A compter de ce mardi 3 septembre et jusqu’au 28 septembre, le Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma ( CRIC), dans le cadre de la Libération de Pontarlier, organise une grande exposition d’affiches de films sur la résistance lors de la deuxième guerre mondiale. Le public pourra découvrir une vingtaine d’affiches dans le hall de l’hôtel de ville. Parmi lesquelles : « L’Armée des ombres », « Le Père tranquille », … . Pour le Pontissalien Claude Bertin Denis, président du CRIC, le cinéma contribue, à sa manière, au devoir de mémoire. Il offre une quantité de productions qui permettent de ne pas oublier. Il s’agit parfois de formidables documentaires, pas toujours romancés, qui apportent une quantité d’informations, basés sur des faits et des archives, qui témoignent de l’horreur et du contexte de cette guerre.
L'interview de la rédaction : Claude Bertin Denis
Le 5 septembre 1944
La Ville de Pontarlier a été libérée le 5 septembre 1944. Une date qui reste graver dans les mémoires, dont celle de Claude Bertin Denis. Cette journée, qui aurait pu être celle du bonheur et de la joie retrouvée, sera celle de la perte d’un proche. Son oncle Maurice Hugonaux, résistant, a été tué le jour de l’entrée dans Pontarlier des libérateurs. Durant cette guerre, Claude perdît également deux autres oncles : Jean, prisonnier en Allemagne, et Marcel, qui décéda le 18 février 1945 de la diphtérie, alors qu’il effectuait le service du travail obligatoire à Homberg en Allemagne. « La Libération a toujours été un crève-cœur » narre M. Bertin Denis. C’est la raison pour laquelle, il milite pour que le devoir de mémoire perdure. « On a trop tendance à oublier les sacrifices de toutes ces personnes »
« On ne pourra pas dire que l’on ne savait pas »
Claude ne cache pas également la colère et la tristesse qui l’envahissent lorsqu’il prend connaissance de certains commentaires, qui « banalisent » cette triste période de notre histoire contemporaine. « De plus en plus, ces gens osent. S’ils le font, c’est que le terrain est propice » ajoute-t-il. Et de poursuivre : « il ne faut laisser faire. On ne pourra pas dire, si on avait su. On le savait ». « Je trouve étonnant que les gens de ma génération aient oublié cela ».
L'interview de la rédaction : Claude Bertin Denis