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Besançon : le combat de l’association Solmiré pour les mineurs isolés

Publié le 15 Mai. 2024 à 18:05
Tags: Social | solmire | jeunes migrants |
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Besançon : le combat de l’association Solmiré pour les mineurs isolés Mobilisation cet après-midi devant le Rectorat

Ce mercredi, en fin d’après-midi, l’association Solmiré s’est mobilisée devant le rectorat de Besançon pour dénoncer « le refus catégorique de l’Inspection Académique de scolariser plusieurs dizaines de mineurs isolés hébergés actuellement à Besançon ». Cette action faisait suite à la rencontre qui s’est tenue en début d’après-midi avec la Rectrice de l’académie de Besançon et l’Inspecteur d’Académie.

Une minorité non reconnue

Noëlle Ledeur de l’association Solmiré explique que 80 jeunes sont concernés dans la cité comtoise. Six d’entre eux avaient été pris en charge au retour de vacances de Pâques, mais, très rapidement, leur scolarisation a été interrompue. Le désaccord porte sur la minorité de ces jeunes gens. Le conseil départemental du Doubs ne reconnaissant pas la légalité de leur situation.

L'interview de la rédaction : Noëlle Ledeur

« Une violence intentionnelle »

Le collectif dénonce « une violence institutionnelle » et rappelle que le droit n’est pas appliqué. Noëlle Ledeur précise que « le Conseil d’Etat a rendu un avis sur ce point ». La militante explique « que le fait qu’un jeune n’ait pas été reconnu mineur par un département, ne justifie pas qu’il ne soit pas scolarisé. Tant que la justice ne s’est pas prononcée, ils sont présumés mineurs ». Rappelons que tous ces jeunes ont déposé un recours devant la juge des enfants en reconnaissance de minorité.

L'interview de la rédaction : Noëlle Ledeur

Une grande inquiétude

Pour le collectif Solmiré et certains syndicats des personnels de l’Education nationale, l’inquiétude est bien réelle. Ils y voient « la précarisation de ces jeunes ». « C’est la porte ouverte à l’intervention de la préfecture lorsqu’ils seront majeurs, avec le risque qu’aucun titre de séjour ne leur soir délivré, puisqu’ils ne pourront apporter aucune preuve d’intégration dans la société française » explique Noëlle Ledeur, qui craint « la fabrication d’une nouvelle génération de sans-papiers », avec tout ce que cela implique d’un point de vue social.