Si le milieu associatif est dynamique, à gauche, la vie politique dans le Haut-Doubs est beaucoup plus timide. En début de mandat, le parti socialiste a vu la démission de son chef de file Jean Yves Bouveret du conseil municipal de Pontarlier. Dernièrement, c’est l’écologiste Claire Colin qui a laissé vacant son fauteuil. Aujourd’hui, aucun leader ne semble se dégager. Les dernières cuisantes défaites électorales ont laissé des traces. Rencontre avec Gérard Voinnet, militant de gauche et élu au conseil municipal de Pontarlier.
Mr Voinnet l’assure, « il y a bien encore une gauche et des gens de gauche dans le Haut-Doubs » mais il reconnaît aussi que politiquement « ces personnes sont à la recherche d’identité et de stratégie ». Et de poursuivre : « Ce n’est pas tellement les idées de gauche qui ont disparu mais plutôt l’organisation concrète de la gauche, qu’il faut reconstruire ». Le militant et l’élu constate également que certains mouvements associatifs des années 70/80, dans les domaines de l’éducation, de la culture, de l’action sociale, …, « semblent en sommeil ». « Ce qui peut expliquer cette impression d’une gauche un peu en déliquescence ». Mr Voinnet est confiant : « C’est juste une question de temps pour que les choses se remettent en place. Cette léthargie ne peut pas durer » ajoute-t-il.
Une autre politique
Gérard Voinnet admet aussi que certains militants se sont essoufflés, « en voyant des responsables au plus haut niveau abandonner le terrain au profit du libéralisme financier et du capitalisme international. Cédant à toutes les pressions au nom d’une mondialisation ». « Nous avions l’impression que nous n’allions pas tous dans le même sens. Ce qui nous oblige désormais à redévelopper et retrouver une action locale, proche des gens. C’est comme cela que l’on va reconstruire les choses et redonner une bonne image de la politique » conclut-il.