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Pontarlier / Harcèlement : une maman demande que justice soit réellement faite

Publié le 03 Oct. 2022 à 16:10
Tags: fait divers | harcelement | justice |
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Pontarlier / Harcèlement : une maman demande que justice soit réellement faite

C’est une mère en colère et désespérée que la rédaction de Plein Air a rencontré. Elle dénonce la décision de justice qui est dernièrement tombée et la manière dont celle-ci s’est prononcée sur l’affaire de harcèlement, dont son fils, Bryan, a été victime en 2019.

Trois années après les faits, celle-ci a condamné à un préjudice symbolique de 1 euro et 45 heures de travail d’intérêt général les trois élèves agresseurs. « La vie de mon fils ne veut pas mieux que cela ? » s’insurge Vanesse Petite. Rappelons qu’en 2019, à l’internat, au lycée Professionnel Toussaint Louverture, trois pensionnaires avaient fait comme souffre-douleur un des leurs. Ce harcèlement aurait duré deux ans. C’est un ami de la victime qui a dénoncé les faits lors d’un  repas de famille.  Il est évoqué des brûlures aux mains, des coups de couteau dans le dos, du viagra dans un verre d’alcool, des bousculades et des vidéos de ces scènes de maltraitance, diffusées sur les réseaux sociaux.

2500 euros de frais d’avocat

Trois ans après les faits, la maman de Bryan dénonce « une justice mal faite Â». Elle pointe « une non-reconnaissance de la victime Â» et « une réparation qui n’est pas à la hauteur du préjudice subi ». Pour cette mère de famille, la coupe est pleine lorsqu’elle apprend qu’on « lui reproche de ne pas avoir vu » la violence que subissait son fils de 17 ans à l’époque des faits. Elle se sent seule et démunie. « Mon fils n’a jamais été entendu par la justice. Mon avocate, mon fils et moi n’avons jamais été convoqués à la première audience. Tout s’est fait sans nous Â» explique-t-elle. Et de poursuivre : « je me battrai jusqu’au bout. Je lui ai promis ».

Epuisement

Cette femme évoque « un véritable épuisement mental et physique Â». « Impossible de tourner la page Â». Le déplacement aux urgences de l’hôpital de Pontarlier, les brûlures sur le corps de son enfant, … elle n’a pas oublié. Elle déplore également le manque d’empathie de la direction de l’établissement scolaire dans lequel Bryan était scolarisé. « Ils n’ont jamais pris de nouvelles. Par contre, ils n’ont pas oublié de m’envoyer un huissier de justice pour la facture de l’internat que je n’avais pas payée Â» conclut-elle.

L'interview de la rédaction

Dernière modification le lundi, 03 octobre 2022 16:36