Ce mardi, neuf organisations syndicales de retraités appellent à manifester. A Besançon, une centaine de personnes s’est rassemblée sur la place Pasteur. Pour l’intersyndicale, « il était important de se mobiliser en ce jour où le parlement doit voter la loi retraite dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale ».
L’intersyndicale craint la suppression de la retraite et de la pension, telles qu’elles existent actuellement, par une allocation sociale, « une sorte de retraite par points ». « Ce qui n’est pas envisageable lorsque l’on sait que les futurs retraités ne parviennent pas à terminer dans de bonnes conditions leurs fins de mois. Comment peuvent-ils s’acheter des points pour constituer individuellement leur retraite » s’insurge Martine Chevillard du syndicat des retraités Solidaires. Les revendications portent également sur la suppression de la hausse de la CSG, la revalorisation de toutes les pensions, la fin du gel des pensions et leur rattrapage, le maintien des pensions de réversion, la prise en charge par la sécurité sociale de la maladie et de la perte d’autonomie à 100%, l’annulation des exonérations de charges sociales et de la privatisation de la sécurité sociale , le développement et le renforcement des services publics de qualité et le recrutement de personnels qualifiés dans les EHPAD ainsi que les services d’aide à domicile.
"Trop de luxe au gouvernement"
Parmi les retraités présents, Jacqueline et son mari. « Sans Emmaüs et le déstockage alimentaire nous n’y arriverions pas » explique le couple. « On ne peut pas vivre. On survit » ajoute la dame. Pourtant après une vie professionnelle bien remplie, ces deux retraités pensaient pouvoir profiter de la vie. « On pensait que l’on pourrait voyager, se promener. Pendant les fêtes, je voulais aller chez ma sœur dans le Limousin, mais on ne peut pas s’y rendre parce que l’on m’a retiré 450 euros de CSG cette année » explique Jacqueline. Cette Franc-Comtoise ne cache pas sa colère contre le gouvernement. « Ils vivent trop dans le luxe. Il y a trop de dépenses. Tout leur est gratuit alors que nous devons payer tout le temps » conclut-elle.