Ce samedi après-midi, une mobilisation régionale des gilets jaunes s’est déroulée à Belfort. Entre 600 et 700 personnes, encadrées par les policiers de la Direction Départementale de Sécurité Publique du Territoire de Belfort et trois sections de CRS, en renfort, ont été comptabilisées par l’autorité préfectorale. La préfecture rappelle que cette manifestation n’avait pas été déclarée, « ce qui expose ses organisateurs à des peines pouvant aller jusqu’à 6 mois de prison et 7500 euros d’amende ».
Après un parcours en centre-ville, la manifestation s’est orientée vers la sortie 13 de l’A36. Une cinquantaine de personnes ont détérioré le grillage jouxtant le mur antibruit, pour pénétrer sur l’autoroute, dans les deux sens et entraver la circulation pendant quelques dizaines de minutes. Il est souligné que « ce comportement, sous réserve de l’appréciation du juge est constitutif d’un délit d’entrave réprimé par l’article L.412-1 du code de la route ». Et de poursuivre : « Les manifestants ont à plusieurs reprises jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, que ce soit sur l’autoroute, à partir d’une passerelle la surplombant ou par-dessus le mur antibruit de l’autoroute ou dans le quartier des Glacis ». Trois manifestants ont été pris en charge par les pompiers tandis que deux policiers ont été légèrement blessés. En outre, quatre véhicules (un de la gendarmerie et trois des CRS) ont été détériorés par les jets de projectiles. Ces actes de violence ont entraîné l’interpellation de deux individus.
La préfète du Territoire de Belfort, Sophie Elizeon « tient à saluer et à remercier l’engagement et le professionnalisme des forces de l’ordre (les forces locales de police et de gendarmerie nationale ainsi que les CRS) et la police municipale de Belfort ». Elle regrette « les entraves à la circulation, le matin à Grandvillars/Morvillars ou l’après – midi sur l’autoroute A 36, par des individus qui n’avaient nullement déclaré leur projet de manifestation ».