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Jean-Michel Blanquer s’est rendu ce lundi après-midi à Vesoul, au lycée professionnel Luxembourg. Le ministre a pu échanger avec des professeurs, des professionnels, et des élèves, au sujet du dispositif « 1 jeune, 1 solution Â» mis en place par l’État pour aider la jeunesse face à  la crise sanitaire et économique.

Les visites ministérielles s’accumulent en Franche-Comté. Après Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, c’est Jean-Michel Blanquer qui s’est rendu dans la région. Le Ministre de l’Éducation Nationale s’est dans un premier temps rendu à Lavoncourt, afin d’échanger avec des élèves, professeurs, et personnels de santé présents, sur l’arrivée dans les écoles des tests salivaires. Jean-Michel Blanquer s’est ensuite rendu dans le lycée professionnel Luxembourg de Vesoul. L’occasion pour le représentant de l’État d’avoir un aperçu du travail réalisé par les élèves, mais également d’avoir un retour sur les systèmes mis en place pour venir en aide aux jeunes en décrochage. Une destination non choisie au hasard puisque le « dispositif Phare Â» est mis en place à Vesoul. Le dispositif appliqué depuis 2018 permet un suivi plus poussé des jeunes en décrochage scolaire. Les coordinateurs du dispositif tentent de cibler le problème et accompagnent l’élève afin de lui trouver une voie qui lui convient.

Le dispositif Phare

Quatre d’entre-eux ont témoigné de leur parcours devant le ministre de l’Éducation dont Bruno, 16 ans : « J’avais des problèmes familiaux, et petit à petit j’ai perdu ma motivation et me suis retrouvé en situation de décrochage. J’ai été repéré par un professeur qui a discuté avec moi, avec mes parents, pour trouver une solution. Aujourd’hui je suis heureux, je sais ce que je veux faire Â», confiait-il à Jean-Michel Blanquer. Le dispositif fait ses preuves à l’échelle régionale avec un fort taux de réussite, même s’il est confronté à quelques difficultés : « Le dispositif est mis en place dans 4 lycées professionnels de l’académie dont le lycée Tristan Bernard à Besançon. L’année passée, 80 élèves ont bénéficié de ce projet ici, à Vesoul. Malheureusement cette année c’est plus compliqué car on nous a retiré des subventions et donc du personnel, et il est plus difficile de suivre tous les élèves efficacement Â», nous explique Marie-Christine Clouchoux, professeure et coordinatrice du projet Phare.

Punir ou réhabiliter ?

Si le lieu n’a pas été choisi au hasard, le timing semble également avoir été planifié minutieusement. L’intervention ministérielle intervient alors qu’une multitude de rixes mortelles entre adolescents sont survenues dans le pays ces derniers jours. Le ministre de l’Éducation a confirmé qu’il avait notamment participé ce lundi à une réunion avec Gérald Darmanin (Ministre de l’Intérieur), et Éric Dupond-Moretti, pour trouver des solutions aux phénomènes de bande : « Il faut voir comment renforcer notre coordination pour mieux prévenir ces phénomènes de bande. On peut faire mieux, notamment sur le contrôle des réseaux sociaux, où l’on voit que souvent, des désaccords qui débouchent sur des violences très rapidement. Plus généralement, il faut agir plus fort sur la prévention. Il faut montrer à la jeunesse que l’on peut leur proposer autre chose Â», explique le Ministre de l’Éducation Nationale. C’est dans ce sens que Jean-Michel Blanquer a vanté les mérites du dispositif Phare, qui permet selon sa coordinatrice Marie-Christine Clouchoux de mieux répondre aux problèmes de comportement des adolescents : « On peut agir s’il y a par exemple un problème entre un professeur et un élève. On prend le temps de discuter avec l’élève, l’enseignant, pour résoudre le problème autrement qu’en collant bêtement. C’est un dispositif qui fait bien plus ses preuves pour les élèves en difficulté que les mesures punitives habituelles comme les heures de colle Â».

Il n'y a pas que le Haut-Doubs et le Haut-Jura qui voient en la Suisse un partenaire économique de premier ordre, le plateau sud de Besançon Métropole s'y intéresse. Il faut dire que, chaque jour, ils sont de plus en plus nombreux, en partance de ce territoire bisontin, à se rendre en Suisse pour y travailler.

C'est donc ce qui a poussé Benoît Vuillemin, le maire saônois, a mobilisé ses collègues élus et les acteurs économiques de ce territoire afin qu'ils rejoignent la future association « Liaisons Transfrontalières », dont l'assemblée générale constituante devrait se tenir en avril prochain. Ce samedi matin, à l'Espace du Marais de Saône, élus locaux, parlementaires et acteurs économiques ont évoqué la naissance de ce collectif pour parler de l'avenir, en termes notamment de voies de communication et d'infrastructures routières. Chaque jour, ils sont nombreux à emprunter ces itinéraires à l'heure de l'embauche. Pour l'édile, cela passe forcément par une réflexion avec les élus d'autres territoires, concernés par des problématiques identiques. « Le doublement de la RN57 entre Beure et Micropolis ne concerne pas que le territoire du Grand Besançon, les maires de Valdahon, d'Ornans et du Haut-Doubs doivent être mis au courant » ajoute Mr Vuillemin. « L'ensemble des élus, situés entre la bande frontière et Besançon, doivent pouvoir accéder aux différents dossiers et projets » conclut l'édile.

Pour Benoît Vuillemin, il n'y a pas de question à se poser, « il est impératif d'axer le développement de ces territoires en direction de la Suisse ». Des projets sont d'ores et déjà engagés dans les domaines culturel, scientifique, social ou encore économique, mais il convient de les intensifier. Il y voit un échange « gagnant-gagnant », permettant de faciliter les contacts et les investissements entre les deux pays. Ce qui est déjà le cas dans les secteurs de Saône et Montfaucon par exemple, où des entreprises, avec des capitaux et des dirigeants suisses, sont en pleine activité.

Ce lundi après-midi, vers 14h30, à Besançon, rue Mégevand, les secours sont intervenus pour prendre en charge un fonctionnaire de la police municipale  ayant été bousculé par une voiture lors d'une tentative d'interpellation. La victime a été évacuée sur l'hôpital bisontin pour des douleurs aux poignets, aux avant-bras et aux épaules.

Ce lundi matin a débuté la campagne de dépistage par tests salivaires. L’inspection académique du Doubs a sélectionné une école, un collège et un lycée dans lesquels des tests salivaires seront effectués tous les 15 jours. L’école Jules Ferry de Besançon a été la première à lancer les hostilités. Plus d’une centaine d’élèves ayant bénéficié d’un accord parental au préalable, ont dû cracher environ 1 millilitre de salive dans un petit flacon, qui a ensuite été envoyé en laboratoire d’analyse.

 

« Cracher dans un tube Â»

Ils étaient plus d’une centaine d’élèves ce matin dans l’école Jules Ferry, à cracher dans un flacon afin de tenter d’obtenir environ 1 millilitre de salive. On pourrait croire à un jeu d’enfant mais il n’en est rien. L’exercice est même plus dur que prévu. Dans une salle de classe réaménagée en centre de dépistage, pas si simple pour tous ces écoliers d’accumuler autant de salive afin de remplir leur flacon. Alors le personnel de santé doit parfois avoir recours à diverses méthodes pour les aider. « Imagine une bonne glace ou le gâteau que tu préfères Â» propose une infirmière à un jeune bisontin.

Un panel de trois établissements

L’école Jules Ferry à Besançon a été le premier établissement à organiser ces tests dans le cadre de la campagne de dépistage. Elle sera suivie par le collège Jean-Claude Bouquet de Morteau et le lycée Victor Hugo de Besançon. Cela fait partie des axes annoncés par Patrice Durand, le directeur de l'inspection académique du Doubs. Il consiste à réaliser un panel comprenant une école, un collège et un lycée dans lesquels des tests salivaires seront effectués tous les 15 jours. "C'est le premier établissement que nous faisons dans le cadre de ces campagnes de dépistages itératifs puisque ce sont des campagnes qui vont avoir lieu tous les 15 jours dans les établissements ciblés", explique le docteur Fabienne Moulinier, présidente des laboratoires d'analyses médicales CBM 25.

Une forte participation

La procédure est très encadrée. Tout d’abord, il faut avoir obtenu l’autorisation parentale afin de réaliser le test chez l’enfant. Les familles doivent remplir au préalable un document administratif permettant de saisir les données dans le système informatique du laboratoire. Ce lundi, à l’école Jules Ferry, 70% des parents ont accepté de faire dépister leurs enfants. « Le jour du prélèvement, les élèves arrivent par classe. On contrôle toutes les données administratives pour valider la partie nominative, afin qu’il n’y ait pas d’erreur d’enfant. On fait de l’identitovigilance Â» explique Fabienne Moulinier. Les écoliers accèdent ensuite à la salle de classe réorganisée en centre de dépistage afin de remplir leur mission : cracher approximativement 1 millilitre de salive dans le flacon qui leur a été distribué. Les résultats sont communiqués entre 12h et 24h, et si jamais il s’avère qu’un élève est positif, les parents sont alors avertis, et doivent garder leur enfant à domicile pendant 10 jours.

Ces chiffres nous font tourner la tête. Tant ils sont interprétés différemment en fonction des sources. Ainsi, selon une dernière étude l'INSEE, il apparaît que le nombre de décès quotidiens en Bourgogne Franche-Comté est en forte baisse. Il se situe désormais au même niveau que lors de l'épidémie de grippe de 2019.

Entre le 1er janvier et le 15 février 2021, la Bourgogne-Franche-Comté a enregistré 5.192 décès, soit 26 % de plus qu'en 2020. Comparée à la même période de 2019, la hausse n'est en revanche que de 15 % (+ 6 % en France). Cette différence s'explique par le fait que la grippe saisonnière a été plus meurtrière début 2019 que début 2020.

Depuis début novembre 2020, le nombre de décès oscillait autour des 120 décès quotidiens dans la région. Toutefois, à partir de la dernière semaine de janvier, un repli des décès s'est amorcé et se poursuit. Entre le 9 et le 15 février, près de 650 décès ont été enregistrés, soit en moyenne moins d'une centaine de décès par jour. Le niveau reste élevé mais il est inférieur à celui observé durant l'épisode de la grippe hivernale de 2019 cette semaine-là.

Après l'Ardèche, la Haute-Saône est le département de métropole qui enregistre la plus forte surmortalité depuis le début de l'année par rapport à 2019 (+ 31 %). Dans la région, la hausse est également conséquente dans Jura (+ 26 %). +13% dans le Doubs.

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