Depuis le 12 août, et jusqu’au 22 août, et avant de rejoindre le village olympique de Paris, l’équipe de Colombie de para-haltérophilie s’entraîne à Besançon. La formation se compose de dix personnes, dont cinq para-athlètes. Rappelons que le mois dernier, lors des Jeux Olympiques, le club de la Française de Besançon, la Ville de Besançon et leurs partenaires avaient accueilli d’autres nations pour une même préparation. Elles arrivaient de Madagascar, du Nigeria, de Lybie et d’Egypte. Preuve que l’air bisontin transmet de bonnes ondes. Une des athlètes présentes, originaire d’Egypte, a décroché une médaille d’argent, le 10 août dernier, en haltérophilie.
Abdel Ghezali, 1er adjoint à la maire de Besançon, en charge des sports, ne cache pas sa satisfaction de voir évoluer dans la cité comtoise des formations étrangères. « En offrant la mise à disposition de nos installations sportives, notre collectivité et notre territoire ont participé à la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques » explique l’élu. Et de poursuivre : « rencontrer ces personnes nous fait du bien. J’espère qu’il en est de même pour elles. C’est une fierté pour nous de pouvoir les accueillir du mieux possible ».
L'interview de la rédaction : Abdel Ghezali
Une importante organisation
La ville de Besançon, labellisée ‘Terre de Jeux », a su mobiliser et convaincre pour accueillir ces délégations étrangères. L’engagement bisontin a répondu aux attentes des autorités du sport olympique et de différentes fédérations, en proposant des conditions d’entraînement et d’accueil optimum. Certes les infrastructures sportives sont de qualité et adaptées, mais la Ville et Grand Besançon Métropole ont également soigné la prise en charge de ces champions. Prise en charge depuis la sortie de l’aéroport, jusqu’à son hôtel de Besançon, la délégation colombienne bénéficie de moyens adéquats pour parfaire sa préparation. Cette haute performance sportive est assurée par de nombreux relais tels que : les deux collectivités et leurs équipes techniques, l’enseigne Carrefour, pour la mise à disposition des denrées alimentaires, l’hôtel Ibis, le Comité Régional Handisport et le Centre Omnisport Pierre Croppet, pour la mise à disposition de véhicules adaptés, … . Les athlètes colombiens et leurs encadrants (manager, entraîneur et l’équipe médicale) apprécient ce dévouement et en sont très reconnaissants. Sportive et fair-play, la Ville de Besançon leur a envoyé ses meilleurs encouragements pour l’olympiade à venir.
L'interview de la rédaction : Abdel Ghezali
« Il s’agit d’un stage de préparation, où le gros du travail sera fait. Les jeunes vont travailler lourd, ils vont vraiment charbonner et transpirer » nous confie David Matam Matam, l’entraîneur national de ces jeunes. Entraîneur, mais aussi athlète bisontin connu pour avoir été médaillé d'argent des moins de 85 kg aux championnats d'Afrique d'haltérophilie 2000 à Yaoundé, participé aux championnats du monde à Vancouver en 2003, et avoir amélioré les records de France à quatre reprises lors des championnats d'Europe à Kiev en 2004. S’il se présente comme étant très pointilleux, il nous décrit ses jeunes comme étant très impliqués et motivés, tous ensemble à s’encourager peu importe leur catégorie. « Je pense qu’il n’y a personne qui se donne à 50%. Tous sont à 100%. Même si c’est parfois très dur, avec cette forte chaleur » souligne le coach. Mais l’haltérophilie, c’est aussi ça nous explique David Matam Matam. Depuis toujours, les athlètes sont habitués à s’entraîner dans les endroits clos. « On pourrait imaginer que ça se déroule à l’extérieur. Mais nous ne sommes pas dans le spectacle mais la performance. Et pour cela, nous avons besoin d’un milieu de concentration, tranquille, qui ne conjugue que le bruit des charges ».
David Matam Matam :
Ce stage a débuté le 13 juillet à Besançon et durera jusqu’au 24. Ensuite, les jeunes auront 5 jours où ils rentreront dans leurs clubs respectifs. La dernière étape avant le Jour-J : un nouveau stage de préparation dans le sud de la France, à Toulouse. Cette fois-ci l’intensité sera moindre, et le programme sera orienté sur d’autres axes. En particulier l’affûtage et la récupération, pour permettre à ces athlètes d’être à 100% de leurs capacités lors des championnats d’Europe. « Actuellement, ils sont sur une bonne dynamique puisqu’aux derniers championnats d’Europe, nous étions 8, et nous sommes rentrés avec 3 médailles. Il y a des bonnes choses à faire, c’est un public encore jeune qui doit apprendre, qui doit aussi être confronté aux meilleurs, et il serait temps que cette culture puisse intégrer leur parcours d’athlète, et qu’ils puissent au fil des années, déployer leur potentiel à 100% » confie David Matam Matam.
Parmi les grands espoirs de cette compétition, Léa-Marie Antonio du CH Luxovien et la jeune Margot Kotchetova du Stade Montois Haltérophilie. La rédaction a pu s’entretenir quelques instants avec les deux athlètes :
Léa-Marie Antonio (64kg) - CH Luxovien :
Margot Kotchetova (45kg) - Stade Montois Haltérophilie :
Passionné par le sport, deux étudiants en BPJEPS ( brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) Prune Blondeau et Fernand Bressan ont décidé de créer un club d’haltérophilie en terre pontissalienne. Baptisé “Haltérophilie Pontissalienne”, il a ouvert ses portes en août dernier. Le samedi 30 avril il organisait sa première compétition régionale.
C’est quoi l’haltérophilie ?
Ferdinand Grassen, président du club, mais aussi rugbyman à Pontarlier, explique que l'haltérophilie consiste « à déplacer un poids donné au-dessus de sa tête bras tendu ». Pour cela, on peut utiliser deux mouvements, soit la technique de l’arraché ou la technique de l’épaulé jeté. Le technicien précise que le total des deux mouvements plus le poids et l’âge de chaque personne permet d’attribuer une position au classement IWF, ( International Weightlifting Federation) qui représente la fédération d’haltérophilie.
Arrêt sur image : L'arraché
La technique de l’arraché fait partie des deux mouvements d’haltérophilie. Celui-ci a pour principe d'amener une barre chargée avec les bras tendus au-dessus de sa tête en ayant une coordination parfaite entre le haut et le bas de son corps. Il est important de bien comprendre les muscles à engager pour réaliser parfaitement le mouvement.
L’haltérophilie un sport de “bonhomme” ?
Le président explique qu’il ne suffit pas d’être très grand et très fort pour être bon en haltérophilie. Prune Blondeau, la co-créatrice du club, veut lutter contre les clichés, en indiquant que ce sport est accessible à tous les gabarits et à tous les sexes. « Il reste néanmoins vrai, que chaque physique à sa propre catégorie en compétition ». La misogynie n’est donc pas la bienvenue. Prune Blondeau n’a pas peur d’affirmer que cette discipline, grâce à la technicité qu’elle demande, plaît autant aux filles qu’aux garçons. Si la force fait partie des compétences à déployer, d’autres qualités sont également exigées.
Les interviews de la rédaction
Prune Blondeau
Fernard Bressand