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Ce samedi après-midi, à Besançon, lors de la grande marche pour le climat, le collectif COP 21 était présent. Il a rappelé les actions qui ont été menées en France pour exprimer l’urgence climatique et sociale et interpeller les politiques français, et notamment le premier d’entre eux, Emmanuel Macron.

Rappelons qu’à ce jour, 130 portraits du Président de la République ont été décrochés dans des mairies françaises. L’une de ces opérations s’est tenue il y a quelques mois à Roche-lez-Beaupré, près de Besançon. Il y a quelques jours, deux militants écologistes, qui avaient décroché et emporté un portrait d’Emmanuel Macron dans la mairie du 2è arrondissement de Lyon, comparaissaient devant la justice. Ces derniers ont été relaxés, mais le parquet lyonnais a fait appel.

Pour la mobilisation de Roche-lez-Beaupré, des auditions sont en cours. Trois personnes ont déjà été entendues, une quatrième l’est actuellement. « On attend la suite. En tout cas, ce n’est rien par rapport à l’urgence sociale et climatique du moment Â» explique un militant.

Ce samedi après-midi, en terre bisontine, place Flore, en référence à la marche des portraits, qui avait été menée à Bayonne, à la fin du G7, les militants de l’association bisontine ont présenté le portrait d’Emmanuel Macron avec la tête en bas. « C’est un clin d’œil, pour montrer qu’il fait tout à l’envers par rapport à nos attentes Â» conclut Serge.

Lors de la grande manifestation pour le climat de ce samedi après-midi à Besançon, toutes les générations étaient représentées. Plein Air a rencontré Hédi, un jeune étudiant bisontin de 18 ans, qui nous a dit tout le mal qu’il pensait du fonctionnement de notre société. Le jeune homme demande « la fin de ce régime, qui nous envoie à l’abattoir pour alimenter une croissance, qui ne profite pas à la population Â». « Nos niveaux de vie stagnent Â» déplore le jeune homme. Pour Hédi, ces grandes fortunes s’accaparent « un quart du PIB Â» et « achètent des hommes politiques pour saccager le patrimoine national Â». « Le fait qu’il n’y ait plus de services publics provient du pillage de l’état Â» explique l’étudiant.

Hédi pense que ce n’est pas au peuple français de payer la dette publique. « Cette dette a été faite de façon illégitime par la baisse des revenus de l’état et par le sauvetage des banques Â» commente-t-il. Très remonté, le jeune bisontin s’insurge contre ces politiques qui sont capables « de sauver les banques et de laisser mourir des êtres humains Â». Et de conclure : « Ce gouvernement nous prend pour du bétail. Nous sommes du bétail qu’ils ont le droit d’envoyer à l’abattoir, de casser au travail et de jeter avec une retraite qui est de plus en plus misérable Â».

Hédi aimerait que la justice soit saisie et que des procès se tiennent. « Des procès pour haute trahison, corruption, crime organisé, escroquerie en bande organisée et homicide involontaire Â». Ce samedi, le jeune bisontin était présent dans le cortège des manifestants avec sa pancarte, sur laquelle on pouvait lire « pas de justice sociale, sans justice climatique Â».  

Les secours sont intervenus cet après-midi, vers 16h, à Audincourt, rue de Verdun, pour un accident impliquant deux voitures. On déplore trois victimes, qui ont été transportées à l’hôpital Nord Franche-Comté. Deux femmes sont légèrement blessées. Une fille de 8 ans, consciente à l’arrivée des secours, présente une plaie profonde au front.

Jean-Louis Fousseret l’avait annoncé vendredi, en fin d’après-midi, le week-end sera animé à Besançon. Même s’il ne pensait pas à la rentrée sociale, il ne s’est pas trompé. Ainsi, ce samedi après-midi, plus de 1000 personnes sont venues exprimer leur inquiétude et leur colère dans la cité comtoise. Le climat et la justice sociale sont les deux principales revendications portées par les manifestants bisontins.

Ainsi, 600 personnes, de tous âges, à l’appel d’Alternatiba et d’associations écologiques, ont participé à la grande marche pour le climat. Les manifestants, qui s’étaient donnés rendez-vous dans le parc Micaud, se sont ensuite rendus place Flore, après avoir été rejoints par 400 gilets jaunes à hauteur du Pont Charles de Gaulle. A cet endroit, les deux cortèges ont réalisé un Die In (mourir sur place en Français). Des représentants d’Alternatiba, des Gilets Jaunes et de COP21 Besançon ont pris successivement la parole. Le collectif COP 21 a rappelé les actions menées localement et nationalement et qui ont consisté a décroché des portraits du Président de la République dans des mairies. Comme ce fut le cas, ce printemps, à Roche-lez-Beaupré, dans le Grand Besançon. « Nous sommes tous des décrocheurs Â» ont scandé les manifestants.

Les deux groupes se sont ensuite séparés. Alors que les marcheurs se dirigeaient dans le quartier des Vaîtes, les gilets jaunes se sont rendus sur la Place de la Révolution, où se tient la manifestation littéraire « Livres dans la Boucle Â». Ils voulaient dénoncer le refus, selon eux, du Maire de Besançon d’accueillir l’auteur bisontin Maxime Renahy, auteur du livre « Là où est l’argent Â» dans lequel il dénonce « les dérives du système capitaliste Â».

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