Choix du secteur :
Se connecter :

Nemesis : la tête d’un militant communiste mise à prix sur les réseaux sociaux

Publié le 21 Mai. 2024 à 18:05
Tags: justice | Faits divers |
Lecture: min
Nemesis : la tête d’un militant communiste mise à prix sur les réseaux sociaux Christophe Lime

Le Parti Communiste du Doubs apporte son soutien plein et entier à son militant, qui fait l’objet d’un véritable lynchage sur les réseaux sociaux. Dimanche, alors que des individus du groupuscule d’extrême droite Nemesis manifestaient leur haine, en faisant un lien entre les agressions sexuels et les étrangers, ce dernier s’est interposé pour déchirer leur propagande lors d’une manifestation festive et culturelle à Dole. Filmé, cet homme et sa famille ont été jetés en pâture sur la toile. Coordonnées, noms et prénoms et adresse ont été diffusés.  Une mise à prix de sa tête a même été lancée, incitant à l’agression de cette personne.

Ce n’est pas la première fois que de tels agissements ont lieu et sont diffusés sur les réseaux sociaux. Il y a quelques jours, la permanence du Parti Communiste a été vandalisée à Dole. Régulièrement, les têtes d’élus de gauche sont également mises à prix sur certains sites internet. Dernièrement, c’est l’élu communiste bisontin Hasni Halem et Anne Vignot, la maire de Besançon,  qui en ont fait les frais.

L'interview de la rédaction / Christophe Lime

Ecrire au ministre de la Justice et au Garde des Sceaux

Face à cette déferlante en ligne, le Parti Communiste du Doubs a enregistré les propos tenus et les a mis à disposition de la justice. Une lettre sera prochainement envoyée au Procureur de la République pour qu’il instruise cette affaire. Christophe Lime et ses camarades n’entendent pas en rester là. Un courrier devrait également être envoyé au ministre de l’Intérieur et au Garde des Sceaux. « Il faut que cela cesse avant qu’il se produise quelque chose d’irrémédiable » explique Christophe Lime. Et de poursuivre : « Il faut que cette montée de la violence dans la société cesse. Nous estimons que les digues du respect de la République sont en train de sauter. C’est à l’état régalien de rétablir la République à l’intérieur de notre pays ».

L'interview de la rédaction / Christophe Lime

Les différences remises en cause

Christophe Lime constate que « le respect des différences et de la liberté n’est plus assuré ». Il appelle à la mobilisation et invite ceux qui ont le courage de se lever contre ces faits à le faire. « Il faut dire stop. C’est dans l’ADN des élus communistes, historiquement depuis 120 ans, depuis que le PC existe » explique-t-il.

Dernière modification le mardi, 21 mai 2024 18:14