L’académie de Besançon se prépare à accueillir 194 673 élèves à la rentrée 2025, soit une baisse notable de 2 707 élèves par rapport à 2024. Cette diminution s’inscrit dans une tendance démographique marquée, particulièrement dans le premier degré.
Une baisse d’effectifs généralisée
Les écoles publiques du premier degré enregistreront 2 257 élèves en moins, avec des pertes significatives dans le Doubs (-1 096), le Jura (-485), la Haute-Saône (-478) et le Territoire de Belfort (-198).
Le second degré n’est pas épargné : -450 élèves dans les collèges, lycées et établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA).
Répartition des élèves en 2025
Ces effectifs se répartissent entre 169 760 élèves dans le public et 24 913 dans le privé.
Des classes en moyenne moins chargées
La baisse démographique permet de maintenir, voire d’améliorer, les conditions d’apprentissage. Les prévisions indiquent une moyenne de :
Priorités éducatives et accompagnement renforcé
Face à ces évolutions, l’académie de Besançon fixe plusieurs priorités :
Des moyens humains ajustés
Au total, 20 624 personnels œuvrent dans l’enseignement scolaire de l’académie. Mais des ajustements sont prévus :
En parallèle, l’accompagnement des élèves sera renforcé :
Une tendance de fond mais un encadrement amélioré
Malgré la baisse démographique et les suppressions de postes, l’académie souligne que le taux d’encadrement continue de progresser, une tendance amorcée depuis 2013. Les moyens redistribués permettront, selon le rectorat, d’assurer la réussite des élèves tout en s’adaptant aux réalités locales.
La rentrée 2025 se fait dans un contexte de baisse démographique pour l’académie de Besançon. « Nous enregistrons une diminution de 1,4 % du nombre d’élèves, un phénomène régulier et attendu », souligne Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne–Franche-Comté. Cette évolution entraîne toutefois une baisse mécanique du nombre de postes, mais elle reste inférieure à ce qu’elle pourrait être. « Le ministère ne raisonne pas de manière arithmétique. Notre académie est très rurale : on ne peut pas gérer les moyens comme dans une grande métropole où l’école est à deux rues. Ici, il faut tenir compte de l’isolement de certains secteurs, notamment dans le Haut-Doubs », explique-t-elle. Concrètement, avec des baisses de 2.257 élèves dans le 1er degré et 450 dans le second degré, l’académie de Besançon perd respectivement 30 et 9 postes d’enseignants. En parallèle, il est annoncé 14 postes d’AESH, un poste de CPE et 9 d’assistants d’éducation supplémentaires dans l’académie. Selon Mme Albert-Moretti, « malgré ces retraits liés à la baisse démographique, le taux d’encadrement continuera à s’améliorer comme c’est le cas depuis 2013 ». Malgré quelques tensions sur certaines disciplines — lettres et spécialités de lycées professionnels en particulier — la rectrice se veut rassurante : « Il y aura bien un enseignant devant chaque classe, sauf imprévu de dernière minute. »
L'interview de la rédaction : Nathalie Albert Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne–Franche-Comté
Consolidation des savoirs fondamentaux
La priorité affichée reste la maîtrise des fondamentaux. « Tout part de la capacité à lire, écrire, compter, raisonner et s’exprimer. Nous sommes mobilisés conformément aux attentes de la ministre », insiste Nathalie Albert-Moretti. L’académie lance ainsi un défi original : 15 minutes de lecture à voix haute par jour, du CM1 à la 3ᵉ, dans toutes les disciplines. « Nous avions repéré un léger déficit dans ce domaine malgré de bons résultats aux évaluations nationales. Il nous a semblé essentiel de réagir rapidement et de motiver les élèves par des pratiques régulières et des récompenses collectives. ». Parallèlement, un travail de recherche est mené sur le geste d’écriture pour améliorer la qualité de l’enseignement de cette compétence.
Bien-être et santé mentale des élèves
Autre chantier majeur : le bien-être scolaire. « On apprend mieux quand on se sent bien à l’école et qu’on a envie d’y aller », rappelle la rectrice. L’académie a mis en place une feuille de route structurée pour développer les compétences psychosociales (CPS) : gestion des émotions, connaissance de soi, apprentissage du vivre-ensemble. Des personnels sont formés afin de devenir des relais dans leurs établissements. La santé mentale fait également l’objet d’une attention particulière, à la suite des assises nationales de la santé scolaire. Des personnels repères ont été désignés et formés, et un guide pratique a été distribué aux assistants d’éducation (AED) dans les internats, souvent en première ligne pour repérer des signes de mal-être.
L'interview de la rédaction : Nathalie Albert Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne–Franche-Comté
Laïcité : un temps fort autour des 120 ans de la loi de 1905
Cette rentrée est aussi marquée par un anniversaire symbolique : les 120 ans de la loi de séparation des Églises et de l’État. « La laïcité est un principe structurant de l’école publique, totalement en cohérence avec la devise républicaine liberté, égalité, fraternité. Nous en faisons un temps fort », annonce Nathalie Albert-Moretti. Un kit pédagogique intitulé « Un jour, une heure sur la laïcité » sera proposé à toutes les écoles et établissements. Objectif : susciter débats et échanges autour des valeurs, des atouts mais aussi des questionnements liés à ce principe fondamental.
Le 3 juillet, un hommage a été rendu à Mélanie Grapinet, assistante d’éducation assassinée dans l’exercice de ses fonctions à Nogent (Haute-Marne), par les Assistants d’éducation du lycée Louis Pergaud de Besançon, qui occupent les mêmes responsabilités qu’elle. Réunis dans la cour de l’établissement, les personnels ont observé une minute de silence après la lecture collective d’un texte rédigé par les AED, en mémoire de leur collègue disparue. Ce moment de recueillement faisait suite à un premier hommage institutionnel rendu le 12 juin.
L’ensemble du personnel de l’école élémentaire Saint-Exupéry de Valdahon sera en grève ce mardi 24 juin. En cause, des difficultés persistantes dénoncées depuis plusieurs mois auprès de l’Inspection Académique, notamment 18 signalements inscrits au registre santé et sécurité au travail, 4 accidents déclarés et plusieurs arrêts maladie.
Une rencontre avec l’inspecteur d’académie du Doubs « n’a pas permis d’aboutir à des solutions jugées satisfaisantes ». L’équipe éducative exprime son profond attachement « à un climat scolaire de qualité, essentiel au bien-être des élèves et des personnels ». Selon le syndicat SNUipp/FSU à ce jour, les réponses apportées ne répondent pas aux enjeux soulevés, motivant ainsi ce mouvement de grève.
Au collège Mont-Miroir de Maîche, les projets pédagogiques ne sont pas de simples compléments aux cours, mais bien des leviers de sens, d’engagement et de citoyenneté. Cette année, Laurie Carrez, professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique, a engagé ses classes dans différents concours nationaux. Ils permettent aux élèves de sortir du cadre scolaire traditionnel pour explorer, comprendre et incarner les valeurs de la République.
Des concours pour apprendre autrement
Pour l’enseignante, ces projets sont une véritable colonne vertébrale pédagogique : « Pour moi, c’est ce qui donne tout son sens à mon métier. C’est un moment fort de partage avec les élèves, où ils sont réellement investis, stimulés, et où l’on peut transmettre nos valeurs communes » explique-t-elle. Ainsi, plusieurs classes du collège ont participé à des concours académiques et nationaux avec des résultats remarquables. Lors du concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD), la classe de 3e2 a décroché le podium, au niveau académique, grâce à son projet original « Le Landau de la Liberté », un travail symbolique sur la Résistance et la mémoire locale. Un autre projet de 3e a permis aux élèves d’explorer la thématique du harcèlement scolaire, pour lequel les jeunes ont décroché la 3e place au niveau académique du concours « non au harcèlement ». Enfin, la classe de 5e I a remporté le Grand Prix « collège national » du concours « #ZéroCliché » du CLEMI, avec sa vidéo « Au cœur des métiers », dénonçant les stéréotypes de genre dans le monde professionnel.
L'interview de la rédaction : Laurie Carrez, professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique
Journalisme, mémoire et engagement : des élèves acteurs du monde
Le projet « #ZéroCliché », primé à Paris à la Maison de la Radio, le 5 juin dernier, illustre à merveille cette pédagogie active. Les élèves de 5e I se sont glissés dans la peau de journalistes pour interroger des professionnels aux parcours atypiques : une conductrice de travaux et un maïeuticien (sage-femme au masculin), entre autres. Ils ont exploré leurs témoignages et les stéréotypes auxquels ces professionnels ont dû faire face. « Les élèves ont ensuite conçu un sondage distribué à l’ensemble du collège, élèves et parents, pour mieux cerner les représentations sur les métiers », explique leur enseignante. Les résultats ont permis de dégager des pistes de réflexion sur la lutte contre les stéréotypes de genre à l’école et dans la société.
Une pédagogie ancrée dans la réalité
Tous ces projets s’inscrivent dans les enseignements d’histoire, d’EMC et d’éducation aux médias. Ils offrent aux élèves la possibilité de s’exprimer autrement, de prendre confiance en eux, et surtout de comprendre qu’ils ont un rôle à jouer dans la société. « Ces démarches permettent de croiser les savoirs scolaires avec des enjeux réels. Les élèves apprennent à argumenter, à débattre, à écouter… mais aussi à agir », souligne Laurie Carrez.
L'interview de la rédaction : Laurie Carrez, professeure d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique
Une école ouverte, moderne et responsable
Le collège Mont-Miroir prouve ainsi que l’école peut être un lieu vivant, où les apprentissages se construisent autour de projets concrets, sensibles et citoyens. Des moments qui laissent une empreinte durable chez les élèves et les aident à se forger une conscience sociale et critique.
Ce 18 juin, date hautement symbolique, s’est tenue à Besançon la cérémonie de remise des prix académiques du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD). Au cœur de cette manifestation : des élèves engagés, des enseignants passionnés, et une mémoire collective plus vivante que jamais. Rencontre avec Sylvain Gland, inspecteur d’histoire-géographie et référent académique mémoire-citoyenneté, et avec Mme Laurie Carrez, professeure d’histoire géographie et Amandine et Ryan, deux élèves du collège Mont Miroir de Maîche, récompensés pour leur projet créatif « Le Landau de la Liberté ».
« Incarner la mémoire »
« Aujourd’hui, nous récompensons des travaux collectifs d’élèves sélectionnés au niveau départemental et académique, certains étant d’ores et déjà qualifiés pour concourir au niveau national », explique Sylvain Gland. La cérémonie met en lumière l’originalité des projets proposés, souvent loin des simples dissertations : vidéos, maquettes, journaux, et même objets symboliques, tels que le « Landau de la Liberté ». Autant de manières, selon l’inspecteur, d’« incarner la mémoire de la Résistance et de la Déportation », de la rendre tangible et personnelle aux yeux des jeunes générations.
L'interview de la rédaction :Sylvain Gland, inspecteur d’histoire-géographie et référent académique mémoire-citoyenneté

Récompense également pour ce groupe de lycéennes du lycée Louis Pergaud de Besançon
Le projet du collège de Maîche : un travail collectif et symbolique
Guidés par leur enseignante Laurie Carrez, les élèves de 3e2 ont mené un projet à forte portée symbolique. « Nous sommes partis d’un landau trouvé sur Le Bon Coin, que les élèves ont décoré avec des dessins évoquant la Résistance en Franche-Comté. À l’intérieur, une colombe blanche représente la paix retrouvée », explique l’enseignante. À travers une vidéo poignante, les élèves prennent la parole pour « raconter à la colombe » les faits marquants de cette période historique, avant de conclure par une chanson composée et chantée par eux-mêmes, en hommage aux libérateurs.
L'interview de la rédaction :Laurie Carrez, professeure d'histoire géographie au collège Mont Miroir de Maîche
La mémoire comme révélation personnelle
Pour Amandine, 15 ans, ce travail fut une découverte : « On a appris des choses qu’on ne savait pas. On a découvert qu’au château Montalembert, il y avait eu des personnes importantes pendant la guerre. » Son camarade Ryan renchérit : « Pour nous, Maîche, c’était juste une petite ville. Maintenant, on sait que de Gaulle, Churchill y sont passés. On est fiers » Tous deux témoignent d’un changement de regard sur leur histoire locale et sur leur rôle dans la transmission : « On peut en parler autour de nous, sur les réseaux. On devient un peu les ambassadeurs de cette mémoire. »
L'interview de la rédaction : Amandine et Ryan, deux élèves du collège Mont Miroir de Maîche
Le CNRD, un concours d'engagement citoyen
Pour Sylvain Gland, ce concours est bien plus qu’un exercice scolaire. « Il s’agit d’une pédagogie du détour : plutôt qu’un cours magistral, c’est une expérience concrète, humaine. Les élèves interrogent des témoins, fouillent dans les archives familiales, confrontent l’histoire nationale à celle de leur village. Et ils deviennent, de fait, les passeurs d’une mémoire qui ne doit pas s’éteindre. » L’édition 2025 du concours s’achève, mais déjà se dessine celle de l’an prochain, avec un thème inédit : « Juger les crimes contre l’humanité », couvrant une période élargie jusqu’en 1948 pour évoquer les procès d’après-guerre et la Déclaration universelle des droits de l’homme. Un thème riche, aux forts échos contemporains.

Récompense également pour des élèves du collège de Pont de Roide
Une mémoire en héritage
À l’heure où les derniers témoins directs disparaissent, les élèves du collège de Maîche et tant d’autres participants au CNRD nous rappellent que la mémoire vivante passe désormais par leurs voix. Grâce à des projets comme « Le Landau de la Liberté », ils incarnent une transmission active, porteuse de sens et de vigilance.
Une leçon d’histoire, et surtout, une leçon de citoyenneté
Le baccalauréat est une étape cruciale dans le parcours académique des élèves. L'édition 2025 apporte son lot de statistiques intéressantes qui permettent de mieux comprendre l'organisation et les enjeux de cet examen national dans l’académie de Besançon.
Nombre de candidats et catégories de baccalauréats
En Franche-Comté, le BAC 2025 accueille 11.515 candidats, dont 802 candidats individuels. La répartition des candidats par type de baccalauréat en 2025 est la suivante : 5 810 élèves se présentent au baccalauréat général, 3 306 optent pour le baccalauréat professionnel, tandis que 2 399 choisissent le baccalauréat technologique. En classe de Terminale, 1.155 candidats bénéficient d’aménagements spécifiques, tandis que 617 élèves de Première profitent de mesures adaptées.
Organisation des épreuves et correction
L’examen se déroule dans 41 centres pour le baccalauréat général et technologique, contre 46 centres pour le baccalauréat professionnel. La correction des copies du baccalauréat 2025 mobilise un total de 1 733 correcteurs, répartis ainsi : 863 pour le baccalauréat général et technologique, 661 pour le baccalauréat professionnel, et 209 pour les épreuves anticipées.
Volume de copies à corriger
Les correcteurs du baccalauréat 2025 doivent traiter 48 459 copies, réparties entre 17 430 pour le baccalauréat général, 7 197 pour le technologique, 15 682 pour le professionnel et 8 150 pour les épreuves anticipées.
Diversité des candidats
L'âge des candidats au baccalauréat 2025 reflète une grande diversité, allant de 16 ans pour les plus jeunes en filières générale et technologique, et 17 ans en filière professionnelle, jusqu'à 43 ans pour le plus âgé en général et technologique, et 61 ans en professionnel.
Indemnisation des correcteurs
Les enseignants participant à la correction des épreuves sont indemnisés à hauteur de 5 € par copie corrigée et 9,60 € par heure pour les épreuves orales.
Ce lundi, en fin d’après-midi, le rectorat de Besançon organisait la cérémonie de remise des prix du concours « Non au harcèlement », réunissant écoliers, collégiens et lycéens autour d’une cause essentielle : la lutte contre le harcèlement scolaire.
Sous l’impulsion du rectorat de Besançon et de sa référente académique au harcèlement, Emmanuelle Hardy, l'académie s’est une nouvelle fois fortement mobilisée dans le cadre du concours national « Non au harcèlement ». Élèves, enseignants et équipes éducatives ont travaillé main dans la main pour sensibiliser la communauté scolaire aux enjeux du harcèlement et de sa prévention.
L'interview de la rédaction : Emmanuelle Hardy, référente académique au harcèlement
Des productions riches et engagées
Du CP à la terminale, les élèves ont réalisé affiches, vidéos et projets variés pour alerter sur les conséquences du harcèlement et inciter chacun à agir. Plusieurs thématiques ont été abordées : le harcèlement ordinaire, le cyberharcèlement, ou encore l’importance de l’inclusion. « Nous avons vu des productions d’une grande richesse, témoignant d’une véritable implication des élèves », souligne Emmanuelle Hardy. « Ce sont des messages forts portés par des jeunes qui refusent que leur école ou leur collège soit un lieu de souffrance. » Parmi les productions présentées, certaines ont particulièrement marqué le jury, à l’image de cette affiche inspirée de l’univers des super-héros, conçue par un groupe d’élèves du collège Diderot de Besançon : « Sortir une personne du harcèlement, c’est comme être un super-héros », explique Ismaël, l’un des élèves participants. Pour eux, le message est clair : il faut agir, ne pas rester spectateur.
L'interview de la rédaction : Emmanuelle Hardy, référente académique au harcèlement
Les ambassadeurs en première ligne
Au-delà des productions artistiques, ce concours a aussi été l’occasion de mettre en lumière le travail quotidien des ambassadeurs contre le harcèlement. Ces élèves volontaires, formés pour détecter et accompagner les situations de harcèlement dans leurs établissements, jouent un rôle essentiel. « Notre objectif est d’exterminer le harcèlement, comme le précise Ismael. « Nous sommes plusieurs à veiller, à être à l’écoute dans la cour, dans les classes. Si nous repérons un élève en difficulté, nous en parlons aux adultes référents. » ajoutent Amaury et Nathan du collège de Pierrefontaine-les-Varans. Un travail d'équipe qui associe élèves et personnels éducatifs, dans un esprit de coopération et de vigilance permanente. « Si le groupe est fort et refuse le harcèlement, alors celui-ci n’a pas sa place » insiste Emmanuelle Hardy.
L'équipe d'ambassadeurs du collège Diderot à Besançon
L'équipe d'ambassadeurs du collège Louis Pergaud de Pierrefontaine-les-Varans
Un dispositif académique renforcé
Depuis novembre dernier, l’académie de Besançon a officiellement lancé son pôle d’action académique « Non au harcèlement », visant une prévention renforcée, une détection précoce et une prise en charge systématique des situations. Formation des personnels, soutien aux établissements et accompagnement des familles sont au cœur de ce dispositif. Car si les chiffres nationaux restent globalement stables, l’objectif prioritaire demeure la détection rapide et la résolution des situations avant qu’elles ne dégénèrent. « La quasi-totalité des situations sont désormais prises en charge au sein même des établissements, grâce à des personnels mieux formés et à l’implication de tous les acteurs scolaires et familiaux », explique la référente académique.
Des ressources accessibles et un numéro clé
Pour les situations complexes, les élèves et leurs familles peuvent également s’appuyer sur des ressources extérieures, notamment le numéro d’appel national 3018, permettant de signaler des cas de cyberharcèlement et de faire supprimer des contenus nuisibles sur les réseaux sociaux. Toutes les productions réalisées dans le cadre du concours sont disponibles sur le site de l’Académie de Besançon, permettant de prolonger cette action de sensibilisation et de partager les messages portés par les élèves.
Ensemble, plus forts contre le harcèlement
Ce lundi, marque le coup d’envoi du bac général et technologique pour plus de 724.000 candidats en France, dont près de 200.000 pour la seule filière professionnelle. La traditionnelle épreuve écrite de philosophie lance les hostilités. Les épreuves se dérouleront jusqu’au 2 juillet. Les résultats seront connus le 4 juillet. Elles seront suivies des épreuves de rattrapage jusqu’au 9 juillet.
Le Palais des Sports de Besançon s’est transformé ce mardi en une véritable arène de la robotique. C’est ici que s’est tenue la 21e édition du concours Cybertech, un événement unique en son genre réunissant plus de 1200 élèves de 21 collèges et 4 lycées de l’académie de Besançon. Ce rendez-vous annuel, devenu incontournable dans le paysage éducatif technologique, mêle compétition ludique, innovation, et apprentissage de compétences de pointe.
L'interview de la rédaction : Alain Piard, enseignant en technologie au collège de Morez et président de l’association Cybertech Comtois
De la salle de classe à l’arène
Le concours est l’aboutissement d’un projet pédagogique qui s'étend sur toute l'année scolaire. Comme le souligne Alain Piard, enseignant en technologie au collège de Morez et président de l’association Cybertech Comtois, organisatrice de l’événement : « Nos élèves de 3e travaillent sur la conception de robots, depuis le cahier des charges jusqu’à la réalisation finale. L’objectif est de valider les compétences de fin de cycle 4, tout en valorisant la pratique. ». Les élèves sont évalués sur une variété de savoir-faire : modélisation, programmation, design, réalisation technique… « Chaque robot est unique, car chaque équipe développe des solutions techniques différentes. La technologie évolue, et avec elle les défis à relever », ajoute l’enseignant
L'interview de la rédaction : des jeunes venus de Pontarlier, Saône et Valdahon
Sumo, biathlon et programmation mobile
Sur place, l’ambiance est électrique. Des dizaines d’équipes s’activent autour de leurs machines. Maïtéma et Louise, élèves au collège Malraux, expliquent avec enthousiasme : « Il y a différentes épreuves : le défi sumo, où les robots doivent se pousser hors du cercle, et les défis vitesse, vadrouilleur et biathlon ». Et de poursuivre : « On a travaillé toute l’année en cours de techno pour construire nos robots. » Le stress est palpable, mais les élèves semblent préparés : « On a eu peur de ne pas être prêts à temps. Mais on s’est organisés : chacun avait sa tâche, que ce soit pour le cahier des charges, la programmation ou l’assemblage » expliquent ces élèves du collège Edgar Faure de Valdahon. Louis, élève au collège de Saône, confirme : « On a créé une application pour piloter notre robot à distance. Même si notre design est un mal-adapté à certains obstacles, c’est une belle expérience. »
Entre bricolage et expertise technologique
Les coulisses révèlent un autre aspect du concours : la réparation et l’adaptation en temps réel. Imed, élève du collège de Edgar Faure de Valdahon, explique l’importance du matériel embarqué : « On a apporté des fers à souder et d’autres outils car parfois des soudures lâchent. Il faut réparer sur place. Par exemple, une roue ne tournait plus, on a dû intervenir rapidement. » Les élèves deviennent ainsi ingénieurs d’un jour, maniant aussi bien les circuits électroniques que les enjeux d’organisation collective. Pour certains, c’est aussi l’occasion de découvrir des filières peu connues : « Le concours permet de valoriser les voies technologiques et scientifiques, souvent négligées, notamment auprès des filles qui s’y distinguent largement », précise M. Piard.
L'interview de la rédaction : des jeunes venus de Pontarlier, Saône et Valdahon
Une pédagogie de projet, porte d’entrée vers l’avenir
Au cœur de cette aventure, c’est toute une philosophie de l’enseignement qui se dessine : apprentissage par projet, autonomie, coopération, évaluation par la pratique. Cybertech est plus qu’un concours : c’est un accélérateur de vocations. Comme le résume Mathis, concentré sur son robot juste avant une épreuve : « Il faut programmer, construire, tester, recommencer… On apprend beaucoup. Et surtout, on est fiers de ce qu’on a fait. »