Réforme de la voie professionnelle : Education nationale et branches professionnelles mêmes intérêts ?
Si l’on en croit le rectorat de Besançon, la réforme de la voie professionnelle, qui devrait entrer en vigueur à la rentrée prochaine, semble être la mesure qui permettra de lutter contre l’échec scolaire et faciliter l’insertion des jeunes dans le monde du travail. Néanmoins, certains points ne font pas l’unanimité. Loin de là . L’omniprésence des branches professionnelles, du Medef, la baisse du nombre d’heures consacrées aux enseignements généraux, la co-intervention en français et mathématiques avec les enseignements professionnels, …. sont autant d’arguments qui inquiètent grandement les syndicats, les enseignants et certains parents d’élèves, qui voient dans cette réforme, un moyen de répondre purement et simplement aux sollicitations répétées du patronat.
Pour le recteur de l’académie de Besançon, soutenu par des proviseurs d’établissements professionnels, le Medef et les branches professionnelles, « ce projet va revaloriser la voie professionnelle, mieux former les jeunes, les accompagner durablement dans leur parcours professionnel, leur permettre de mieux choisir un métier, d’accéder plus facilement aux études supérieures, de mixer les parcours et de privilégier les mobilités en allant se former à l’étranger ». Pour cela, ils parient sur des séances conduites en co-intervention, afin de donner du sens aux apprentissages, les campus des métiers et des formations, qui permettent aux jeunes de se former du CAP au niveau ingénieur dans une même branche, et sur une spécialisation plus tardive, en optant pour une organisation par famille de métiers en classe de seconde.
Les mêmes priorités ?
Jean-François Chanet l’assure. Le jeune, sa formation professionnelle, personnelle et citoyenne sont bien la préoccupation de tous. Est-ce vraiment le cas ? « L’idée que l’on fournit, avec cette réforme, de la main d’œuvre docile au patronat n’est plus de saison » affirme-t-il. Pour le recteur, il était devenu important d’agir afin d’adapter les métiers et les formations aux besoins de demain, éviter l’échec et le décrochage scolaire, mieux insérer les jeunes titulaires d’un CAP ou d’un bac professionnel et répondre aux besoins des entreprises, en trouvant un équilibre entre l’offre et la demande en termes d’emplois.































