Alors que l’Education nationale doit faire connaître d’ici le 11 mars le visage de la prochaine carte scolaire, les parents d’élèves poursuivent leur mobilisation pour défendre leurs écoles ou classes menacées.
Au Chauffaud, un lieu-dit situé sur les hauteurs de Villers-le-lac, les familles ne veulent pas entendre parler du projet de fermeture de l’école et du transfert des enfants vers l’école du centre en septembre prochain. Des représentants des parents d’élèves ont été reçus ce lundi après-midi par l’inspecteur d’académie, en présence de Dominique Mollier, Maire de Villers-le-Lac, et l’inspectrice du secteur de Morteau. Les familles disent avoir été écoutées et espèrent avoir été entendues par leur interlocuteur. Même si elles regrettent le contenu du discours du représentant de l’Education Nationale, qui semble vouloir rayer de la carte les petites écoles rurales du département. « Pour eux, il faut fermer les écoles rurales de manière à tout centraliser dans les grandes écoles des villes » explique Mme Deschanel. Et de poursuivre : « Je vis dans le milieu rural. Je privilégie la scolarisation des enfants dans l’école la plus proche ». Au Chauffaud, il manque trois enfants pour atteindre l’effectif souhaité par l’éducation nationale, soit 30 petits écoliers.
Au cours de l’entrevue, Mme Deschanel et les parents d’élève qui l’accompagnaient ont exposé leurs arguments. « C’est une école de montagne, implantée à 1100 mètres d’altitude. Nous avons apporté des donnés chiffrées et des projections pour les trois prochaines années. De nouvelles familles sont attendues au hameau grâce aux terrains constructibles mis à disposition. La question de la sécurité a également été évoquée. 10 kilomètres pour rejoindre la nouvelle école et 400 mètres de dénivelé face au flux des frontaliers, ce n’est pas acceptable » explique cette maman inquiète. Le collectif attend un soutien entier et sans faille de la municipalité de Villers-le-Lac. Les familles bottent en touche l’aspect économique avancé par l’administration pour justifier cette fermeture. « C’est un faux problème » conclut Mme Deschanel.