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Pour la 14è année, l’association AEKB de l’école de kinésithérapie de l’université de Franche-Comté organise sa « pause kiné ». Elle se déroulera les 10 et 11 février prochains, de 9h à 20h à Besançon,  dans les murs de la structure.  Un évènement annuel toujours très plébiscité et qui accueille des centaines de visiteurs désireux de vivre un moment de relaxation. Pour les accueillir, les étudiants, de licence 1 au master, se mobilisent pleinement cette année encore.

Les jeunes praticiens  y voient un bon moyen de parfaire leur pratique professionnelle, mais également de récolter des fonds qui vont leur permettre d’organiser des soirées et des actions étudiantes. La prochaine, le gala annuel des étudiants kiné, se déroulera en février prochain. Cet argent permettra notamment de réserver le Kursaal.

Deux formules

Deux créneaux de massage sont au programme. Des interventions d’une demi-heure et d’une heure sont proposées. Comme chaque année, le succès est au rendez-vous. Il reste encore quelques places sur les temps du matin et de la fin d’après-midi de dimanche.  Les personnes désireuses de vivre cet instant de bien-être doivent s’inscrire. Elles peuvent le faire via la plateforme « Hello Asso » ( taper « Hello Asso pause kiné » dans la barre de recherche Google). Il est également possible de contacter les organisateurs par téléphone, en composant le 06.88.66.38.63.

L'interview de la rédaction : Nicolas Stampfler et Lucas Roche, président et vice-président de l'AEKB

 

La plateforme « MonMaster.gouv.fr » reprend du service ce lundi. Lancée l’an dernier, en février 2023, elle centralise les dossiers d’inscription des étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études et décrocher un diplôme de niveau bac+5 à l’université ou dans une grande école. La procédure redémarrera en début de semaine prochaine. L’an dernier, plus de 3.500 formations et 8.000 parcours de master qui étaient proposés.

On en sait plus sur l’uniforme que porteront les élèves des établissements scolaires, engagés dès cette année, dans l’expérimentation du port de l’uniforme à l’école. Une centaine d’établissements sont concernés cette année, avant une éventuelle généralisation en 2026. Ce dernier, qui sera proposé aux collectivités,  se composera d’un polo blanc ou gris, d’un pull bleu marine et d’un pantalon gris, ainsi que d’une blouse pour les enfants de maternelle. Un espace permettra à la collectivité d’y faire apparaître son logo, en finançant une partie du coût.

A Besançon, le PKA, le Planoise Karaté Academy est une véritable école de vie. Cette association qui a vu le jour en 1984 se veut plus qu’un simple lieu de pratique sportive. Elle permet la transmission de valeurs éducatives et participe à l’épanouissement social de la centaine de licenciés du quartier. La priorité du PKA : faire du sport à vocation sociale, en donnant un accompagnement éducatif aux parents, tout en aidant les jeunes à se structurer, à devenir de meilleurs citoyens.

Le PKA fête ses 40 ans cette année. L’occasion de revenir sur la belle histoire qui a permis de forger ce club. Tout commence en septembre 1984. Quelques étudiants africains fondent une association, le Planoise Karaté Academy. Parmi eux, Omar, le frère aîné d’Aly Yugo, actuel président du club et conseiller départemental bisontin. « Ces étudiants avaient soif, faim et froid. Ils se retrouvaient pour se réchauffer, avec cette pratique des arts martiaux, qu’ils partageaient avec les jeunes et moins jeunes du quartier, qui avaient eux aussi besoin de faire une activité complétement gratuite », explique Aly Yugo. Quatre ans plus tard, en 1988, Omar Yugo laisse les rênes de l’association à son frère, Aly, qui s’est formé au sein du club. Il devient champion de France universitaire en 1993, et à partir de ce moment, les choses prennent une autre dimension. « Je me suis retrouvé à enseigner, à partager ce que je savais, en étant parfois seul à tout apprendre. Mais il fallait être vraiment être au service des habitants, des enfants, des parents, qui avaient besoin d’un sport qui pouvait canaliser l’énergie des jeunes vers un sens positif. C’était l’un des objectifs des années 90. Et on a tenu bon, jusqu’au moment où on a créé une salle de sport à vocation sociale qui s’appelait « La maison des sports et de l’insertion ». Tout cela est une réalisation du PKA, avec cette volonté d’orienter le club vers une pratique du sport à vocation sociale. Obtenir des médailles et des coupes c’est possible, mais la finalité, c’est d’être en capacité de donner un support et un accompagnement éducatif pour les parents, et d’aider les jeunes à se structurer, à être meilleurs à l’école, à la maison, de mieux se concentrer et de mieux réussir une vie ensemble » confie Aly Yugo.

 

Les valeurs du karaté

Nombreux sont les bienfaits de cette discipline, le karaté étant vecteur de nombreuses valeurs sportives et éducatives. « Le tatami, on est obligé de le respecter. Il y a une culture du dojo. Saluer avant de rentrer dans le dojo, sortir le kimono, attacher sa ceinture, s’aligner, et puis on est un peu japonais sur les bords, on recherche un équilibre constant. C’est parfois difficile quand on a des jeunes qui débordent d’énergie. Mais les valeurs de ce sport ont attiré beaucoup de monde au PKA » explique Aly Yugo. Effectivement, le Planoise Karaté Academy accueille une centaine d’adhérents chaque année. Des personnes, jeunes ou moins jeunes, qui ont besoin d’exprimer cette force, cette discipline que le karaté procure aux pratiquants, tout en trouvant un équilibre, physique et mental. Parce que le karaté, « c’est aussi une relation de soi à soi » souligne Aly Yugo. « C’est un corps sain dans un esprit sain, pour une pratique saine. « J’invite tout le monde à venir transpirer. Ça donne une bonne régulation cardiovasculaire, et ça aide à grandir. Pour les parents, c’est une pratique qui permet d’améliorer la discipline nécessaire à la réussite. J’invite aussi ces jeunes à pratiquer ce sport, parce que ça permet de développer la maîtrise de soi, la confiance en soi. C’est un sport qui nous donne tous les moyens pour être un bon citoyen, en nous rendant à l’aise vis-à-vis de notre corps, par rapport à nos limites, et de les respecter. Et si on peut respecter ces limites, on doit pouvoir les dépasser » poursuit le président du club.

 

« Le karaté permet de faire un lien direct avec la vie du quotidien. Ça nous apprend à respecter les autres, à dire bonjour, merci, au revoir. Et je pense que quelqu’un qui sait dire ça, c’est quelqu’un qui s’adapte dans tous les milieux, dans toutes les cultures, surtout dans les temps durs que l’on traverse actuellement »

 

Quel avenir pour le PKA ?

« L’évolution du club a été fulgurante pour moi. J’ai vu des jeunes qui ont bien grandi » confie Aly Yugo. Désormais, le PKA s’impose comme une référence sportive et éducative dans le paysage bisontin, et nourrit de grandes ambitions. Avec leurs coachs, les jeunes préparent les Youth League de 2024, des compétitions qui ont lieu aux quatre coins du monde. Cette année 2024, elles se tiennent aux Emirats arabes unis, en Espagne, en Croatie, au Mexique et en Italie. Ces compétitions permettent aux jeunes de marquer des points et de bien se classer, pour ensuite être sélectionnés pour les Jeux Olympiques des Jeunes qui auront lieu en 2026 à Dakar, au Sénégal. « On arrive à faire entre 5 et 10 médailles au niveau national et international chaque année. Ce n’est pas rien. On arrive aussi à faire plus de 200 passages sur les installations sportives par mois. On arrive à répondre aux demandes d’une cinquantaine de familles chaque année. Toutes ces familles qui sont issues d’un quartier prioritaire de la ville. Désormais, on a besoin de se développer grandement. On a besoin de cristalliser les compétences de l’association, et puis certainement d’attaquer des compétitions de niveau mondial » indique Aly Yugo. Pour cela, le PKA pourra notamment compter sur Lazare, Nazim, Azalais, Sixtine, Mechai, Quentin, Haceyne ou encore Haidar. Des jeunes très prometteurs, qui en plus de briller sportivement, réalisent une scolarité très positive en parallèle. Des athlètes qui peuvent compter sur la discipline inculquée par Mor Seye, « le coach de l’élite », qui sait leur transmettre la rigueur et la persévérance nécessaires. Si les prochaines compétitions nationales sont en ligne de mire pour les athlètes du PKA, tout comme les coupes de France qui vont vite arriver, le prochain rendez-vous se tient ce week-end, avec un Open en Autriche co-organisé par la Ligue de Bourgogne-Franche-Comté. Bonne chance aux jeunes bisontins !

 

La ville de Morez a été lauréate du dispositif « Adopte un arbre ». Une initiative qui a vu le jour dans le cadre de Terre de Jeux 2024 et qui s’est fixée comme objectif de sensibiliser le jeune public aux enjeux liés à l’environnement. 24 communes ont été sélectionnées. Dans ce cadre-là, un arbre sera planté dans le village des athlètes par l’école du centre, qui aura la mission également d’écrire un slogan qui sera visible sur une plaque. « Un arbre jumeau » et une autre plaque seront également offerts à l’école.  

A l’initiative de l’élue Valérie Haller, une série d’interventions sur le thème de la laïcité est organisée, jusqu’en janvier prochain,  dans les écoles de la ville de Besançon. Cette action pédagogique, pas toujours des plus évidentes, et qui nécessite une grande écoute et des savoir-être et savoir-faire, a été confiée au collectif laïcité, reconnu par l’Education nationale, qui se compose d’un ensemble d’associations, engagées dans cet enjeu de société et du vivre ensemble.

Ce vendredi matin, durant deux heures, les intervenants ont rencontré une classe de CM2 de l’école élémentaire Dürer, dans le quartier Planoise. Leur démarche s’inscrit dans un respect total des croyances de chacun, en invitant à s’interroger sur les concepts de croyance et de connaissance. Tout en déclinant les quinze articles de la charte de laïcité, créée spécifiquement pour des écoliers, Alain Pugin, membre de l’observatoire de la laïcité, lance la discussion et invite les enfants à s’exprimer. Pas toujours facile pour ces petits bisontins d’une dizaine d’années, en pleine construction, d’entendre ces propos qui, parfois, peuvent venir percuter les pratiques et messages parentaux. Croyance et vérité scientifique, deux notions qui s’opposent et qui divisent notre société.

L'interview de la rédaction / Alain Pugin

L’école, le lieu de la connaissance

Vivre sa religion, respecter celle des autres, penser librement et par soi-même, la liberté d’expression, … . Autant de thèmes passés en revue, avec, pour seul objectif, inviter les enfants à faire preuve de tolérance et à réfléchir, par eux-mêmes, à la place que la religion doit avoir dans notre société. « La religion ne doit pas influencer sur le savoir » a notamment expliqué Alain Pugin, qui a rappelé à son jeune public « l’importance de s’ouvrir, de ne pas se mettre de barrières et de confronter ses idées et ses valeurs avec des données factuelles, vérifier scientifiquement ». Les intervenants ont invité les enfants à se mettre « à l’abri des influences extérieures qui empêchent de grandir et de se construire, et qui peuvent  avoir des répercussions sur sa manière de penser ».

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L'interview de la rédaction / Valérie Haller

Un riche moment qui devrait être généralisé à un plus large public pour mieux se comprendre et lever certaines incompréhensions.

Une partie des professeurs et du personnel du lycée Jules Haag – site Marceau à Besançon  a décidé de nouveau d’exercer son droit de retrait « afin de protéger les élèves et les personnels ». Il s’agit de la quatrième période de droit de retrait. Ce matin, ils ont distribué des tracts devant le lycée. La présence d’une arme, détenue par un élève, à l’internat et la tentative de suicide d’une personne travaillant au sein de l’établissement sont à l’origine de ce nouveau mouvement . Les personnes mobilisées dénoncent l’attitude de la région Bourgogne Franche-Comté, qui a la responsabilité de la gestion des lycées, et qui tarde à donner « des réponses claires et précises ».

 Les enseignants et leurs collègues mobilisés demandent « une sécurisation de l’entrée du site Marceau, qui comprend le lycée professionnel Montjoux, le collège Stendhal, le Greta et le CFA, avec l’installation d’une gâche électrique et de barres anti-panique sur les portes et « la présence d’au moins deux personnes pour gérer le flux d’environ 1000 personnes par jour ».

L'interview de la rédaction

Les enseignants du lycée Jules Haag – site Marceau à Besançon ont décidé d’exercer leur droit de retrait après leurs nombreuses alertes concernant la sécurité au sein de cet établissement scolaire.  En octobre dernier, des individus cagoulés et armés se sont introduits dans le lycée et, le 16 octobre, un élève a exhibé un gros couteau en cours. Le 28 novembre, un lycéen a été interpellé après la découverte d’un pistolet 9 mm à l’internat. Actuellement onze personnels sont en arrêt de travail et une personne de l’établissement a tenté de mettre fin à ses jours cette semaine.

Depuis le début du mandat, la majorité municipale a fait de l’éducation sa priorité. Depuis leur prise de fonction, Pascale Billerey et Claudine Caulet,  ont souhaité travailler avec tous les acteurs éducatifs de la ville, les parents y compris. Et ce,  pour mettre en place, dans les quartiers,  des projets au plus près des réalités du terrain et du territoire. Neuf zones ont été définies. Sous la forme d’ateliers participatifs, ce sont 101 référents qui ont été réunis pour définir et écrire le projet éducatif de la cité. La parentalité, l’inclusion et l’accompagnement des enfants à besoins spécifiques, le vivre ensemble et l’écocitoyenneté sont les quatre piliers de cette démarche. En procédant ainsi, les élus ont voulu créer du lien entre ces différents intervenants et instaurer une continuité éducative tout au long du temps de vie des enfants.

Création d’outils et d’actions éducatives

Cette réflexion commune et ciblée à donner naissance à des outils et des actions pédagogiques. Un groupe de travail sur la sécurité routière aux abords des écoles a permis d’initier l’installation de pastilles de couleurs pour signaler les écoles et la pose d’une borne pour fermer les rues à l’heure d’arrivée et de départ des enfants, dans le secteur Pesty. La création d’un kit d’outils pour aider les équipes à accompagner les enfants à besoins spécifiques, la création d’un jardin dans une école, pour sensibiliser à la biodiversité, et la formation des agents périscolaires, enseignants et enfants à la gestion de conflits font partie des initiatives qui ont pu voir le jour.

L''interview de la rédaction : Pascale Billerey

L’étude Pisa vient d'être dévoilée ce mardi 5 décembre par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Tous les trois ans, cette enquête analyse les performances des élèves de 15 ans, avec des tests portant sur la lecture, la culture mathématique et la culture scientifique. Cette année, l’étude a dévoilé une chute inédite de niveau, avec le score moyen de tous les pays qui est en forte baisse sur un échantillon de 690.000 jeunes évalués dans 81 pays ou territoires. Dans la foulée, Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale, a détaillé une série de mesures pour pallier cette baisse de niveau des plus jeunes. Redoublement, refonte des programmes, groupes de niveau, réforme du brevet ; des mesures pour la plupart contestées ou jugées insuffisantes pour les enseignants et les parents d’élèves.

C’est une chute historique, avec le score moyen de tous les pays qui est en forte baisse. En France, le déclin est encore plus fort avec d’énormes difficultés soulignées en compréhension de l'écrit et en mathématiques. Cette étude qui sert de référence aux gouvernements, a notamment été réalisée à travers un test passé au printemps 2022 par 6.800 élèves en France, tirés au sort parmi des classes de seconde. Quelques heures après la publication des résultats alarmants de cette enquête, Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale, a dévoilé une série de mesures pour pallier la baisse de niveau des collégiens.

 

Les enseignants décideront du redoublement

Le ministre de l’Education nationale a indiqué qu'il publiera au premier trimestre de 2024, un décret permettant à l'équipe pédagogique d'avoir le dernier mot pour décider du redoublement d'un élève, afin de « lutter contre l’échec forcé d’élèves qui passeraient en classe supérieure malgré de trop grandes lacunes ». Un choix qui était jusqu’à présent, discuté avec les familles. « La question du redoublement est au cœur de l’école depuis plusieurs années. Les recherches ont démonté que le redoublement n’était pas une solution pour la lutte contre l’échec ou la difficulté scolaire. Ce n’est pas par ce biais là qu’il faut lutter contre la difficulté scolaire. Le redoublement accentue les discriminations sociales, et on sait qu’on retrouve chez les enfants qui redoublent jeunes, des difficultés qui persistent plus tard. Et puis, des enfants peuvent très bien avoir des difficultés en CP en lecture, et pour autant ça va bien dans d’autres matières, donc ce n’est pas la solution toujours adaptée » explique Amélie Lapprand, co-secrétaire départementale FSU-SNUipp du Doubs. Dans ses mesures, Gabriel Attal prévoit aussi que les professeurs puissent prescrire à certains élèves des stages de réussite durant les vacances, qui seraient une condition pour ne pas redoubler.

 

Une refonte des programmes

Le ministre de l’Education nationale a aussi annoncé une refonte des programmes de la maternelle et de l’école primaire. Gabriel Attal souhaite qu’ils fassent une plus grande place à la culture générale, en promettant aux enseignants qu'ils seront moins volumineux. « Les changements de programme, on commence à connaître. Les ministres, depuis quelques années, y apportent des changements, des modifications, des projets spécifiques. Je crois que ce n’est pas la manière dont il faut prendre les choses pour une école avec plus d’égalité entre les élèves. C’est donc de rajouter, auprès des enseignants, une très forte contrainte. Un changement de programme CP-CE2 à partir de septembre, puis le reste du cycle pour l’année d’après. Pour autant, ce n’est pas toujours le fait de changer les contenus ou les compétences à travailler, qui sont la solution pour une meilleure école » indique Amélie Lapprand.

 

Différents groupes selon le niveau des élèves

Pour lutter contre ces difficultés, le ministre de l’Education national a annoncé la création de groupes de niveau au collège, pour les cours de français et de mathématiques. Gabriel Attal a expliqué qu’à partir de la rentrée prochaine, les élèves de 6ème et de 5ème seront répartis en trois groupes en fonction de leur niveau en français et en maths. Une organisation qui doit s'étendre aux classes de 4ème et de 3ème à la rentrée 2025. Concernant les collégiens les plus en difficulté, une scolarité aménagée pourra être envisagée, où ils pourront bénéficier de plus d’heures en mathématiques et en français, à la place d’une autre matière, en accord avec les professeurs et les familles. « Les groupes de niveau, non. En pédagogie ce qui fonctionne c’est l’hétérogénéité. Des groupes qui rassemblent des enfants en difficulté, on avait abandonné ça depuis quelques années. On a un peu l’impression d’un retour à des méthodes de l’ancien temps qui n’ont pas fait leurs preuves » regrette Amélie Lapprand. Le ministre de l’Education nationale a évoqué la création de postes « pour qu’il n’y ait qu’une quinzaine d’élèves dans le groupe de ceux qui présentent le plus de difficultés ». Une des seules mesures qui converge avec les revendications des syndicats de l’enseignement. « Pour le coup, oui. Il faut la création de postes enseignants pour avoir des groupes moindres et s’attaquer individuellement à la difficulté scolaire de la manière la plus personnalisée possible » souligne Amélie Lapprand.

 

Gabriel Attal a aussi évoqué la nouvelle méthode dédiée au mathématiques et une épreuve anticipée au bac, la labellisation des manuels scolaire, la réforme du brevet, la suppression du "correctif académique" des notes d'examen, l'intelligence artificielle au lycée ou encore les ajustements liés à la réforme du lycée professionnel. Des mesures qui n’ont convaincu ni les parents d’élèves, certains d’entre eux évoquant la crainte d’une école à deux vitesses. Ni les enseignants, qui déplorent le manque de travail en commun. « Les organisations syndicales n’ont pas du tout été associées à ces mesures. Il n’y a rien qui ressort d’éventuelles négociations, d’un travail commun sur les besoins réels du terrain. Et très clairement, quand on nous annonce qu’on va imposer à toutes les enseignantes et à tous les enseignants une méthode de mathématiques, on le prend très mal. Clairement on remet en question notre liberté pédagogique, qui est essentielle dans notre métier » regrette Amélie Lapprand, co-secrétaire départementale FSU-SNUipp.