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Politique : Des tensions à Grand Besançon Métropole

Publié le 13 Déc. 2022 à 17:12
Tags: Politique | grand besancon metropole |
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Politique : Des tensions à Grand Besançon Métropole Benoît Vuillemin

La situation est tendue à Grand Besançon Métropole (GBM). Une conférence des maires se tiendra le 17 décembre sur la gouvernance de la collectivité locale. Il est reproché à Anne Vignot, sa présidente, de ne pas communiquer suffisamment avec son bureau et ses vice-présidents. Pour certains de ces élus, l’organisation politique actuelle,  qui consiste à confier tacitement la présidence de GBM au maire de Besançon,  est peut-être à repenser. Rencontre avec Benoît Vuillemin, Maire de Saône et 9è Vice-Président en charge notamment du tourisme, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Qu’est-ce-qui ne va pas au sein de cette collectivité, selon vous, M. Vuillemin ?

Nous avons deux problématiques distinctes. Nous avons tout d’abord une problématique de gouvernance, lié au mode de fonctionnement, et une problématique idéologique et politique. Je rappelle que notre EPCI, composé de 68 communes, doit prendre en compte le développement et les attentes de chacun de ces territoires.

Est-ce que cela signifie que l’organisation politique de la collectivité doit changer. Autrement dit que le Maire de Besançon ne soit plus tacitement élu à la tête de GBM ?

On s’engage déjà à respecter la charte. Je rappelle que la présidente et ses présidents ont été élus par l’ensemble des délégués communautaires lors du conseil d’installation, il y a maintenant plus de deux ans. Il faut respecter cela durant la mandature. Pour la  mandature d’après, les choses seront peut-être différentes. Pour l’instant, il n’est pas question de putsch, ni de renverser la table. On veut une prise en compte de la délégation des vice-présidents et que seul le résultat des votes en assemblée compte. Une fois que l’on a pris des positions – je pense à la RN 57, au développement des zones d’activité économique – nous devons aller dans le même sens, que l’on soit d’accord ou pas.

Cette organisation politique peut-elle encore tenir ?

La présidente doit prendre en compte qu’elle est maire de Besançon. Elle a toute sa souveraineté avec son conseil municipal pour gérer la ville. Mais, elle n’est pas maire du Grand Besançon. Elle est présidente d’un EPCI. C’est de la coopération intercommunale. Effectivement, vous pouvez prendre des décisions qui sont contraires à vos engagements politiques. Mais cette situation-là, la Présidente Vignot la connaissait lorsqu’elle a été élue. Je suis un homme de compromis et de consensus. Je souhaite que notre territoire fonctionne bien. Je ne suis pas un opposant. Je veux que l’on coconstruise ensemble pour les 68 communes. Cela passe par des petits ajustements. On doit travailler ensemble, parfois sur des sujets que l’on ne partage pas, mais on doit y aller dans l’intérêt du territoire. Je suis sûr que cela va marcher.

Pensez-vous vous aussi que les maires ne sont pas toujours au courant des dossiers, que certains ne leur parviennent pas ou sont cachés ?

Les maires, non. Les Vice-Présidents, oui. J’en ai fait les frais. S’il y a des maires qui veulent des exemples concrets, j’en ai. Sur certaines de mes délégations, on ne m’a pas donné tous les documents volontairement. On m’a mis de côté sur certains dossiers qui, pourtant, sont les miens. Cela ne peut pas marcher comme cela. C’est la règle. Le Vice-Président doit être associé à toutes les décisions qui le concernent.  Ce sont des règles de base et de bon sens pour que cela fonctionne bien. Depuis deux ans, il y a eu  la volonté de ne pas nous mettre au fait de certains dossiers.

L'interview de la rédaction / Benoit Vuillemin

Dernière modification le mardi, 13 décembre 2022 17:34