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Le gouvernement est enfin au complet. Et ce, un mois après l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon. Parmi les changements et nominations à retenir, il y a l’éviction d’Amélie Oudéa Castéra au ministère de l’Education national. Elle reste néanmoins aux Sports, Jeux Olympiques et Paralympiques. Elle est remplacée par la socialiste Nicole Belloubet, ancienne rectrice d’académie et garde des Sceaux sous Edouard Philippe.

La nouvelle carte scolaire, qui se dessine, ne cesse de provoquer des remous dans le département du Doubs. Ce mardi, en début d’après-midi, parents et enfants se sont mobilisés pour dénoncer la fermeture d’une classe à la rentrée prochaine à l’école maternelle de Montlebon. Si les parents jugent cette décision préjudiciable pour la qualité de l’enseignement, ils s’inquiètent également pour la qualité d’accueil qui sera réservée aux enfants, présentant des troubles autistiques, scolarisés, quelques heures par semaine, en classe ordinaire.

montlebon ecole 2

« Nous sommes très inquiets car, en supprimant une classe, les groupes seront surchargés, et ce sera très compliqué pour nos enfants, qui ont des besoins spécifiques Â» explique Naïma Bakrimi, une maman mobilisée. A l’image de Kim Tran-Thi, une autre mère de famille sur le pont, le collectif de parents en colère entend ne rien lâcher. La pétition, mise en ligne, a d’ores et déjà obtenu 600 signatures. Le dernier compte des effectifs à venir laissent apparaître un nombre d’enfants supérieur à celui exigé. Les parents de l’école de Montlebon entendent bien enrichir encore leur dossier et prouver que le maintien de cette classe est juste et pertinente. Une nouvelle réponse de l’inspection académique est attendue ce vendredi.

L'interview de la rédaction : Mesdames Bakrimi et Tran-Thi

Dans le cadre de la nouvelle carte scolaire, le département du Jura pourrait perdre 28 classes à la rentrée prochaine dans le 1er degré. Il n’est prévu que 12 ouvertures. Des moyens que le syndicat SNUipp-FSU du Jura dénonce. Cette décision émane du Comité Social d’Administration Spécial Départemental du 5 février. Un nouvel acte est prévu lundi prochain, puis le lendemain pour entériner les décisions.  La FSU-SNUipp appelle d’ores et déjà à un rassemblement devant la préfecture du Jura le 13 février prochain à 12h30.

Une nouvelle journée d’action se tiendra ce mardi à l’Education nationale. Après la mobilisation, de la semaine dernière, qui a rassemblé un millier de participants à Besançon, les syndicats resservent le couvert. Le mouvement porte sur les conditions de travail et la rémunération. A Besançon, un rassemblement est prévu à 17h30, rue de Belfort, devant la permanence du député Eric Alauzet.

Suite à l’instance, qui traite les ouvertures et les fermetures de classe dans le 1er degré et la dotation des collèges dans le second degré, les syndicats font la grimace. Dans le premier degré, le Doubs devrait perdre 758 élèves et 28 postes. Ce qui se traduit par 70 fermetures de classe et 18 ouvertures.  Une nouvelle réunion est prévue le 9 février prochain. Dans le second degré, il est prévu une baisse des heures dans les 31 collèges sur les 44 que compte le département. Le projet prévoit la fermeture de 44 classes dans 27 collèges

Ouvertures de classes

1er degré : 18 ouvertures de classe / 9 en maternelle et 9 en primaire

Ecole maternelle

Besançon : Ecoles maternelles ÃŽle de France, la Butte

Haut Doubs : Ecole maternelles de Chapelle des Bois, les Hôpitaux Neufs, Pontarlier (Jolio Curie)

Ecole primaire

Haut-Doubs : Ecoles élémentaires de Bugny, de Chapelle d’Huin, Houtaud, Jougne, Gilley, La Chenalotte, Labergement-Sainte-Marie, Pontarlier ( Louis Pergaud).

Fermeture de classes

70 fermetures de classes ( 34 en maternelle et 36 en élémentaire)

Ecole maternelle

Haut-Doubs : Bannans, Vannolles (Pontarlier)

Besançon : Champagne, Saint-Claude, Fontaine Argent ; Vauthier Raymond, Jules Ferry, la Viotte,

Grand Besançon : Robert Delavaux (Ecole-Valentin), Miserey-Salines, Roche-lez-Beaupré, Thise

Doubs : Groupe scolaire Courbet (Ornans)

Ecole élémentaire

Besançon : Bourgogne, Durer Albrecht, ÃŽle de France, Arènes, Henri Fertet, Jean Macé

Grand Besançon : Grandfontaine, Miserey-Salines, Roche-lez-Beaupré

Haut-Doubs : La Rivière Drugeon, les Auxons, Métabief, Jolio Curie (Pontarlier), Villers-le-Lac ( centre)

Ecole primaire

Haut-Doubs : Ecole Cordier (Amancey),  Les Combes, Bichet (Les Fins), les Premier Sapins, Charles Péguy (Pontarlier)

Besançon : Vielles Perrières, Helvétie

Grand Besançon : Denise Arnoux ( Chemaudin et Vaux), Dannemarie-sur-Crête, Fontain, Franois, Noironte, Pelousey, Pouligney-Luisans, Vorges-les-Pins.

Doubs : Epeugney, Montrond-le-Château

Fermetures annulées

Besançon : Ecole primaire « La Bruyère Â»

Haut-Doubs : Louise et René Robbe ( Chaux-Neuve)

Fermeture d’écoles

Ecole maternelle Vannolles de Pontarlier

Une nouvelle journée de grève est prévue ce mardi à l’Education nationale. Il s’agit de la deuxième action en quelques jours. La première s’étant tenue jeudi dernier. Les manifestants réclament de meilleures conditions de travail et une hausse des salaires. Des actions qui se déroulent également dans un contexte tendu avec Amélie Oudéa-Castéra, leur ministre de tutelle.

Selon des chiffres donnés par le rectorat de Besançon. Le taux de participation à la journée de grève du jour est estimé à 17,7% dans l’académie de Besançon. 20,4% des enseignants se sont mobilisés ce jeudi. Des participations à 20,8% et 20,1% sont respectivement enregistrés dans le 1er et le second degré.

Journée de mobilisation ce jeudi à l’Eduction nationale. Syndicats et enseignants dénoncent leurs conditions de travail, les rémunérations, les moyens alloués pour exercer leur mission et les propos tenus dernièrement par leur ministre de tutelle. Des rassemblements se  tiendront à Besançon et Lons-le-Saunier cet après-midi.

Les inquiétudes sont nombreuses. Le lycée Claude Nicolas Ledoux s’apprête à perdre encore des moyens. En cinq ans, entre 2017 et 2022, l’établissement scolaire bisontin a perdu 243 heures. En 2024, ce sont 82 heures qui sont encore ponctionnées. Soit trois temps pleins de professeur. Au minimum, le lycée perdra une classe de seconde en septembre prochain. Les enseignants dénoncent également le manque de considération du rectorat de Besançon à leur égard.

« Nous sommes très inquiets. D’autant plus que nous avons perdu une autre classe, il n’y a pas très longtemps Â» explique Valérie Nadal. Et de poursuivre : « L’année prochaine, nous compterons sept niveaux de 35 élèves en seconde. Pourtant, c’est  une année très importante, notamment dans le domaine de la poursuite d’études». Et de conclure « Les élèves doivent réfléchir à leur orientation et choisir les spécialités qu’ils prendront en première Â». Un casse-tête pour les jeunes et les adultes, notamment les professeurs principaux, qui les accompagnent.

L'interview de la rédaction / Valérie Nadal

 

Une mobilisation s’est tenue, ce jeudi matin, devant l’école de la Rivière Drugeon pour s’opposer à la fermeture annoncée d’une classe à l’école primaire. Les parents d’élèves ne comprennent pas cette décision. D’autant plus, selon eux, que « les effectifs n’ont pas changé Â». Ils refusent de sacrifier leurs enfants « pour des raisons économiques Â». Les familles craignent « un impact négatif sur l’équilibre de l’école et l’éducation et les apprentissages des enfants Â». Le collectif se dit « déterminé Â»  et attend « des réponses de la part des autorités de tutelle Â». Elles devraient être connues ce vendredi.

« En fonction de la réponse qui nous sera donnée demain, nous continuerons ou pas notre combat Â» explique Mélanie Aubry, un des parents mobilisés. Le collectif n’a d’ailleurs pas tardé de se faire entendre. A peine a—t-il eu écho de la mauvaise nouvelle que ses membres ont agi. « Qui dit fermeture, dit plus d’élèves dans les classes, avec toutes les conséquences qui en découlent Â» termine cette maman, très en colère.

L'interview de la rédaction / Mélanie Aubry

 

On peut s’attendre à une forte mobilisation des enseignants ce jeudi pour la journée de grève annoncée. Dans l’académie de Besançon, les professeurs dénoncent la suppression de nombreux moyens à la rentrée prochaine. Selon des chiffres syndicaux, dans l’académie de Besançon, le ministère a choisi de supprimer « 85 postes dans le secondaire et 70 postes dans le primaire Â». « A Besançon, le lycée Louis Pasteur perdra 32 heures d’enseignement. A Pergaud, 130 heures d’enseignement seront supprimées. Soit l’équivalent de quatre postes d’enseignants Â».

Des rassemblements sont prévus ce jour. A Besançon, le rendez-vous est fixé, à 14h, sur la place de la révolution, au centre-ville. A Lons-le-Saunier, aussi, on se mobilisera. Les manifestants sont attendus à 14h30 sur la place de la Liberté.