Ce lundi, le député européen Benoît Biteau est de passage dans le département du Doubs. Il vient parler d’agriculture et notamment décliner les 10 mesures phares du groupe écologiste pour une agriculture alternative, « protectrice de la santé des agriculteurs et des consommateurs, de la biodiversité, de l’environnement et du climat et soucieuse de la bonne santé financière de ces professionnels ».
Benoît Biteau veut que les politiques publiques mises en œuvre par l’Europe cessent « de soutenir les intérêts des grands laboratoires », mais soient en capacité de relever les défis contemporains, pour une agriculture répondant aux enjeux de son époque. L’élu demande « une autre utilisation de l’argent public afin qu’il cesse de perfuser une agriculture, qui devrait se réinventer ». Aujourd’hui, la Politique Agricole Commune représente 38% du budget de l’Union Européenne. Une somme conséquente qui mérite d’être utilisée pour les professionnels et en direction de ceux qu’ils nourrissent.
Dix mesures phares pour lutter contre le lobbying
Installer massivement des agriculteurs, faciliter la transmission des fermes, former ces professionnels, accompagner la transition vers une alimentation durable, le soutien à la transition agroécologique, … font partie des mesures que souhaitent mettre en œuvre les écologistes. Des élus qui dénoncent l’interventionnisme des grands groupes, qui viennent s’octroyer une partie des moyens financiers existants pour mieux asseoir leurs intérêts. Sans se soucier des conséquences sur la santé, l’environnement et l’avenir de l’agriculture. Benoît Biteau fait référence aux dernières décisions liées à l’utilisation du glyphosate, qui a été prolongée de 10 ans, « sur les bases d’un document écrit par Bayer, lui-même ».
L'interview de la rédaction / Benoît Biteau, eurodéputé écologiste
Emmanuel Macron a présenté ce lundi la feuille de route permettant de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre . Pour ce faire, il est prévu de passer de 60% d’énergies fossiles à 40% à l’horizon 2030. La sortie du charbon doit être effective au 1er janvier 2027.
Parmi les autres mesures : 700 millions d’euros pour la construction de 13 RER métropolitains, la production d’au moins 1 millions de voitures électriques d’ici 2027 et la production d’un million de pompes à chaleur d’ici la fin du quinquennat. Il est également annoncé une baisse de 30% de la dépendance du pays aux produits phytosanitaires. Il a également dit son intention de « reprendre le contrôle du prix de notre électricité ».
En Suisse, dans le Valais, les habitants ont rejeté majoritairement le décret qui permet d'accélérer les procédures d'autorisation des grands projets solaires alpins. La procédure d’autorisation de construire de grandes installations photovoltaïques a été refusée à hauteur de 54% des votants. Notons de grandes disparités entre la partie francophone et la partie germanophone de ce territoire. Le Haut-Valais a soutenu ce décret par 68% des voix. Le taux de participation atteint 36%. Un caillou dans la chaussure des huit projets dans les cartons.
Que la situation du lac de Chalain est compliquée à gérer ! La décision prise en septembre dernier par le conseil départemental et son président Clément Pernot est loin de faire l’unanimité.
Entre l’obligation de sauver écologiquement le lac, le surtourisme et la préservation de l’économie locale et ses acteurs, les décisions politiques qui en découlent partagent acteurs et baigneurs. Rappelons qu’en septembre dernier, la collectivité locale décidait de fermer le camping de Chalain. Suite à cette orientation, des commerçants ont quitté les lieux et ceux qui restent s’interrogent sur leur avenir. Dans le village de Doucier aussi, on fait également la grimace. « On ne se fait pas d’illusion et cela risque d’être très compliqué. On s’attend à des pertes de l’ordre de 30 à 40% » témoignent certains professionnels, installés à proximité de la plage ou dans le village. « Ceux qui ont pris cette décision ont-ils bien réfléchi ? » s’interrogent-ils. « Il faut parier que si Clément Pernot se présente aux Sénatoriales de septembre prochain, il n’en aura plus rien à faire de ses décisions antérieures » ajoutent-ils.
Le reportage de la rédaction :
Une décision trop brutale
Si dans leur majorité, les premiers concernés, les commerçants, admettent qu’il faut s’occuper de la santé du lac de Chalain, ils pointent la brutalité avec laquelle la décision a été communiquée. « Aucune concertation n’a été effectuée. On s’est retrouvé le bec dans l’eau en septembre dernier ». Face à cela, tous espèrent que cette situation n’est que provisoire et que le site retrouvera son dynamisme d’hier. Certains ont choisi de s’adapter en diversifiant leurs activités. D’autres réduisent au maximum les charges pour continuer à faire vivre le site et à gagner leur vie de saisonniers. « Ce n’est certainement pas le Tour de France qui nous fera travailler cet été » ajoutent les professionnels. « Cela nous fait perdre une journée. C’est bien connu, cela fait trois ans que c’est ainsi, le public ne consomme pas sur place ».
Des vacanciers très partagés
Si certains applaudissent le courage politique affiché. D’autres y voient une décision rapide, peu efficace et manquant d’altruisme. Ils craignent pour l’avenir du site et de ses acteurs. La baisse significative de fréquentation, les portes et volets clos des commerces et l’avenir imprécis qui se dessine interpellent. « Certes , il s’agit d’une année de transition, mais, pour l’heure, rien ne prouve qu’une nouvelle dynamique a été enclenchée » déclare Gérard.
Le reportage de la rédaction : des commerçants sur le site de Chalain
Un parking à 6 euros
Les mécontentements et les inquiétudes sont bien réels. Les barrières automatiques mises en place pour réguler l’accès, conjuguées aux six euros pour accéder au site, déclenchent la colère. Difficile également de passer sous silence, la fermeture de la piscine, pour des raisons liées au coût de l’énergie, et les nouveaux horaires d’accès, avec un franchissement des barrières interdit à partir de 20h. Pour l’heure, la nouvelle organisation peine à convaincre. Le conseil départemental du Jura va devoir se montrer plus pédagogue et déterminé pour retrouver la confiance de ses concitoyens dans ce dossier, qui n’a pas fini de faire parler et réagir. Affaire à suivre.
Le reportage de la rédaction : Des commerçantes au village
Le projet d’implantation d’une méga-chaufferie dans l’enceinte du lycée Louis Pergaud à Besançon continue de susciter la polémique. Ce jeudi, une nouvelle mobilisation est prévue. Plusieurs actions sont annoncées au sein de l’établissement scolaire.
Les lycéens veulent construire une cheminée pour faire apprécier l’emprise au sol que représentera le nouvel édifice. Un pique-nique revendicatif est également programmé. Par ailleurs, des animations se tiendront autour des jardins en permaculture. Le collectif « Non à la chaufferie dans Pergaud » n’a pas dit son dernier mot.
Ce vendredi, Serge Castel, le préfet du Jura, a reçu les 22 premiers lauréats jurassiens du Fonds vert. Rappelons que dans le département du Jura, 6,3 millions d’euros sont dédiés à ce dispositif, permettant aux territoires de mener des politiques efficaces en matière de performance environnementale, d’adaptation du territoire au changement climatique et d’amélioration du cadre de vie. Il est également utile d’ajouter que le dispositif « fonds vert », au plan national, est doté de 2 milliards d’euros de crédits déconcentrés aux préfets.
9 millions d’euros, c’est la somme que la préfecture du Doubs va octroyer aux collectivités locales dans le cadre du Fonds Vert, ce grand plan national, voulu par l’état, pour accélérer la transition écologique. A ce jour, dans le Doubs, 12 projets de rénovation énergétique de bâtiments publics ont été signés. Soit 5 millions d’euros engagés pour une commande publique totale de plus de 30 millions d’euros. Les chantiers qui seront menés devraient apporter une économie d’énergie, après travaux, d’au moins 40% et une moyenne sur l’ensemble des projets de 68% de réduction de la consommation d’énergie finale.
Pour l’heure, tous les territoires bénéficient de ce soutien. Cela concerne notamment : les rénovations énergétiques de l’école élémentaire Viotte à Besançon, de la salle polyvalente de Gilley, du centre de vie de Chaucenne, du bâtiment communal, accueillant la mairie de Mercey-le-Grand, de l’ancienne trésorerie de Pouilley-les-Vignes pour y créer des logements et les réhabilitations des groupes scolaires de Châtillon-le-Duc, de la Cluse-et-Mijoux, du gymnase de Sancey et d’un bâtiment pour l’accueil d’un périscolaire et d’une micro-crèche à Vernierfontaine.
D’autres actions
Le Fonds Vert apportera également son soutien dans la prévention des inondations et des risques liés aux incendies de forêt, la renaturation des villes et le développement du covoiturage.
Au programme :
La demande croissante en énergie exerce une pression sans précédent sur notre environnement. Afin de limiter le changement climatique, nos sociétés doivent engager de profonds changements dans tous les secteurs et se préparer à des transformations majeures de leur mode de vie. Animée par Monsieur Philippe Klein, Président de l'association Durable et Doubs, cette conférence sera l'occasion de comprendre le lien entre le changement climatique et l'énergie. L'entrée est libre, l'accueil se fait à partir de 19h30.
Quatre classes de CM2 vont participer à une Fresque du Climat animée par l'association Durable et Doubs. Cette action a pour objectifs de sensibiliser les enfants au dérèglement climatique, d'accueillir les émotions pour en réduire l'éco-anxiété et de faire émerger des actions d'atténuation et d'adaptation accordées à leur tranche d'âge et leur établissement scolaire.
En parallèle de ces actions, la Ville invite toutes les structures présentes sur son territoire à s'emparer du sujet et à faire preuve d'initiatives durant cette semaine thématique : écoles, associations, commerçants...
Durant toute la semaine, des jeunes écoliers du RPI Montferrand-le-Château / Thoraise ont planté de nombreux arbres fruitiers sur un terrain inutilisé de la commune. Une action dans le cadre « Les petits fruitiers pour l’avenir », supervisé par l’association écologique et forestière Franc-Comtoise qui encadre ces enfants. L’objectif : compenser l’emprunte carbone tout en plantant des arbres fruitiers destinés aux futurs habitants.
Les bottes étaient de sortie ce matin, dans un terrain rendu boueux par l‘humidité et les allers-retours des écoliers, munis de pelles, sacs de terreau, arrosoirs et seaux. Sous la houlette d’Olivier Bourgeois, président de l’association écologique et forestière Franc-comtoise, les élèves ont donc pu planter des cerisiers, figuiers, poiriers et même un cognassier. Au total, 9 arbres fruitiers, 120 petits fruitiers ainsi qu’un arbousier, un buisson cultivé pour ses qualités ornementales et pour ses fruits comestibles.
L’association a lancé le projet « Les petits fruitiers pour l’avenir », permettant de planter ces arbustes comestibles et autres dans les espaces verts et inutilisés des villes. Le premier objectif était de compenser l’emprunte carbone par ces plantations. « Il faut savoir qu’un arbre fruitier va faire autant de compensation de CO² qu’un arbre en forêt » explique Olivier Bourgeois. Mais au-delà de la compensation carbone, ce projet permet aussi de sensibiliser la population à l’éco-citoyenneté et à l’éco-solidarité. Avec l’ambition, dans quelques années, que « les mêmes enfants qui sont venus planter tous ces arbustes, viendront en récolter les fruits avec leurs parents ou leurs amis ! » poursuit le président de l’association écologique et forestière Franc-comtoise.
Ce projet rentre pleinement dans la continuité pédagogique des jeunes écoliers qui étudient actuellement les thèmes de l’environnement et du développement durable. « Tout ça est mis en œuvre sur le terrain. Du comptage des fruits, au fonctionnement d’un arbre, de la nature, jusqu’à un constat plus général avec l’impact du réchauffement climatique » explique Olivier Bourgeois. « En plus il y a quelque chose de sentimental dans la plantation d’un arbre. Chaque classe a repéré le sien, ils vont y être attachés, donc on espère qu’ils seront attentifs à tout ça dans l’avenir ! » poursuit le président de l’association. Toujours dans cet esprit d’espace de partage, de lieu ouvert à toutes et à tous, de petit coin paisible de verdure au milieu du village.
Olivier Bourgeois, président de l’association écologique et forestière Franc-comtoise :