C’est le retour d’un évènement très attendu au sein de la capitale du Haut-Doubs. « Un rendez-vous économique et commercial, mais surtout chaleureux et convivial » souligne Bertrand Guinchard, élu en charge du développement économique. La Haute Foire qui n’a plus eu lieu depuis 4 ans revient s’installer à l’espace René Pourny du 14 au 18 septembre.
Elle avait réuni 25.000 visiteurs et 209 exposants en 2019. Cette année, « La Haute Foire fait son cirque ! » et propose une nouvelle édition dédiée au thème circastique. Sculpteurs de ballons, acrobates, toboggans, clowneries, ateliers maquillage, escape game ou encore concert, les animations ne manqueront pas ! Un retour en fanfare de ce rendez-vous incontournable du Haut-Doubs. Cette année, 220 exposants sont déjà inscrits et quelques autres sont encore en discussion. Parmi eux, 80 % viennent de la région dont 60 % issus du Haut-Doubs, proposant une foire très locale. L’occasion « de se détendre, de s’amuser, et de passer un très bon moment » indique Didier Sikkink, directeur de la SEM Micropolis. « J’ai un bon feeling. Tout est réuni, et les gens semblent très fidèles dans cette région. Donc très logiquement, on devrait vivre un bel évènement, une fête qui restera dans la tradition des bonnes foires qui fonctionnent » poursuit Didier Sikkink.
Didier Sikkink, directeur de Micropolis :
Lors des éditions précédentes, la Haute Foire de Pontarlier s’inaugurait avec la parade de la confrérie du Mont d’Or et la cérémonie d’intronisation. Petit changement cette année, avec la filière qui sera présente d’une façon différente sur l’évènement. Pas de défilé, d’intronisation des acteurs, pas de coulée du mont d’or, et tout ce qui touche au folklore du Mont d’Or, mais le produit sera tout de même bien présent avec des dégustations et restaurants à disposition. Aucune polémique à signaler, seulement « une vision différente » explique Bertrand Guinchard.
Enfin, pour attirer la clientèle helvète, la fédération commerce et artisanat de Grand Pontarlier a lancé une campagne de communication et diffusera des spots publicitaires à partir du 1er septembre, présentant l’évènement comme les "comptoirs de Pontarlier". Le terme « foire » étant parfois présenté comme péjoratif en Suisse. Un pari tenté pour Denis Gérôme, président de la Fédération des Commerçants du Grand Pontarlier.
Bertrand Guinchard, élu en charge du développement économique :
Environ 350.000 euros ont été investis dans l'événement et 25.000 personnes sont attendues du 14 au 18 septembre. Toutes les informations utiles sont à retrouver sur : https://www.ville-pontarlier.fr/sortir/agenda/fiche/haute-foire
La décision de la mairie est actée et les travaux débuteront en décembre : les quartiers de la Madeleine et Battant seront fermés aux voitures avec la mise en place de quatre nouvelles bornes de circulation. Une porte d’entrée vers le centre-ville désormais inaccessible et qui renvoie les quatre-roues aux frontières de la Boucle.
En descendant la rue de la Madeleine, pas besoin de faire plusieurs commerces pour avoir un témoignage agacé d’un propriétaire. Philippe Bonnet, qui tient la boucherie éponyme en bas de la rue, “n’a plus la force de se battre”. ll ne participe même plus au combat que mène l'association de commerçants du quartier qui ont monté une pétition. Le propriétaire est clairement excédé, il tourne en rond en pestant : “ce n’est clairement pas des commerçants qui ont pris cette décision, ils sont derrière leurs graphiques et ne connaissent rien du terrain”. Quand on évoque les réunions de concertation successives que la ville a mis en place, il rit : “c’est une réunion où on nous met devant le fait accompli, on ne nous consulte pas”. “Ils ont même fait des enquêtes avec des policiers pour démontrer que les voitures seraient susceptibles de créer des accidents, on est sur de l’hypothétique !”. Il continue de nous dévoiler les dessous de cette concertation en jugeant ridicule la comparaison avec d’autres villes comme Rouen ou Madrid qui ont grandement piétonnisé.
Un pari sur l’avenir
C’est en effet en prenant exemple sur d’autres grandes villes européennes que la mairie, par le biais de Marie Zehaf, adjointe à la circulation, a parié sur la piétonnisation. Un peu plus en hauteur dans la rue, le gérant du CBD Shop comprend cette difficulté : “le changement ça fait toujours peur, c’est douloureux au début”. Avec la promesse d’un meilleur aménagement, de la végétalisation, il espère que les touristes monteront davantage la rue. “Quand ils traversent le pont Battant, ils s’arrêtent à l’Eglise, prennent des photos mais ne vont pas plus loin, le haut n’attire pas”. C’est sa voisine qui habite le quartier depuis 40 ans qui lui a appris la nouvelle. Il craint tout de même des problèmes pour les livreurs qui verront leur travail compliqué par cette disposition. “On verra” est le résumé de son avis : lui qui possède une autre échoppe à Strasbourg espère que le même phénomène se produira. Une piétonnisation qui crée du passage et de l’attractivité.
Le scepticisme ou l’opposition franche
D’autres témoignages rejoignent celui du géant du CBD Shop : on doute mais sans avoir un avis franc. Aux zinzins du vin, on s’inquiète surtout pour les travaux qui débuteront en décembre mais “toutes les places ici étaient déjà prises, ce n’était pas un lieu de stationnement”. Du côté de la bouquinerie L’as tu lu, on a surtout peur que les personnes âgées ne se déplacent plus au centre ville. “Aussi, pour les motos qui roulent vite, je pense pas que ce soit la solution”. Au bout du pont Battant à Bois Etc…, on rejoint ce diagnostic. “Cela ne règle pas le problème des nuisances sonores, c’est à la police de le faire”. La propriétaire, qui nous a accueilli en descendant les escaliers par un “Nul !”, estime que c’est un projet pour “pousser le tram”. Le tenant du bureau de tabac quai de Strasbourg suit son idée. “Ces trams, ils tournent à vide et on essaye de forcer. Les gens qui viennent de loin, de la campagne, ils vont s’arrêter à Planoise et prendre les transports ? Il faut arrêter.”.
La mort du commerce, la mort du centre-ville ?
Ce même commerçant fustige une décision qui “est contre son camp”. “Je suis ici depuis 2006, on a eu la crise de 2008, le changement du pont Battant en 2013, le Covid puis l’inflation, là on a le sentiment qu’on nous achève”. Le buraliste ouvre le dimanche, ce qui attire une clientèle de toute la région : désormais, son offre n’est plus vendeuse sans passage routier. Il se dit écologiste mais pense que cette décision, tout comme la fermeture du pont de la République début 2022, est un non-sens. “On crée davantage de bouchons, des voitures qui crachent du Co2 à l'arrêt pendant de longues minutes”. En remontant dans l’angle de la rue Battant, le propriétaire de Backing Games est de loin le plus énervé. Il a d’ailleurs dit le fond de sa pensée à l’équipe municipale lors des concertations par des mots grossiers. “Ces concertations, c'était une manière de passer la pommade mais ça ne passe pas”. L'aîné des témoins de l’après midi est le père de la propriétaire de La boite à rire, rue de la Madeleine. Lui qui a tenu la boutique pendant 40 ans a "vu la ville mourir tout simplement”. “Avant, on avait des touristes, on vendait des objets de la région, maintenant tout le monde fuit Besançon, on a l’impression qu’on a envie de se retrouver seuls”. Le septuagénaire évoque également les “prix de parking exorbitants” qui éloignent tous les visiteurs.
Ces bornes verront le jour en décembre et les conséquences, selon les commerçants, sont d’ores et déjà présentes. Philippe Bonnet, à 59 ans, n'embauche plus et prévoit de fermer à la retraite. “L’objectif c’est que tout le monde aille à Chateaufarine ? Eh bien soit, j'abandonne face aux grandes surfaces”. Le tabagiste, lui, compte vendre dès la fin de l’année. “Economiquement, le manque à gagner pour la ville va être énorme, ils l’auront cherché”.
Alors que le tribunal de commerce de Bordeaux a validé, ce mercredi après-midi, la demande de placement en procédure de sauvegarde des 26 magasins Galeries Lafayette de province, propriété du milliardaire bordelais Michel Ohayon, Anne Vignot, maire de Besançon annonce que la ville se positionne sur l’achat des murs qui accueillent le commerce et ses 75 employés au centre-ville de Besançon. Elle le fera via la société d’économie mixte patrimoniale Aktya, qui dispose déjà de plusieurs immeubles sur Besançon, le Haut-Doubs et le Jura.
La cité comtoise veut s’assurer que l’activité commerciale perdure sur ce secteur. « Nous avons tous les moyens de racheter ces murs. Si une autre proposition intéressante se manifeste nous ne nous présenterons pas » indique Anne Vignot. Par cette démarche, l’élue veut également rassurer tous les employés bisontins. « Dans tous les cas, nous n’abandonnerons pas ce site et nous le porterons s’il faut le porter » indique-t-elle.
L'interview de la rédaction / Anne Vignot
Dans le même temps, on a appris en fin de semaine dernière que le milliardaire bordelais Michel Ohayon avait demandé l’ouverture d’une procédure de sauvegarde pour les 26 magasins « Galeries Lafayette » qu’il contrôle. « Pour les protéger de toute attaque » dit-il. Il y a une semaine, les salariés des sites bisontins et belfortains s’étaient mobilisés. Le commerce bisontin compte plus de 70 salariés, dont 50 emplois directs.
Les 163 magasins de la marque de chaussures San Marina ont définitivement fermé leurs rideaux ce samedi partout en France. Ce lundi, le tribunal de commerce de Marseille doit se prononcer sur l’avenir de l’enseigne, mais son placement en liquidation judiciaire paraît inévitable. La société emploie près de 600 personnes La Franche-Comté compte plusieurs magasins. On en recense à Besançon dans la galerie marchande Chateaufarine, à Lons-le-Saunier et Belfort.
Dans un communiqué de presse, Ludovic Fagaut et l’opposition de droite bisontine s’inquiètent sur la situation des Galeries Lafayette eu centre-ville. Trois sociétés holding de la maison mère ‘ont été placées en redressement judiciaire » indique l’élu bisontin. Dans ces conditions, dans cet avenir incertain, le collectif demande « la création d’une cellule de veille transpartisane ». Pour Ludovic Fagaut, « la municipalité doit se mobiliser pour ses habitants et pour son territoire ». Et de conclure : « C’est la vitalité de notre territoire qui en dépend ».
Le 31 janvier prochain, l’UFA Jeanne d’Arc organisera dans ses locaux pontissaliens et à l’Espace Pourny une nouvelle édition des Négociales. Cet évènement permet à des étudiants, dans le domaine du commerce, à se confronter aux réalités professionnelles. Sous forme d’un jeu de rôle, ils participent à une négociation commerciale face à un professionnel, qui joue le rôle d’un client. Au cours de cette journée, les 120 candidats venus de Pontarlier, Dole et Champagnole, prépareront deux mises en situation. Celle de l’après-midi, leur permettra d’apprendre de leurs erreurs et d’améliorer leur performance.
Préparer au futur
Les douze meilleurs de la manche pontissalienne se qualifieront pour la demi-finale et éventuellement la finale. Ces jeunes futurs professionnels ont conscience que ce challenge peut leur ouvrir des portes et amorcer leur carrière. Une victoire serait très apprécié et ferait un bel effet sur un CV. Le contact avec les commerciaux et chefs d’entreprise peut être fructueux et assurer une première embauche.
L'interview de la rédaction / Philippe Besson, directeur adjoint de l'institut Jeanne d'Arc
A quelques jours des soldes d’hiver, nous avons demandé à Denis Gérôme, le président de la fédération commerce Grand Pontarlier, de dresser le bilan commercial de cette fin d’année 2022 et de se projeter sur 2023. Rencontre.
M Gérôme qualifie les dix derniers jours de l’année 2022 de « corrects ». Néanmoins cette amélioration ne permet pas de combler les difficultés rencontrées auparavant. « Nous n’avons pas rattrapé le retard d’un début de mois compliqué » explique-t-il. Le Marché de Noël et une fin d’année toujours généreuse explique cette situation plus favorable. Le responsable pontissalien admet que certains secteurs « s’en sont mieux sortis que d’autres », mais le compte n’y est pas. « On sort de deux ans de pandémie. La clientèle adopte de nouveaux modes de consommation. Tout cela a un impact indéniable sur le résultat économique de nos commerçants » explique-t-il. Dans ces conditions, Denis Gérôme s’inquiète quant à la capacité de résistance de certains de ses confrères.
Quid de 2023 ?
Pour l’heure, l’inquiétude est bien réelle pour la nouvelle année en cours. Et ce ne sont certainement pas les derniers propos de Bruno Le Maire qui rassurent les professionnels pontissaliens. « Je veux bien croire le Ministre, qui nous explique qu’il y aura une décélération de l’inflation d’ici la fin de l’année, mais je pense que ce sera très compliqué » prévient M. Gérôme. Le coût de l’énergie, avec des factures dont le montant est parfois multiplié par 2 ou 3, et l’inflation interrogent. « On s’attend à des répercussions très fortes dans le panier moyen » prévient-il. En attendant, le chef de file appelle ses adhérents à ne pas baisser les bras. « Il faut continuer à communiquer, à faire du marketing et promouvoir son commerce et ses activités » indique—t-il. Il rappelle à tout un chacun que les chèques cadeaux, mis en place par la fédération Commerce Grand Pontarlier, ont été un grand succès. Un chiffre d’affaires identique à celui de 2021 a été réalisé en 2022. Ce sont donc des achats à venir et à prévoir dans les enseignes des zones commerciales pontissaliennes. Les portefeuilles de la clientèle n’ont pas encore dit leur dernier mot.
L'interview de la rédaction : Denis Gérôme
Les chiffres de L'INSEE sont tombés ce mercredi 30 novembre, l'inflation des prix à la consommation a atteint 6,2% sur un an (12% sur les produits alimentaires). Les charges des commerçants, fortement impactés par la hausse des prix de l'énergie, sont en nette augmentation également. Ces fêtes de fin d'année 2022 sont donc cruciales pour tout le secteur du commerce local. C'est dans ce contexte particulier que l'opération O-doo Day portée par la fédération du commerce et de l'artisanat du grand Pontarlier a été reconduite pour Noël.
Concrètement, l'opération est simple "pour l’achat d’un montant de 50 euros en chèques-cadeaux, 10 euros vous seront offerts !" La valeur des chèques-cadeaux est majorée gratuitement de 10 euros pour 50 euros d’achat et de 20 euros pour 100 euros d'achat par le Grand Pontarlier. L'offre commerciale est réservée aux particuliers, circonscrite à deux participations par foyer dans la limite de 100 € par achat.
L'ouverture du site internet où l'achat des chèques est possible est effective depuis ce jeudi 1er décembre à midi, et ce jusqu’à épuisement de la dotation de 20 000 €. Il faudra être rapide, car les premiers arrivés seront les premiers servis. "Pour notre première opération, tous les chèques étaient partis en quelques minutes" rappelle Denis Gerome, président de la fédération du commerce et de l'artisanat du grand Pontarlier.
Cette offre est réservée aux particuliers. L'achat se fait en ligne mais les chèques peuvent être envoyés à domicile (frais de port en supplément) ou sont à retirer dans les locaux de la Fédération CAGP (42 rue de Besançon, à Pontarlier). Ils sont valables chez les adhérents de la Fédération. Retrouvez la liste des commerçants participants en cliquant sur ce lien.
L'interview de la rédaction / Denis Gérôme