Ce vendredi après-midi, un an après la mise en place du dispositif de Quartier de Reconquête Républicaine de Planoise, les autorités, en présence du Préfet du Doubs, du Procureur de la République de Besançon et du Maire de Besançon ont souhaité dresser un bilan en compagnie des acteurs de terrain et de la population. C’est un échange très constructif qui s’est déroulé durant plus d’une heure.
Très attentives, les autorités ont écouté les remarques et les propositions de leurs interlocuteurs. Les trafics de drogue, où le cannabis a laissé place à l’héroïne, les occupations des halls ou d’appartements dans les immeubles et les incivilités ont été évoqués. Globalement, tous ont reconnu les bienfaits de cette présence policière renforcée, avec l’ouverture d’un commissariat de quartier, le recrutement de quinze nouveaux policiers et les interventions de deux médiateurs de la police pour régler les petits soucis du quotidien et tisser du lien avec la population locale et la baisse notoire des rodéos, mais ils constatent que depuis deux mois environ les interventions sont moindres et les problèmes refont surface. Les bailleurs sociaux, leurs locataires et les commerçants font partie des publics les plus inquiets et interrogatifs. Pourtant les chiffres sont là . Depuis le lancement du dispositif : 96 scooters ont été saisis, 12 lieux de trafic de stupéfiants ont été démantelés, 224 interpellations ont eu lieu et 54 revendeurs ont été appréhendés
Répression et éducation
Des éducateurs et des chefs d’établissement ont rappelé que la répression ne doit pas l’emporter sur l’éducatif. De nombreux jeunes, âgés entre 11 et 17 ans, sont les proies des dealers. Ces enfants et adolescents, pour lesquels les parents sont parfois dépassés, se désintéressent de l’école et ne trouvent qu’un intérêt dans les activités illicites, souvent rémunératrices. C’est la raison pour laquelle tout un chacun appelle à l’union et à la mobilisation pour sortir ces jeunes de l’ornière dans laquelle ils se trouvent. Soutien à la parentalité, centre de loisirs jeunes, éloignement du quartier, implication des pères… , les idées ne manquent pas. La ville et la Préfecture réfléchissent également à la création d’un internat
Améliorer le dispositif
Très à l’écoute, Préfet, procureur et maire ont promis qu’ils allaient encore améliorer le dispositif et prendre en compte les doléances de leurs interlocuteurs. Mr Mathurin souhaite un meilleur soutien à la parentalité et promet également de renforcer les liens entre les forces de l’ordre, les commerçants et les responsables de sécurité privée.