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L’association Humanimo demande à Micropolis de renoncer à la tenue du salon du chiot, qui doit avoir lieu  ce samedi et ce dimanche au Palais des Congrès, et à tous les salons de ce type. Pour appuyer sa démarche et son souhait, le collectif prévoit de se rassembler ce samedi, à 14h, devant Micropolis. Par ailleurs, une pétition a été mise en ligne pour dénoncer cette situation. Elle a déjà obtenu près de 11.400 signatures : https://www.mesopinions.com/petition/animaux/salon-chiot-2024-micropolis-besancon/228233

L’organisation du salon du chiot ce week-end à Micropolis à Besançon suscite de nombreuses réactions. Questionnée sur le sujet par des militants de la cause animale, la Ville  a déclaré sur ses réseaux sociaux qu’elle « n’est pas favorable à la tenue de ce type d’événement Â». La cité précise que « lors du Conseil d’Administration de Micropolis,  où il a été question de la programmation 2024 - et où 4  Ã©lus bisontins siégeaient - cet évènement ne figurait pas dans le programme Â». La Ville de Besançon conseille de prendre attache auprès de la SPA pour adopter un animal.

Depuis 3 mois, les services de pédiatrie du CHU accueillent chaque semaine des visiteurs pour le moins singuliers : des poules, des lapins, des cochons d'Inde et un chien ont investi les locaux de médecine et de chirurgie pédiatriques le temps de séances de médiation animale.

Ce vendredi matin, Maybe, le colley au poil long, Alpine la poule hollandaise huppée, Pouki et Cybèle, les deux lapins béliers ou encore Chouquette le cochon d’Inde, rendaient visite aux enfants du service pédiatrique du CHU Minjoz de Besançon. L’objectif est de rendre les conditions de séjour hospitalier plus agréables pour les enfants, de leur permettre de changer d’univers et de s’évader du contexte de l’hospitalisation. « Tout est parti d'une collègue éducatrice qui avait eu cette idée de faire venir des animaux à l'hôpital. On lui a dit qu’elle était folle, que ça ne se ferait jamais. Et puis finalement, on a cru à ce projet, et on a fait beaucoup de recherches pour savoir si ça se faisait dans d'autres CHU. Avec beaucoup de travail, il a fini par aboutir au mois d'octobre 2023 Â» indique Caroline, éducatrice de jeunes enfants en chirurgie pédiatrique. Ce projet de médiation animale qui a donc été initié par les éducatrices de jeunes enfants du CHU et adopté par l’ensemble des équipes de pédiatrie, reçoit le soutien financier de l’association CéKeDuBonheur. Chaque vendredi matin, plusieurs sessions sont mises en place pour faire bénéficier le maximum d’enfants de ces ateliers. 157 ont déjà pu y participer. « Les bienfaits, on y croyait énormément. Et depuis que les ateliers sont en place, ça n'a fait que se confirmer. Quand les enfants viennent en atelier de médiation animale, ils sont apaisés, détendus, ça leur fait oublier qu'ils sont à l'hôpital, ainsi que les jours et semaines passées, qui parfois sont très durs Â» poursuit Caroline.

 

 

« C'était une très bonne séance. Les enfants étaient souriants et on a un petit qui était, je pense, vraiment pas dans son assiette en début de séance, et qui a terminé avec un grand sourire en s'occupant des animaux Â» Emilie Hienne, zoothérapeute à Anim’O-tive

 

Le rôle de médiateur de l’animal

L’animal joue un rôle de médiateur entre le patient et le zoothérapeute. Chez les enfants, il s’agit avant tout d’une aventure sensorielle empreinte de douceur et rythmée par des jeux pédagogiques avec les animaux. « C’est un moment qui sort de l'ordinaire, qui permet passer du bon temps. Quand on s'occupe l'esprit, on oublie un petit peu la douleur, et ça permet de diminuer les angoisses des soins qui seront à venir Â» explique Emilie Hienne, la zoothérapeute qui encadre ces ateliers. La zoothérapie requiert une formation précise tant pour le professionnel que pour l’animal. Les animaux présents au CHU sont entraînés et habitués depuis plusieurs années à ces ateliers dans divers établissements sanitaires et sociaux de la région ; ils ont un comportement adapté en présence d’enfants. « Oui les animaux ont été éduqués pour intervenir auprès d'un public fragilisé, donc ce sont des animaux qui ont un tempérament très calme. Concernant les enfants en pédiatrie, qui peuvent souffrir physiquement, on ne pourrait pas emmener des animaux qui sont un petit peu trop vifs, qui pourraient les bousculer. C'est important qu'ils soient vraiment habitués Â» confie Emilie Hienne.

Emilie Hienne, zoothérapeute à Anim’O-tive : 

 

Le respect des règles strictes d’hygiène

« Les chiennes doivent effectivement être à jour de tous leurs vaccins et tous les animaux ont des traitements antiparasitaires de manière très régulière Â» indique Emilie. Pour permettre la concrétisation de ce projet à l’hôpital, un protocole sanitaire a été mis en place et toute séance de médiation animale est tracée. Les ateliers sont accessibles à tous les enfants, sauf contre-indication médicale. Avant chaque séance, une vérification du bon état général de chaque animal est effectuée par Emilie, les animaux sont brossés avant chaque séance et lavés si nécessaire. Une attestation de bonne santé et de conformité à la pratique de la médiation animale délivrée par un vétérinaire a été fournie au CHU pour l’ensemble des animaux.

Caroline, éducatrice de jeunes enfants en chirurgie pédiatrique : 

 

Selon un dernier communiqué de la SPA, le nombre d’animaux abandonnés ou maltraités, pris en charge par la structure en 2023, s’élève à 45.000. 28.600 d’entre eux sont des chats. Un contexte difficile, qui se conjugue avec un nombre d’adoptions qui a baissé, saturant les 64 refuges de l’association.

Ce samedi 9 décembre à Besançon, sur la place du 8 septembre, de 11h à 14h, l’antenne locale de l’association L214 Ethique et Animaux organise un évènement de sensibilisation sur le foie gras et les conditions de fabrication de ce produit. A travers cette opération, baptisée « le foie gras, une souffrance qui pèse lourd Â», les militants veulent faire découvrir aux passants les alternatives sans souffrance animale que l’on peut trouver. Ils dénoncent des conditions d’élevage inacceptables, provoquant une mortalité 7 à 20 fois plus élevée que la normale en période de gavage.

Les associations L214 Besançon, Humanimo et le CABle organisent un rassemblement à l’occasion de la 9è journée mondiale pour la fin du spécisme. Le rendez-vous est fixé ce samedi 2 septembre, à 15h, sur la place Pasteur à Besançon. A cette occasion, les associations présenteront un stand d’information et proposeront des dégustations de produits végétaux. Un compteur humain  sera également installé. Il affichera, en temps réel, le nombre d’animaux tués pour l’alimentation humaine durant le temps de l’action. Toujours selon l’association, « plus de 1600 milliards d’animaux sont tués chaque année dans le monde rien que pour notre alimentation. Cela représente plus de 50 000 animaux chaque seconde Â».

Suite au démarchage illégal, dernièrement mené par un groupe de collégiens sur la commune de Doubs, la police nationale et son réfèrent à la cause animale ont remis la valeur du préjudice récolté à la Société Protectrice des Animaux. Rappelons que ces jeunes gens ont prétexté une action caritative, en faveur de cette association, pour récolter quelques subsides. Soit environ une centaine d’euros.

Depuis le mois de janvier dernier, un référent policier et gendarme est nommé dans chaque commissariat de police et brigade de gendarmerie de France pour lutter contre les violences et autres mauvais traitements infligés  aux animaux. Cette organisation fait suite à un partenariat, impliquant la SPA et les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur.

Suite à différentes infractions relevées au zoo de la Citadelle, la Ville de Besançon a été épinglée par l’Office français de la Biodiversité. Plusieurs anomalies ont été relevées, « sans qu’aucun constat de maltraitance animale n’ait pu être établi Â» explique le communiqué de la ville de Besançon. Une convention judiciaire d’intérêt public a été signée le 16 mars dernier. La collectivité s’est vu infliger une amende totale de 8.500 euros. la collectivité a été sommée de se mettre en conformité.

Certains dysfonctionnements ont été corrigés depuis le passage de l’autorité. Cela concerne :  l’absence d’un certificat capacitaire, la conservation d’animaux morts dans les chambres froides sans origine légale et l’exposition d’espèces rares sans certificat. Concernant, les enclos des mouflons et des geladas, la formalisation de l’arrêté préfectoral,  autorisant le rempart de la Citadelle comme « clôture Â» officielle,  Ã©tait manquante.

Deux jeunes primates sont nés en janvier dernier à la Citadelle de Besançon. Ils représentent des espèces particulièrement menacées. Il s’agit d’un Propithèque couronné (2) et d’un Langur de François (1) . Rappelons que le Muséum de Besançon s’implique depuis de nombreuses années dans des action en faveur de la biodiversité. Et ce, dans un contexte où la liste des espèces menacées d’extinction à l’échelle régionale et dans le monde ne cesse de s’allonger.

Le Centre Athenas situé à l’Etoile dans le Jura a pour vocation de remettre sur pied des animaux sauvages impactés par les activités humaines, et qui ne pourraient pas survivre dans le milieu naturel sans l’intervention du centre et de ses bénévoles. Il y a quelques jours, le Centre Athenas a saisi 7 chardonnerets victimes de chasse à la glu chez un éleveur et destinés au trafic. Nous nous sommes entretenus avec Gilles Moyne, le directeur du centre Athenas, pour évoquer le trafic d’espèces, le troisième trafic le plus lucratif après celui des armes et de la drogue.  

Des décisions encourageant au trafic

Il y a quelques mois, les habitants de la commune de Métabief s’étonnaient de la présence d’un étrange félin au sein du village. Selon les premières observations, il est apparu que ce dernier serait un serval, un félin que l’on trouve en Afrique de l'Est et de l'Ouest, ainsi qu’au nord du Sahara. Fausse alerte, il s’agissait finalement d’un savannah, un croisement entre un serval et un chat domestique. Il a été capturé le mardi 30 août 2022 en début de matinée par les personnels de l'OFB, à l’aide d’une cage piégée avec de la nourriture. A cette époque, Gilles Moyne, le président du Centre Athenas redouait un trafic d’espèces à proximité. La vente de savannah serait particulièrement juteuse et engendrerait le déploiement d’élevages illicites dans la région. La proximité d’aéroports favoriserait aussi ce marché. Et puis, il y a quelques jours, le Centre Athenas regrettait que la DREAL et la direction de l’OFB « aient pesé de tout leur poids pour le transfert en captivité à vie d’un caracal et d’un serval Â» deux félins sauvages qui leur avaient été confiés. « En les maintenant dans un circuit de profit (zoos) ils contribuent à conforter les trafiquants Â» explique l’association. Selon Gilles Moyne, l’administration s’est efforcée de faire modifier des décisions de justice pour condamner ces animaux à la captivité, alors qu’ils avaient « toutes les opportunités pour les faire transférer en sanctuaire en Afrique du Sud, ou même de les relâcher grâce à un partenaire qui est spécialisé dans ce type d’opération Â».

« Un tas de bâtons nous ont été mis dans les roues. C’est regrettable, ça peut être perçu comme un encouragement au trafic. En tout cas, c’est un quitus donné à la captivité à vie et ça ne nous satisfait pas Â» indique Gilles Moyne.

Un marché illicite

Plus récemment, 7 chardonnerets (une espèce de passereaux) victimes de capture à la glu, pour le trafic, ont été saisis chez un éleveur et confiés au Centre Athénas par décision de justice. Après 1 mois de remise en forme, ils ont pu être relâchés. « Parfois, les gens considèrent que ce n’est pas très grave de capturer des petits oiseaux comme ça. Mais ils font partie de la biodiversité, ce sont des espèces protégées, et on ne peut pas les capturer selon son bon gré Â». La plupart du temps, ces oiseaux sont utilisés soit pour la reproduction, soit pour créer des hybrides (des animaux issus de l'accouplement de deux êtres vivants d'espèces différentes), et revendus ensuite. Ces oiseaux sont monnayés à un prix assez important sous le manteau.

« Quand on parle du trafic d’animaux, les gens s’imaginent des peaux de panthères, des défenses d’éléphants. Mais la faune métropolitaine est abondamment trafiquée. À la fois par des gens qui la capture pour la vendre, et aussi par des gens qui reproduisent. Dans les deux cas, c’est illégal. C’est par exemple le cas des tortues d’Hermann. Dans certains établissements qui ont pignon sur rue, on a pu constater que des animaux sont détenus pas tout à fait légalement. C’est une activité commerciale sous-marine importante Â» déplore Gilles Moyne, le président du centre Athenas.

 

Gilles Moyne, le président du centre Athenas :