grièvement été blessé par balle, avant de perdre la vie, quelques jours, plus tard à l’hôpital Minjoz.
Entre 150 et 200 personnes se sont rassemblées devant la maison de quartier Nelson Mandela, avant de se rendre à l’endroit ou la jeune victime a perdu la vie. Sa famille, très digne, a voulu lui rendre ce dernier hommage pour « dire toute la vérité sur cette affaire ». Dénonçant les propos d’Anne Vignot, Maire de Besançon, relatés dans la presse locale, cette mère de famille a réagi, expliquant que « son fils n’était pas un délinquant, qu’il aimait la vie, qu’il était un bon vivant et qu’il avait encore tellement de rêves à réaliser ».
« Enfermer ceux qui ont tué mon fils »
Pour l’heure, ceux qui ont donné la mort au jeune « Zizou » courent toujours. A Planoise, les habitants ont peur. Ils veulent « vivre sans crainte ». La famille de l’adolescent espère que justice sera prononcée et que ceux qui ont tué seront identifiés, interpellés et placés sous les verrous. « Il faut que tout cela s’arrête et vite » ont lancé des proches. Très attachés à leur quartier, ils demandent « à être mieux protégés et pouvoir vivre sans crainte ».
Le reportage de la rédaction / La maman et la soeur de la jeune victime
Une marche blanche se tiendra ce samedi 29 octobre en hommage à l’adolescent de 15 ans, grièvement blessé par balle le 29 août dernier, à Planoise, rue de Fribourg. Le mineur n’avait pas survécu à ses blessures et avait perdu la vie quelques jours plus tard au CHU Minjoz. Le rendez-vous est fixé, à 14h, devant la maison de quartier Nelson Mandela de Planoise.
Ce mercredi matin à 11h, plusieurs agents de la police nationale sont intervenus à Planoise, au 12 rue de Savoie. A l’intérieur de l’immeuble, alors qu’il se trouve entre le 1er et le 2ème étage, un scooter noir est jeté sur le premier effectif de police, qui parvient à l’éviter de justesse. Le véhicule s’écrase dans les escaliers. Le second effectif de police se met alors à la poursuite de l’individu et réussi à l’interpeller au 10ème étage, accompagné d’un autre homme. Celui ayant jeté le scooter est retrouvé en possession d’une liasse de billets de 50€ (pour 575€ au total), dont il ne peut justifier la provenance. Un des deux individus aurait par ailleurs lancé un sachet en plastique par la fenêtre ouverte des communs de l’immeuble. Celui-ci contenait une cinquantaine de bonbonnes contenant une poudre de couleur blanche s’apparentant à de la cocaïne. Les deux mis en cause, âgés de 17 et 18 ans, ont été placés en garde à vue.