Ce lundi, en fin d’après-midi, le rectorat de Besançon organisait la cérémonie de remise des prix du concours « Non au harcèlement », réunissant écoliers, collégiens et lycéens autour d’une cause essentielle : la lutte contre le harcèlement scolaire.
Sous l’impulsion du rectorat de Besançon et de sa référente académique au harcèlement, Emmanuelle Hardy, l'académie s’est une nouvelle fois fortement mobilisée dans le cadre du concours national « Non au harcèlement ». Élèves, enseignants et équipes éducatives ont travaillé main dans la main pour sensibiliser la communauté scolaire aux enjeux du harcèlement et de sa prévention.
L'interview de la rédaction : Emmanuelle Hardy, référente académique au harcèlement
Des productions riches et engagées
Du CP à la terminale, les élèves ont réalisé affiches, vidéos et projets variés pour alerter sur les conséquences du harcèlement et inciter chacun à agir. Plusieurs thématiques ont été abordées : le harcèlement ordinaire, le cyberharcèlement, ou encore l’importance de l’inclusion. « Nous avons vu des productions d’une grande richesse, témoignant d’une véritable implication des élèves », souligne Emmanuelle Hardy. « Ce sont des messages forts portés par des jeunes qui refusent que leur école ou leur collège soit un lieu de souffrance. » Parmi les productions présentées, certaines ont particulièrement marqué le jury, à l’image de cette affiche inspirée de l’univers des super-héros, conçue par un groupe d’élèves du collège Diderot de Besançon : « Sortir une personne du harcèlement, c’est comme être un super-héros », explique Ismaël, l’un des élèves participants. Pour eux, le message est clair : il faut agir, ne pas rester spectateur.
L'interview de la rédaction : Emmanuelle Hardy, référente académique au harcèlement
Les ambassadeurs en première ligne
Au-delà des productions artistiques, ce concours a aussi été l’occasion de mettre en lumière le travail quotidien des ambassadeurs contre le harcèlement. Ces élèves volontaires, formés pour détecter et accompagner les situations de harcèlement dans leurs établissements, jouent un rôle essentiel. « Notre objectif est d’exterminer le harcèlement, comme le précise Ismael. « Nous sommes plusieurs à veiller, à être à l’écoute dans la cour, dans les classes. Si nous repérons un élève en difficulté, nous en parlons aux adultes référents. » ajoutent Amaury et Nathan du collège de Pierrefontaine-les-Varans. Un travail d'équipe qui associe élèves et personnels éducatifs, dans un esprit de coopération et de vigilance permanente. « Si le groupe est fort et refuse le harcèlement, alors celui-ci n’a pas sa place » insiste Emmanuelle Hardy.
L'équipe d'ambassadeurs du collège Diderot à Besançon
L'équipe d'ambassadeurs du collège Louis Pergaud de Pierrefontaine-les-Varans
Un dispositif académique renforcé
Depuis novembre dernier, l’académie de Besançon a officiellement lancé son pôle d’action académique « Non au harcèlement », visant une prévention renforcée, une détection précoce et une prise en charge systématique des situations. Formation des personnels, soutien aux établissements et accompagnement des familles sont au cœur de ce dispositif. Car si les chiffres nationaux restent globalement stables, l’objectif prioritaire demeure la détection rapide et la résolution des situations avant qu’elles ne dégénèrent. « La quasi-totalité des situations sont désormais prises en charge au sein même des établissements, grâce à des personnels mieux formés et à l’implication de tous les acteurs scolaires et familiaux », explique la référente académique.
Des ressources accessibles et un numéro clé
Pour les situations complexes, les élèves et leurs familles peuvent également s’appuyer sur des ressources extérieures, notamment le numéro d’appel national 3018, permettant de signaler des cas de cyberharcèlement et de faire supprimer des contenus nuisibles sur les réseaux sociaux. Toutes les productions réalisées dans le cadre du concours sont disponibles sur le site de l’Académie de Besançon, permettant de prolonger cette action de sensibilisation et de partager les messages portés par les élèves.
Ensemble, plus forts contre le harcèlement