Les élus de Besançon Maintenant et Ensemble Bisontins ont quitté le conseil municipal hier soir. Ils attendent des excuses d’Anne Vignot. Ils lui reprochent de les avoir empêché d’exprimer leur condamnation concernant les actes antisémites qui gangrènent Besançon. Selon l’opposition, « Madame Vignot a délibérément coupé la parole du député Laurent Croizier au cours de son propos solennel et ensuite nié le rejet du nazisme du premier vice-président du département Ludovic Fagaut et des élus du groupe Besançon Maintenant ». « Dans des moments aussi graves, l’unité, au-delà des sensibilités politiques, devaient s’imposer » conclut le communiqué de presse.
Ce mardi matin, Ludovic Fagaut, chef de file de l’opposition municipale, alertait sur la présence d’amiante dans les écoles bisontines, tout en soulignant l’absence de diagnostics réalisés ces dernières années. Il pointe du doigt la responsabilité d’Anne Vignot, la maire de Besançon, qu’il accuse d’avoir menti sur ces diagnostics et leurs constats.
« Aujourd'hui on est sur une situation très inquiétante en ce qui concerne nos écoles sur le territoire bisontin » introduit Ludovic Fagaut. « Nous avions questionné sur la présence d'amiante dans 59 écoles sur le territoire bisontin, mais surtout de l'effectivité des diagnostics amiantes qui doivent être réalisés tous les 3 ans pour suivre l'évolution et l'état de dégradation de cette amiante » poursuit le chef de file de l’opposition municipale.
Tout commence un soir de conseil municipal, le 22 juin dernier. Ludovic Fagaut assure qu’Anne Vignot lui a certifié, « la main sur le cœur », être en possession de l'ensemble de ces diagnostics. Une version qui changera, puisque le 22 septembre dernier, toujours selon Ludovic Fagaut, la maire de Besançon aurait finalement indiqué ne plus posséder ces diagnostics. Le lendemain, le 23 septembre, un article paraît dans la presse locale, et dévoile que des diagnostics ont bien été réalisés, au mois d’août, sur plusieurs écoles. Sept au total. C’est alors à l’issue du conseil municipal du 25 septembre que Ludovic Fagaut interpelle à nouveau Anne Vignot. Selon lui, la maire de Besançon lui aurait indiqué que sept diagnostics avaient été effectivement réalisés durant l'été, mais qu’ils relevaient la présence d'amiante uniquement dans « des espaces de stockage ». Après avoir enfin obtenu ces diagnostics le 6 octobre dernier, Ludovic Fagaut a réuni la presse ce mardi matin pour tirer la sonnette d’alarme. « Contrairement à ce qu’à pu nous dire Anne Vignot, il s'avère que ça ne concerne plus uniquement des lieux de stockage. Mais des salles de classe, des couloirs de circulation pour les élèves, des bureaux pour les enseignants, des espaces de repos, et on parle aussi de salle de réfectoire ».
Un niveau de dangerosité élevé ?
Parmi les écoles concernées, certaines seraient sujet à un taux haut d'évaluation « d'action corrective 2 (AC2) » à mettre en place immédiatement. Il s’agit de l’école Bruyères, l’école Les sapins à Saint-Ferjeux ainsi que l'école Bourgogne à Planoise. Dans ce cas de figure, la loi est très claire et impose plusieurs solutions : désamianter immédiatement, calfeutrer les zones en mettant en place des mesures d’empoussièrement pour voir le taux de volatilité de l'amiante dans l'espace, ou interdire les espaces. « Mais aujourd'hui rien n'est fait. Et Madame le maire nous a menti une deuxième fois, le 25 septembre dernier, en nous disant que c’étaient uniquement des lieux de stockage qui étaient concernés » ajoute Ludovic Fagaut.
Une situation inquiétante, alors qu’on se souvient encore de la condamnation du CHRU Minjoz de Besançon en 2020, pour avoir caché les risques de contamination à l'amiante à son personnel pendant des années. « C'est très alarmant. Nous n’avons des diagnostics qui ont été réalisés seulement dans sept écoles. Il y en manque quand même 51 dans lesquelles il y a encore de l'amiante, et on ne sait pas quel est le degré de volatilité de cette amiante. A partir du moment où vous avez, selon la grille d'évaluation, un niveau AC 2 qui a été positionné, la loi elle est très claire : vous n'avez pas le choix que de désamianter, confiner l'espace avec des mesures d’empoussièrement, ou éventuellement interdire l'espace. Ça n'a pas été fait, et on nous annonce un plan de désamiantage aux vacances de la Toussaint. C'est déjà trop tard. Et j'espère qu'il n'est pas trop tard en tout cas notamment pour les familles et les enfants qui sont passés dans ces écoles depuis 2016, date à laquelle nous n'avons plus de trace, donc de diagnostic, qui auraient dû être réalisés en 2019 et en 2022 » indique Ludovic Fagaut.
Anne Vignot s’exprimait ce mardi à 15h depuis la mairie. Sa prise de parole sera également prochainement publiée sur notre site.
Alors que l’exécutif a fait sa rentrée des classes ce mercredi, Plein Air a choisi de décliner une série d’interviews sur la rentrée politique en Franche-Comté, et notamment dans le secteur bisontin. Pour ce premier rendez-vous, notre rédaction a donné la parole à Ludovic Fagaut (LR), vice-président du Conseil Départemental du Doubs et chef de l’opposition de droite et du collectif « Besançon Maintenant ».
La petite pause estivale est toujours nécessaire pour mieux affronter les échéances à venir ?
Cette pause est toujours importante, notamment pour se retrouver en famille. Le reste de l’année, on est bien engagé et bien pris. Néanmoins, on reste toujours actif et connecté à ce qui se passe sur notre ville de Besançon parce qu’on l’aime et qu’on veut son développement. Même pendant les journées de vacances, on est resté vraiment attentif. Néanmoins, cela fait toujours du bien de se retrouver en famille et vivre des choses que l’on n’a pas le temps de faire par ailleurs. C’est toujours important.
On a vu que vous aviez su couper votre séjour pour reprendre votre casquette de Vice-Président du Conseil Départemental, lorsque la collectivité s’est positionnée sur une éventuelle aide financière au FC Sochaux Montbéliard ?
C’est le lot de tout mandat. Quand il y a des décisions importantes à prendre, il faut savoir faire fi de ses quelques jours de vacances. J’ai repris le train de mon lieu de vacances pour revenir sur Besançon pour participer à la réunion de travail avec le FC Sochaux Montbéliard, avec Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez, qui nous présentaient le projet de reprise. Dans la foulée, une commission permanente s’est tenue pour voter l’engagement, à hauteur d’un million d’euros, pour contribuer à sauver le club. Avec la Présidente, nous n’avons pas hésité un seul instant à le faire. Cela fait partie du mandat d’élu. Quand on se présente à une élection, on sait aussi à quoi s’attendre. Il faut assumer ce rôle-là . Je le fais sans hésitation.
Comment envisagez-vous cette nouvelle saison 2023-2024 ?
Elle sera à l’image des années précédentes. Nous serons toujours au plus proche des habitants, qu’il s’agisse des Bisontins ou des habitants du Doubs. Avec les élus de « Besançon Maintenant », nous sommes très proches de ce qui se passe, quartier par quartier. Nous sommes attentifs à l’évolution de notre ville. Quand il faut savoir prendre les décisions qui vont dans le sens du développement du territoire, nous savons voter favorablement avec la majorité. Néanmoins, quand il y a des sujets qui ne sont pas en adéquation avec la volonté de faciliter la vie des gens, nous le faisons savoir et nous apportons des contre-propositions au sein du Conseil Municipal. C’est vraiment un travail de proximité que nous allons continuer à faire. Nous serons au plus proche des gens pour relayer la voix des Bisontins qui, pour un grand nombre, sont en colère par rapport aux décisions qui sont prises par cette majorité.
Serez-vous toujours le premier opposant à Anne Vignot ?
Je serai en tout cas en face de Mme Vignot quand les éléments ne seront pas favorables au développement de notre territoire. Quand Anne Vignot, avec cette majorité, s’engage à réhabiliter les bâtiments, notamment scolaires, c’est normal que l’on soit à leur côté pour soutenir cette démarche-là . Par contre quand il y a certains éléments qui vont à contre sens de la vie des Bisontins, comme la fermeture de certaines rues, les changements de direction, comme la rue Veille, nous serons en opposition. Concernant ce dernier point, il s’agit d’un véritable gaspillage de l’argent public. Cette décision a coûté plus de 320.000 euros à la collectivité. Anne Vignot, au-delà de son engagement, fait valoir son idéologie politique. Ce n'est pas comme cela que l’on doit diriger une collectivité. Il me semble.
Cette saison 2023 a-t-elle une saveur encore plus particulière à trois ans du prochain scrutin municipal ?
On sera attentif et pragmatique. On sera vraiment dans la lignée de notre engagement en matière de développement économique, d’attractivité touristique, … . Besançon a des atouts à faire valoir. Nous serons également présents en matière sécuritaire. La sécurité est la première des libertés. Les Bisontins se doivent d’être protégés au sein de notre ville. Ce qui n’est pas forcément le cas. Non pas, du fait de la police nationale ou de la police municipale, mais en raison de la non prise de décision de la majorité actuelle. On sera vraiment attentif. Vous dites trois ans avant la prochaine élection municipale, moi je dis 2 ans et demi. Les prochaines élections auront lieu en mars 2026. On espère alors donner une autre orientation à notre ville à l’horizon de mars 2026.
Que retenez-vous de la précédente saison ?
Ce qui me marque depuis le début de ce mandat, c’est cette obstination de la part de cette majorité à vouloir constamment contraindre les habitants et à leur faire croire qu’ils ont participé à la construction et au développement de la ville. Cela a été un leurre pendant ces trois premières années. On veut leur fait croire qu’ils participent, mais en fin de compte, on fait à l’encontre de ce qu’ils veulent. En fin de compte, la majorité décide ce qui est bon pour elle.
L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut
Il y a trois ans jour pour jour, le 28 juin 2020, Anne Vignot succédait à Jean-Louis Fousseret à la tête de la Ville de Besançon. Ce mercredi, son 1er opposant Ludovic Fagaut a dressé le bilan de la maire écologiste bisontine à mi-mandat. Absence d’ouverture, de co-construction, manque d’innovation et de perspectives, dépenses injustifiées, le chef de file de la liste « Besançon Maintenant » ne mâche pas ses mots pour tirer à boulets rouges sur la mandature de la maire bisontine.
Pour appuyer ses propos, Ludovic Fagaut avance trois domaines dans lesquels les mesures prises par Anne Vignot et son équipe sont jugées « insatisfaisantes ». L’élu bisontin regrette que les 150 propositions formulées et les 600 questions posées, durant ces trois ans de gestion, soient restées sans réponse. « Il n’y a pas les sachants d’un côté et les ignares de l’autre » ajoute-t-il. Avant de déplorer, l’attitude d’Anne Vignot, « qui ne respecte pas l’opposition ». « Anne Vignot ne cesse de nous couper la parole. Elle a choisi de retirer les propos préliminaires en début de conseil municipal. Elle s’est même permise de changer le règlement intérieur pour ne plus répondre aux questions qui lui sont posées » ajoute-t-il.
Environnement, économie et sécurité
En matière d’environnement, Ludovic Fagaut dénonce « une politique punitive ». « L’environnement n’appartient à personne » déclare-t-il. Et de continuer : « l’industrie n’est pas l’ennemi de la civilisation ». Il pointe « une absence totale d’innovation », tout en rappelant les différentes propositions formulées par son équipe lors de la campagne des dernières élections municipales en la matière.
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
La politique économique est également décriée. M. Fagaut relate « l’agacement » de certains entrepreneurs, qui se sentent « abandonnés ». Il rappelle les propos tenus par Anthony Poulin, l’élu en charge de l’économie, « qui préfère voire l’artificialisation des sols hors les murs de la ville de Besançon », « empêchant la création de richesses sur le territoire bisontin ». Les autres attaques portent sur l’absence d’engagement pour le centre-ville de Besançon et le site Saint-Jacques. Ludovic Fagaut veut en faire « une entrée majeure du cœur de ville », en s’appuyant notamment sur une politique large en matière de logements, le développement de start-up et les constructions d’un auditorium de 2500 places et d’un grand espace multimodal sportif. Il s’insurge également contre « les 10 millions supplémentaires de masse salariale qui apparaissent dans le budget, l’arrivée de 300 migrants par an sur le territoire bisontin , l’utilisation de la pive pour six élus et les 60.000 euros qu’a coûté la statue en hommage à Colette, implantée à proximité de la gare Viotte ».
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
La sécurité. Le groupe « Besançon Maintenant » pointe « le désengagement total » de Benoît Cypriani, l’élu actuel en charge de la sécurité. Selon M. Fagaut, la majorité a « abandonné la ville aux délinquants ». Il prône « l’armement aux policiers municipaux » et le lien insuffisant avec « les associations locales et les structures sociales de la ville ».
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
« Besançon Maintenant » veut remettre la ville de Besançon « à l’endroit ». Les dix élus demandent « une politique innovante qui ne soit pas basée sur la contrainte ».
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
Ludovic Fagaut, président du groupe « Besançon Maintenant », accompagné de l’ensemble des élus organisent une réunion publique à la maison de quartier de Saint-Ferjeux ce jeudi 30 mars à 19h. Cette réunion est ouverte à tous et l’entrée est libre.
Les élus aborderont au cours de cette réunion publique les thématiques importantes qui concernent le quartier notamment la sécurité, le stationnement et la circulation... Cette réunion permettra à la population d’échanger avec les élus, de poser leurs questions et de faire part de leurs préoccupations. Ainsi, tous les habitants des quartiers Saint-Ferjeux, Rosemont, secteur Clémenceau Butte... sont invités à faire le déplacement.
Dans un communiqué de presse, l’opposition municipale de droite « Besançon Maintenant » dénonce le projet de la Ville de Besançon de développer la vidéo-verbalisation au profit de la vidéo-protection. Ludovic Fagaut pointe une décision prise « sans concertation, sans aucune consultation publique, ni débat ». « Comment comprendre que la priorité soit donnée à la mise en place de la vidéo-verbalisation plutôt qu’à la sécurité des citoyens et la résolution des crimes et délits que permet la vidéo-protection ? ’ s’emporte M. Fagaut.
L’élu bisontin demande que cesse « cette politique écologique punitive envers les automobilistes ». Il est rappelé que la vidéo-verbalisation détecte et sanctionne : le non-respect des feux tricolores et du panneau STOP, des distances de sécurité, du non-port de la ceinture de sécurité, de l’utilisation du téléphone portable, des bandes d’arrêt d’urgence, la vitesse,… . « C’est purement et simplement l’application de l’idéologie anti-voiture à Besançon » ajoute le responsable politique. Et de conclure : « Il y a un déni de réalité sur ce qui se passe. Pour nous la priorité aujourd’hui est bien de protéger l’ensemble des Bisontins, quartier par quartier. La vidéo-protection n’est plus à démontrer au niveau de son efficacité ».
L'interview de la rédaction / Ludovic Fagaut
Dans un souci de répondre aux inquiétudes exprimées par des habitants du quartier de Planoise, via un communiqué de presse, Ludovic Fagaut et son groupe « Besançon Maintenant » proposent à Anne Vignot, la maire écologiste bisontine, d’organiser le prochain conseil municipal à l’espace Nelson Mandela, la structure sociale municipale du quartier. Pour le collectif, « Une telle initiative est indispensable pour ne pas laisser un sentiment d’abandon s’installer chez les habitants à la suite des divers événements tragiques de ces dernières semaines ».
La municipalité a annoncé l’extinction de l’éclairage public de 23h à 5h dans certains quartiers de la cité comtoise. Une décision qui a fait bondir Ludovic Fagaut et ses soutiens. En effet, ces derniers craignent que cela rende encore plus difficile l’identification des auteurs de faits de violences.
« Eteindre l’éclairage public peut renforcer le sentiment d’insécurité qui est déjà bien ancré partout en ville comme en témoignent les épisodes de violences de ce week-end où des tiers ont eu lieu […] Dans les quartiers dont la municipalité souhaite éteindre l’éclairage, l’insécurité est tout aussi présente […] Ces quartiers ne doivent pas devenir des zones de non droit »
Besançon Maintenant souhaite le renforcement de la vidéo de protection sur tous les quartiers, notamment celui de Planoise, ainsi que le concept de détection de mouvement pour éclairer et rendre sécurisant les espaces publics. Le parti de Ludovic Fagaut « dit oui à la réflexion sur les économies d’énergies, mais non à une réaction de principe, sans perspectives, qui aggraverait encore l’insécurité dans la ville ».
L’opposition municipale de droite « Besançon Maintenant » annonce la sortie de sa revue à destination des Bisontines et des Bisontins. 30.000 revues, financées par les soins du collectif, ont été imprimées. A travers cette démarche, Ludovic Fagaut et ses collègues ont souhaité faire le point, à mi-mandat, sur leur activité et leurs propositions dans les domaines de la sécurité, les mobilités, les zones d’activité économiques, le tourisme et la vie associative.