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La contestation s’organise. Dans le Doubs, l’intersyndicale ne restera pas inactive au déplacement d’Emmanuel Macron au Château de Joux ce jeudi et viendra lui rappeler son opposition à la réforme des retraites et à la gestion de ce dossier, par le choix du 49.3 pour promulguer le projet de loi. Un concert de casseroles est  prévu au  pied du Fort de Joux, où le président de la République a prévu de se  rendre à l’occasion du 175è anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Il en profitera pour rendre hommage à Toussaint Louverture. Une action est également annoncée sur le rond-point Malraux, à la sortie de Pontarlier, en direction de la Cluse et Mijoux.

C’est désormais officiellement confirmé par la Préfecture du Doubs. Emmanuel Macron sera présent ce jeudi au Château de Joux en hommage à Toussaint Louverture et à l’occasion du 175è anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Son arrivée est prévue à 12h au Fort de Joux. Un dépôt de gerbe est prévu à 12h20 devant le buste de Toussaint Louverture dans la cellule où il était détenu et décéda. Le Président de la République fera ensuite un discours vers 12h45.

A quelques jours de la grande journée de mobilisation du 1er mai, jour de fête du travail, les opposants à la réforme des retraites continuent de mettre la pression sur le gouvernement. Ce matin, ils se rassemblent sur le rond-point de Larnod. Une mobilisation qui s’est tenue le lendemain  d’un appel à la mobilisation pour « non fêter » la réélection d’Emmanuel Macron à la tête de la présidence de la république française, il y a un an. 200 personnes avaient répondu à l’invitation au centre-ville de Besançon.

D’ores et déjà, les manifestants ont clairement fait savoir qu’il fallait compter sur eux pour recevoir Emmanuel Macron ce jeudi au Château de Joux. Les messages, sur les réseaux sociaux, sont nombreux à ce sujet. Toute la question repose désormais sur les moyens de locomotion que le chef de l’Etat choisira pour accéder au Fort de Joux. Compte tenu de la situation, les moyens aériens pourraient être privilégiés. Habituellement, les déplacements présidentiels dans le Doubs s’organisent par un atterrissage à la Vèze, avant de rejoindre les lieux choisis en voiture. Affaire à suivre…

Le Château de Joux accueillera Emmanuel Macron ce jeudi 27 avril,  dans la mi-journée, afin de célébrer les 220 ans de la mort de Toussaint Louverture, acteur de la révolution Haïtienne et leader de la lutte contre l’esclavage.  

Plusieurs présidents de La République l’ont précédé.  En août 1910, Armand Fallières franchissait le pont levis du Château, quatre ans après son élection. Il s’était rendu à Besançon avant ce déplacement. Albert Lebrun l’a suivi en juillet 1933. Après un arrêt à Besançon pour l’inauguration de la nouvelle résidence universitaire Canot, le dernier Président de la IIIème République a été chaleureusement accueilli par les habitants de Pontarlier et les élus locaux au Château de Joux. 

En juin 1962, c’était au tour du Président De Gaulle d’effectuer une visite officielle à Pontarlier. Quelques jours plus tôt, il s’était arrêté dans plusieurs villes de la région,  telles que Lure, Vesoul et Dole. Le lendemain de sa visite à Pontarlier, celui-ci avait terminé son périple par Montbéliard et Belfort.  François Mitterrand s’est également rendu au Fort de Joux, en mars 1987. A titre privé, il avait, lui aussi, faite une halte à la Cluse-et-Mijoux.

Chaque année, les autorités haïtiennes viennent se recueillir dans la cellule de Toussaint Louverture. En 2014, le Président Martelly avait été le premier chef d’Etat haïtien, en exercice, à se rendre en visite officielle au Fort  de Joux.

Selon nos informations, le Président de la République, Emmanuel Macron, est attendu ce jeudi au Château de Joux à la Cluse-et-Mijoux. Un déplacement qui devrait se dérouler dans le cadre du 220è anniversaire de la mort de Toussaint Louverture. Dans le contexte socio-économique du moment, le Chef de l’Etat se rendra au Fort de Joux, dans cette prison d’état, où l’homme politique franco-haïtien, général en Chef des armées françaises de Saint-Domingue,  est décédé.

Le député doubiste Eric Alauzet accompagne actuellement Emmanuel Macron lors de son voyage d’état de quatre jours en Chine. Rappelons qu’en début d’année, M. Alauzet est devenu le président du groupe Amitiés France Chine au Parlement. L’élu « espère impulser une nouvelle dynamique aux relations France-Chine », dans un contexte international tendu.

Séverine Vézies, la responsable départementale de la France Insoumise du Doubs, a réagi à la prise de parole télévisée d’Emmanuel Macron de ce mercredi midi. Elle présente un Président de la République « hors sol ». Elle juge son intervention méprisante, très éloignée de la crise sociale et des préoccupations des Françaises et des Français.

« Au lieu de jouer son rôle de garant des institutions, c’est-à-dire de jouer l’apaisement, il a continué le refrain habituel du mépris et de l’arrogance » explique Mme Vézies. Et de poursuivre : « il a encore parlé pour ne rien dire. Si ce n’est, ajouter de l’huile sur le feu ». La militante bisontine souligne qu’Emmanuel Macron «  ne peut pas gouverner contre le peuple ». « Quand on a 93% des actifs qui sont opposés à une réforme, on se doit d’écouter le peuple, qui est le seul souverain ».

Dans ces condition, Séverine Véziès appelle plus que jamais à poursuivre la mobilisation. Elle invite le plus grand nombre à rejoindre les manifestations organisées dans la rue. Elle sera d’ailleurs présente, demain après-midi,  à la manifestation qui se tiendra, à 14h, sur le parking Battant.

L'interview de la rédaction / Séverine Véziès

 

Emmanuel Macron a pris la parole ce mercredi, à 13h, à la télévision. Le Président de la République a expliqué que la réforme des retraites « va poursuivre son chemin démocratique ». Il souhaite que le texte « rentre en vigueur d’ici la fin de l’année ».

Au cours des échanges, il a regretté « de ne pas avoir réussi à convaincre sur la nécessité de cette réforme ». Il a de nouveau tendu la main aux syndicats, tout en leur reprochant « de ne pas avoir proposé de compromis. Ce qui a fait réagir Laurent Berger, le leader de la CFDT.

Le Président de la République a dit vouloir ouvrir des « chantiers », notamment sur une meilleure répartition des profits des entreprises, la réindustrialisation du pays et que le travail paie plus.

Il était jusqu’à présent discret. Finalement Emmanuel Macron s’exprimera à la télévision ce mercredi en pleine crise politique et sociale. Il le fera à 13h sur TF1 et France 2. Un horaire peu habituel. Il y a quelques jours, le Président de la République annonçait qu’il souhaitait que la réforme « puisse aller au bout de son cheminement démocratique ».

Par ailleurs, selon une étude réalisée du 9 au 16 mars dernier, la popularité du chef de l’état est au plus bas. 29% des Français sont satisfaits de son action politique. Il faut remonter au début de l’année 2019, au sortir de la crise des gilets jaunes pour retrouver une telle situation politique.

Alors qu’une journée sociale et politique importante se déroule en France dans le conflictuel dossier de la réforme des retraites, l’intersyndicale n’a pas dit son dernier mot. Elle se réunira ce soir pour décider de la suite de la contestation. Rappelons qu’Emmanuel Macron a eu recours au 49.3 pour faire adopter sa réforme. Elisabeth Borne en a fait les frais cet après-midi à l’Assemblée nationale. Ce jeudi matin, des manifestants se sont réunis devant la permanence du député Eric Alauzet à Besançon, qui s’est positionné en faveur de cette réforme. Remontée, l'intersyndicale est venue lui rappeler sa responsabilité et « sa trahison », envers les valeurs de gauche qu’il défendait auparavant. 

José Avilès, le secrétaire départemental de la CGT du Doubs, se dit “abasourdi” par la décision qui est dénoncée. Il pointe  un véritable “déni de démocratie”. On s’attend à une montée de la colère dans les rangs de la population, opposée à la réforme. Un mécontentement qui doit  se faire entendre ce soir lors du rassemblement prévu devant la préfecture du Doubs à Besançon. 

L'interview de la rédaction / José Avilès