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Besançon : « l’hôpital public se meurt »

Publié le 04 Fév. 2022 à 15:02
Tags: Santé | société |
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Besançon : « l’hôpital public se meurt »

 

Comme cent établissements français, ce vendredi, à 14h, une minute de silence s’est tenue sur le parvis de l’hôpital Minjoz à Besançon. Cette opération sera désormais renouvelée chaque semaine. Les manifestants, une dizaine seulement, à l’appel de Sud Santé Sociaux sont venus dénoncer « la mort de l’hôpital public ».

Selon des chiffres communiqués par le syndicaliste Marc Paulin, l’hôpital Jean Minjoz connaît 16% d’arrêt de travail. Depuis 18 mois, les recrutements sont au point mort. De véritables problèmes se font également sentir dans les centres de formation.  60% des élèves des IFSI de Franche-Comté ne sont pas de la région et n’envisagent pas faire carrière sur ce territoire. Autre problème, et pas des moindres, les autres 40% souhaitent ne pas travailler à l’hôpital bisontin. Aujourd’hui, le CHU n’est pas en mesure d’affronter le flux des patients dont les opérations ont été repoussées depuis le début de la crise et les 20% de malades estimés dont un cancer n’a pas été diagnostiqué.

« Nous n’y arriverons plus »

A Besançon, comme ailleurs, on craint « la disparition de l’hôpital public, avec le risque que l’accès aux soins ne soit plus assuré pour tous ». Les soignants ont exprimé leur désarroi. « L’hôpital public est malade. Sa tête et ses jambes lâchent. Nous n’y arrivons plus » ont-ils déclaré. A deux mois de la présidentielle, tout le monde espère que cette action hebdomadaire touchera les candidats à l’élection présidentielles et que la santé figurera davantage dans les discours de campagne.

L'interview de la rédaction / Marc Paulin

 

Dernière modification le vendredi, 04 février 2022 17:16