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La gestion du périscolaire est un véritable problème pour les municipalités. A Besançon, la situation n’est pas nouvelle. En cette rentrée 2023/2024, de nombreux enfants n’ont pas accès à la cantine scolaire. Un problème de recrutement d’animateurs explique cette situation.

L'interview de la rédaction : Jennifer, une maman désemparée

A Besançon, 250 enfants sont, pour l’heure sans solution. Ce qui représente 6% des petits bisontins, dont les familles sont intéressées par ce mode de garde. La ville se mobilise pour trouver ces moyens humains qui manquent à l’appel. Elle compte sur le retour des étudiants pour compléter ses effectifs. Une vingtaine d’animateurs manquent pour assurer un meilleur service et répondre aux besoins des familles.

L'interereview de la rédaction : Claudine Claudet, en charge de l'éducation, des écoles et de la restauration scolaire à la ville de Besançon

C’est le grand jour. Les cartables sont sortis des placards, les trousses remplies à ras bord et les élève retrouvent leurs classes dès ce lundi 4 septembre. Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté, se rendait comme le veut la tradition, dans plusieurs établissements de la région. A commencer par la visite de l’école élémentaire des Chaprais à Besançon, accompagnée d’Anne Vignot, la maire de la cité bisontines. Ensuite, direction le collège Lumière, toujours à Besançon, pour assister à une rentrée en musique. Aux côtés de Patrice Durand, inspecteur d’académie du Doubs, Jean-François Colombet, préfet du Doubs, Eric Alauzet, Jacques Grosperrin ou encore Ludovic Fagaut, la rectrice a pu assister à un cours tout en musique dirigé par un professeur devant 80 jeunes élèves de sixième.

 

« Je les vois marcher ces ombres qui passent, qui vont composer ma nouvelle classe. Quand c’est la rentrée je fais la grimace, je me sens noyé perdu dans la masse »

La transition peut être rude. Pas simple de quitter le cocon de l'école primaire pour se jeter dans le grand bain du collège. Sur un air de piano, debout, assis, puis à nouveau debout, les élèves chantent en cœur en suivant le tempo dicté par jeune professeur ce lundi matin. Mais cette année 2023-2024, plusieurs changements importants sont attendus à tous les niveaux. Si l’on omet l’actuelle polémique et décision d’interdire l’abaya, annoncée la semaine dernière par Gabriel Attal, nouveau ministre de l’Education, que se passe-t-il réellement sur le volet éducatif ?

 

Dans un premier temps, le gouvernement souhaite remettre « les savoirs fondamentaux au cœur de l’école », et cela passe par plus de français et plus de mathématiques. « Il faut continuer et approfondir le travail sur l’ancrage des savoirs fondamentaux, notamment par le biais de ces deux matières. Il est absolument important que nos élèves maîtrisent l’écriture, la lecture, les mathématiques pour affronter leur avenir de la meilleure des manières » souligne Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté. Dans ce cadre, l’apprentissage du français sera renforcé dès le CP avec deux heures consacrées à l’apprentissage et la pratique de la lecture chaque jour. En CM1, les élèves qui ont des difficultés en lecture bénéficieront d’une pratique quotidienne renforcée, avec notamment la lecture de textes longs. En CM2, les élèves devront produire au moins un texte écrit chaque semaine. En parallèle de l’heure de renforcement en français et en maths, le dispositif « devoirs faits » devient obligatoire à la rentrée pour tous les élèves de 6ème. Enfin, les mathématiques réinvestissent le tronc commun pour tous les lycéens de la filière générale en première. Dès septembre, ceux qui n’ont pas pris la spécialité « mathématiques » auront une heure et demie de cours en plus par semaine consacrée à cette discipline.

 

Nathalie Albert-Moretti : 

 

 

Le déploiement du « pacte enseignant » ?

Du côté des professeurs, « le pacte enseignant », ce dispositif qui doit permettre de tenir les promesses faites aux enseignants français, parmi les plus mal payés d’Europe, pour améliorer leur rémunération et leurs performances en matière en réussite scolaire, fait toujours autant grincer des dents. Rejeté par une majorité de personnels, ce pacte permet d’accepter des tâches supplémentaires en échange d’une rémunération spécifique. Une nouvelle version du « travailler plus pour gagner plus » selon les enseignants. Récemment, Gabriel Attal déclarait que ce dispositif permettrait « le remplacement systématique des enseignants absents » pour de courtes durées dans les collèges et lycées. Le ministre avait d’ailleurs réaffirmé qu’il y aurait « un professeur devant chaque classe » à la rentrée, notamment grâce à ce pacte. À cette heure, aucun chiffre sur le nombre d’enseignants engagés n’a été communiqué. « Les chefs d’établissements sont en train d’en discuter, avec les enseignantes et les enseignants. Nous devrons bien leur expliquer, leur donner du sens, pour que les enseignants s’y investissent pleinement » indique Nathalie Albert-Moretti.

Lutte contre le harcèlement, une priorité nationale

Le harcèlement scolaire est pointé comme étant une priorité nationale en cette rentrée 2023-2024. Dorénavant, ce ne sera plus à l’élève harcelé de changer d’école, mais bien à l’auteur du harcèlement d’être transféré dans un autre établissement. « Un plan interministériel sera annoncé les semaines qui viennent. C’est capital, c’est un fléau absolu qui génère des drames et beaucoup de mal-être. Il faut que nous puissions muscler nos formations davantage, on va déployer notre programme phare au niveau des lycées. Et il faut donner aux équipes les moyens de détecter les signaux annonciateurs d’une situation de harcèlement pour pouvoir stopper de suite ce type de relation pathogène qui peut se mettre en place. Et quand on ne l’a pas détecté assez tôt, être en mesure d’accompagner et de gérer ces situations pour que ça s’arrête tout simplement, que nos élèves soient heureux à l’école » détaille Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté.

 

Difficile de dresser déjà un bilan précis sur la rentrée scolaire dans la région. Néanmoins, les syndicats s’attendent à une année difficile. Une véritable dichotomie entre les propos rassurants émanant du rectorat et du ministère de l’éducation nationale et le ressenti du terrain. Rencontre avec Nathalie Faire, secrétaire du syndicat SNES/ FSU dans le département du Doubs

Un enseignant devant chaque élève

Les syndicats annoncent d’emblée que la promesse d’Emmanuel Macron d’assurer la présence d’un enseignant devant chaque élève ne pourra pas être tenue. Les raisons sont multiples, mais les conditions de travail et les salaires sont au cœur de cette problématique. Pour cette rentrée scolaire, faute de postulants, le rectorat de Besançon a dû recruter 230 enseignants contractuels, âgés de 20 à 68 ans, pour assurer les cours. Et ce, dans tous les niveaux, qu’il s’agisse du collège ou des lycées généraux, technologiques et professionnels.

L’abaya et l’uniforme

Pour les syndicats, l’abaya et l’uniforme sont « les arbres qui cachent la forêt ». « C’est pour éviter de parler des choses qui fâchent tout le monde. A savoir, la pénurie de profs » explique Mme Faivre. Et de poursuivre : « au niveau du point d’indice, le recrutement d’un prof se fait à 1,08 smic. Clairement, c’est insuffisant quand on a BAC+5 pour attirer les jeunes vers les métiers de l’enseignement. Surtout quand on considère les conditions de travail qui se sont dégradées depuis des années. C’est très préoccupant que de constater que dans tous les lycées les classes sont à 35. Dans de plus en plus de collège, les classes sont à 28. Ce ne sont pas des bonnes conditions pour nos élèves ».

Des enseignants encore motivés ?

Lenseignants perdent, pour un certain nombre d’entre eux, la foi. Même les professeurs les plus passionnés  ne cachent pas leur exaspération. « On constate un certain désabusement des collègues. Cela fait maintenant une bonne vingtaine d’années que chaque réforme visa à faire des économies » ajoute Nathalie Faivre.

L’organisation des épreuves de spécialité du baccalauréat

Les syndicats apprécient que le ministre ait entendu leur demande concernant l’organisation des épreuves de spécialité du baccalauréat et leur report en juin. « Nous nous félicitons qu’il soit revenu sur la fatale idée de placer les épreuves de baccalauréat en mars. Il a enfin retrouvé la raison sur ce point. Nous espérons que le ministère va faire preuve du même pragmatisme pour les mêmes autres problèmes de notre institution » complète la responsable syndicale.

Quid du pacte enseignant ?

Les enseignants déplorent les déclarations non-tenues du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron. « Il avait promis une augmentation de salaires de 10% pour tout le monde. Actuellement, nous sommes à peine à 5%, en moyenne, pour tout le monde » commente Nathalie Faivre. « Le travailler plus pour gagner plus » ne passe pas. D’autant plus que, selon une étude en la matière, le temps de travail des enseignants est, en moyenne, d’une quarantaine d’heures hebdomadaires.

L'interview de la rédaction : Nathalie Faivre

L’enseignement agricole a également fait sa rentrée ce lundi matin. Ces structures préparent à plus de 200 métiers du vivant. Cette année, en France, ce sont 154.000 élèves, de la 4è au BTS Agricole, et 43.000 apprentis qui ont repris le chemin des cours. 804 établissements et 135 centres de formations sont recensés en France. Ces établissements annoncent un taux d’insertion professionnelle de 92%, trois ans après l’obtention du diplôme, et 94% dans l’enseignements supérieur long, un an après l’obtention du diplôme en moyenne.

C’est la rentrée des classes. Comme chaque année, plusieurs sujets sont à l’ordre du jour : l’interdiction de l’abaya au sein des établissements scolaires, l’uniforme à l’école, le pacte enseignant, le harcèlement scolaire et la promesse d’Emmanuel Macron  assurant qu’il y aura un professeur devant chaque élève durant cette année scolaire, alors que l’éducation nationale peine à recruter.

Ce lundi, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté, se rend dans plusieurs établissements scolaires de l’académie. Dès 8h15, en compagnie d’Anne Vignot, la rectrice a rendu visite aux enseignants et petits élèves de l’école des Chaprais à Besançon. Elle a ensuite participé à une rentrée en musique dans un collège du centre-ville bisontin. Nous reviendrons sur cette journée, toujours aussi particulière et qui ne laisse personne indifférent,  tout au long de cette journée

C’est la rentrée des classes. Bonne reprise à tous. Comme chaque année, des nouveautés sont attendues dans la transmission des savoirs et leur organisation. Des évaluations en français et en mathématiques en quatrième, une allocation de stage, de 50 à 100 euros par semaine, pour les lycéens en CAP ou en bac professionnel, 1h30 de mathématiques par semaine, intégré au tronc commun, pour les élèves de 1ère générale n’ayant pas choisi cette spécialité et le report des épreuves de spécialité du baccalauréat en juin font partie des changements annoncés.

C’est la rentrée des classes. Dans ce contexte Marie-Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, dont la collectivité a la responsabilité des lycées, a fait point sur les actions sociales qu’elle mène. Une hausse de 5% du prix de la cantine, en deçà de l’inflation, une tarification sociale pour la restauration et l’internat, la confortation d’un nouvel échelon de bourse, la gratuité des transports scolaires pour les élèves ayants droits et des aides pour les ressources pédagogiques et les équipements professionnel et informatique font partie des soutiens apportés.

Les dépenses énergétiques

Concernant les hausses des dépenses énergétiques. La région apporte un accompagnement et un soutien financier aux établissements scolaires. Cela se traduit par une augmentation de 16% de la dotation de fonctionnement des lycées et un fonds d’aide de 6,5 millions d’euros pour les lycées qui rencontrent des difficultés pour faire face aux factures de chauffage.

Formation, orientation et éducation

Dans les domaines de la formation et de l’orientation, cette rentrée 2023 voit la mise en ligne d’une plateforme consacrée aux stages. Elle permettra l’accès à un minimum de 1500 offres de stages dans des secteurs variés. En parallèle, plusieurs autres outils sont proposés en ligne pour informer sur les métiers. Enfin, la collectivité a prévu de poursuivre son soutien financier à destination des projets lycéens.

La rentrée des classes approche à grands pas. Elle est programmée ce lundi. A Frasne, elle se déroulera sous le signe de la nouveauté avec l’ouverture de nouveaux espaces aménagés, au sein d’un centre multi-accueil rénové et agrandi. Alors que sur certains territoires, beaucoup de parents s’inquiètent pour la garde des enfants, à Frasne, après deux ans de travaux, une solide infrastructure a vu le jour. Les moyens matériels et humains sont bien présents pour répondre aux enjeux et aux besoins des familles.

Concrètement, la crèche sera en capacité d’accueillir jusqu’à 18 enfants. Jusqu’à présent, le service ne bénéficiait qu’à 7 petits fraignauds en même temps. Par ailleurs, à compter de ce lundi, les écoliers du bourg découvriront un centre périscolaire flambant neuf, capable de recevoir jusqu’à 75 convives. « C’est un confort pour l’ensemble des familles. Je pense que toutes ont obtenu satisfaction. Nous attendons cette rentrée avec sérénité » explique Philippe Alpy, le maire de la commune.  Dans le domaine éducatif toujours,  on notera une rentrée dans un collège réhabilité, moderne et fonctionnel, et le souhait pour les primaires et les maternels de bénéficier de moyens supplémentaires ou de conserver l’existant en fonction des niveaux. « Si à la maternelle, nous avons un poste de plus,  en termes de dotations, on espère,  sur le primaire, pouvoir conserver le poste qui est un suspend » ajoute l’édile. Et de poursuivre : « Je suis de tout cœur avec les enseignants et les parents d’élèves On espère que l’on sera entendu ».

L’intégration par la culture et le sport

Pour Philippe Alpy, il n’y a pas d’intégration et de bien vivre ensemble réussis sans une politique socioculturelle et sportive forte. La rénovation et la construction d’équipements sportifs et culturels de qualité, le soutien à une riche vie associative, des infrastructures pertinentes,  liées aux mobilités par exemple,  font partie des investissements et des accompagnements indispensables sur un territoire, selon l’élu du Haut-Doubs.

15 millions d’euros d’investissement

Pour son centre multi-accueil, la commune de Frasne a investi plus de 4,5 millions d’euros. La rénovation du collège Emile Laroue a nécessité un soutien de 10 millions d’euros de la part du Conseil Départemental du Doubs.

L'interview de la rédaction : Philippe Alpy

 

La Ville de Besançon recherche des animateurs pour accueillir et accompagner les enfants des écoles maternelles et élémentaires pendant les temps périscolaires. Les animateurs travaillent les jours d’école, environ 21 heures par semaine. La cité propose des CDD jusqu’à 3 ans.

Leur mission est d’accompagner un groupe d’enfants sur les petits moments du quotidien, le repas les déplacements, en assurant un cadre sécurisé et agréable. Renseignements complémentaires au 03.81.61.52.41

Ce week-end, la ville de Maîche ouvrait au public le cercle scolaire Franche-Montagne. Le coût de ce projet s’élève à 10,5 millions d’euros. Cet établissement, conçu en arc de cercle,  se veut inclusif. Il accueillera des petits écoliers, notamment en situation de handicap. On notera également la présence d’un service social dédié à l’accompagnement et à la scolarisation des enfants en situation de handicap. Un centre périscolaire a également été pensé.  400 enfants et une trentaine d’adultes y feront prochainement leur rentrée.