Le réchauffement climatique n’épargne personne et certainement pas les agriculteurs. Les périodes de plus en plus chaudes, tout au long de l’année, rendent le travail de la terre et la production qui en découle de plus en plus difficiles. Les pertes sont bien réelles. Il est donc devenu urgent de s’adapter et de revoir les méthodes de travail pour éviter que les pertes ne s’aggravent davantage. Les constats sont nombreux : depuis des années, les rendements sont moindres et la souffrance des animaux, pour lutter contre la chaleur, est bien réelle. Les agriculteurs doivent également gérer une crise liée à la ressource en eau, qui les oblige à revoir entièrement leurs installations. « Par exemple, concernant l’eau, nous investissons actuellement sur son stockage pour récupérer l’eau des toits pour abreuver les animaux » explique Philippe Monnet, responsable à la FDSEA du Doubs.
Une production qui baisse également
« Avec le changement climatique, notre métier » change » ajoute Mr Monnet. L’anticipation est le maître mot. « Nous devons sans cesse anticiper dans la gestion de l’eau ou du fourrage par exemple pour gérer au mieux les périodes compliquées ». Des investissements, des dépenses et des aléas qui ont un impact sur la santé économique des exploitations. « Inévitablement les coûts de production augmentent et indéniablement les coûts de l’alimentation monteront car la production baisse » ajoute-t-il. « Nous travaillons avec la nature. Lorsqu’elle n’est pas au rendez-vous, cela devient compliqué » conclut l’agriculteur du Haut-Doubs.
