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Dans un communiqué de presse, la Licra dénonce les nouvelles publications affichées lors de la manifestation des « anti-vax, anti-pass » du 24 juillet dernier à Besançon. Sur l’abribus de la place Saint-Pierre, l’affiche, avec l’écrit suivant, a été apposée : « De la république bananière à la dictature il n’y a qu’un pass ».

L’association condamne « sans réserve aucune l’usage de symboles, de mots qui évoquent les tragédies imposées à l'humanité par la dictature nazie dans les manifs récurrentes animées par des anti-vax et anti-pass sanitaire, adeptes des théories complotistes, négationnistes, racistes et antisémites ». « Des suites judiciaires pourraient être données » précise le communiqué de presse.

Et de conclure : « Nous ne pouvons pas laisser des millions de victimes du nazisme insultées en toute impunité… Il est urgent que le gouvernement et les pouvoirs publiques prennent leurs responsabilités et apportent une réponse ferme à ces comportements inacceptables qui mettent à mal notre socle Républicain » .

« Non aux lois liberticides », « enfants en danger », « liberté bafouée », « la France en colère » pouvait on lire sur les pancartes et affiches brandies à l’occasion de ce nouveau rassemblement populaire. On est venu en famille pour exprimer son opposition. Dans le cortège, des soignants ont également clairement affiché leur désapprobation, appelant à la désobéissance.

MANIF PASS VACCINAL BESANCON 8

Les slogans n’ont pas manqué également d’animer le long cortège. « Manu ton pass, il ne passe pas » ou encore « Pass sanitaire. Chantage à gogo. Ca ne peut plus durer. Ca va péter » ont repris en cœur les manifestants.

manif pass vaccinal besancon 4

Parti déterminé de la place de la Révolution, le cortège a traversé le centre-ville pour rejoindre la place du huit septembre, où une prise de parole s’est tenue, avant la reprise en cœur de la Marseillaise. Une petite centaine de personnes s’est ensuite rendue devant la Préfecture.

MANIF PASS VACCINAL BESANCON 7

 

Si le Tour de France ne dure que trois semaines, le sien s’effectue sur cinq mois. Bosco Dumon, fraîchement diplômé en économie à HEC Paris, s’est lancé en avril dans la découverte de tous les départements métropolitains français.

A 24 ans et après six ans d’études, Bosco Dumon, est parti de la capitale mi-avril avec pour objectif de pédaler sur plus de 10 000 kilomètres. Il réalise ce parcours grâce au financement participatif et à un sponsor. Le trajet, l’hébergement, la recherche de matériel, le cycliste a tout prévu tout seul. “Je me suis bien occupé cette année”, dit-il le sourire aux lèvres. Celui qui n’a eu que quatre jours de pause après les examens ne part pas sans entraînement : “En vacances l’été dernier pendant un mois, je parcourais cent kilomètres par jour pour jauger mes capacités”.

Découverte des paysages et rencontre avec des élus

Deux objectifs, en plus de la performance sportive, motivent Bosco Dumon : la découverte des paysages français et les rencontres avec les élus. Il découvre le décor franc-comtois pour la première fois, même s’il “regrette de ne passer que quelques jours dans chaque département”. Cette expérience lui permet également de discuter avec les élus territoriaux “de tout bord politique”, précise-t-il. Il leur montre les résultats de son mémoire sur l’hétérogénéité du choc lié à la crise du Covid, avant d’aborder des sujets plus larges. Le jeune diplômé confie que les échanges portent beaucoup sur “le lien entre l’Etat et les collectivités marqué par un fort jacobinisme, où tout est concentré à Paris”. Il aborde aussi les problèmes posés par la gestion uniforme de la crise du Covid par l’Etat alors que les territoires locaux sont touchés différemment par le virus.

Après avoir franchi la ligne d’arrivée de son tour de France fin août, Bosco Dumon envisage de postuler pour un travail en tant qu’économiste dans une institution qui relève de l’Etat ou des collectivités territoriales.

Du 28 juin au 4 juillet, la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Bourgogne Franche-Comté a mené des opérations de contrôle destinée à vérifier la bonne application des règles relatives à la profession de déménageur. 20 opérations ont été organisées sur l’ensemble du territoire bourguignon et franc-comtois. Une trentaine de véhicules, représentant 47 personnes en situation de travail, ont été inspectés.

Trois délits de travail illégal et deux délits d’exercice illégal de la professions de transporteur routier ont été constatés, ainsi que dix autres contraventions, comme défaut de document de décompte de la durée du travail, document de transport non-conforme, absence de licence de transport à bord du véhicule,… . Ces contrôles ont également permis d’appréhender un véhicule appartenant à une entreprise dont l’autorisation d’effectuer des déménagements a été retirée récemment par la DREAL suite à un non-respect d’une condition d’accès à la profession.

Attention aux prix anormalement bas…

La Dreal tient à préciser « qu’un prix défiant toute concurrence est souvent le premier signe d’alerte de non-respect de la réglementation de la profession, et des obligations sociales et fiscales qui s’imposent à toute entreprise ». Par ailleurs, il est également indiqué que « sous le prétexte d’entraide, les particuliers qui se font payer sans régler de cotisations et contributions sociales effectuent du travail illégal et peuvent également être poursuivis pour ces faits ». La Dreal ajoute que « recourir à ces offres illégales expose à des risques importants ». Ainsi, « avant tout recours à une entreprise de déménagement, il convient de s’assurer que l’entreprise existe et qu’elle est inscrite au registre des transporteurs. Cette information est accessible au grand public, sur le site du Ministère de la Transition écologique et Solidaire.

Face à la quatrième vague de l’épidémie du coronavirus, les règles sanitaires se renforcent. Avec ces nouvelles mesures, certains manifestants sont allés jusqu’à comparer l’instauration du pass sanitaire avec l’étoile jaune, portée par la population juive sous l’oppression du régime nazi pendant la Seconde guerre mondiale. Retour sur l’utilisation de ce symbole lourd d’Histoire avec l’ancien professeur agrégé d’histoire et député du Doubs, Joseph Pinard.

Les revendications et les méthodes de contestation de certains manifestants inquiètent l’ancien historien. L’ignorance d’une partie de la population quant à la symbolique de l’étoile jaune pousserait les gens à effectuer ce type de comparaison. Sans effacer le caractère antisémite du port de l’étoile jaune dans une manifestation anti-vaccin, Joseph Pinard croit que “les gens qui l’utilisent ne connaissent pas la réalité historique”. Il souligne également la présence à la fois de militants d’extrême-gauche ainsi que de militants d’extrême-droite dans un même cortège. “Il y a là aussi un amalgame” dit-il. L’école aurait alors un rôle à jouer dans la culture et la connaissance historique des futurs citoyens. L’ancien professeur d’Histoire au lycée Victor Hugo de Besançon regrette de ne pas pousser les professeurs à enseigner l’Histoire en partant d’événements locaux. “On intéresserait beaucoup plus les jeunes en leur disant ce qu’il s’est passé chez nous. L’Education Nationale a un rôle à jouer” selon lui.

Une vérification des informations primordiale

Si l’école est importante, Joseph Pinard n’exclut pas le rôle de certains médias et des réseaux sociaux dans la diffusion de fausses informations. Ces dernières peuvent conduire certains militants à adopter des comportements extrémistes, sans pour autant être conscients de la portée de leurs actes. Il déplore le caractère instantané et direct des réseaux sociaux où “l’on recherche la formule qui sera la plus brutale pour se faire connaître”. L’ancien député du Doubs se montre assez remonté contre “certains plateaux de télévision parisiens qui relaient des propos présents sur les réseaux sociaux sans pour autant les avoir vérifiés”. Les amalgames en font partie. Selon lui, les médias devraient garder une certaine distance vis-à-vis des réseaux sociaux et continuer à vérifier les informations.

L'interview de la rédaction / Joseph Pinard

Comme c’est le cas chaque été, le Centre Communal d’Action Sociale, la Ville de Besançon, Grand Besançon Métropole et la Banque Alimentaire proposent aux ménages bénéficiaires de l’aide alimentaire des animations intitulées « Les Bons gestes et les bons réflexes ». Après le port du masque, les gestes barrières et les tests, ces acteurs publics, sociaux et sanitaires prévoient une action sur la sensibilisation à l’importance de la vaccination.

Cette nouvelle opération fait suite à une enquête sur le regard et les inquiétudes que portent ce public sur la vaccination. Suite à ces rencontres, il est apparu que 75% des personnes interrogés n’étaient pas vaccinées. Un manque de confiance envers le vaccin, des problématiques liées aux médicales, aux peurs, à l’idéologie, les croyances et le manque d’information se sont exprimés.

Dialoguer, informer, vacciner

Ce sont les mots d’ordre. L’objectif n’est pas de vendre la vaccination à tout prix mais de créer un climat propice à la discussion et à l’échange. Autrement dit, donner les bonnes informations et répondre à toutes les interrogations exprimées ou pas. Ainsi, durant la distribution des denrées alimentaires professionnels et bénévoles iront à la rencontre du plus grand nombre de personnes pour lever les freins. Un livre pour enfants sur la vaccination et un autotest leur seront remis. Ces interventions s’effectueront dans différents quartiers de la ville auprès des distributions alimentaires proposées par la Banque Alimentaire au cours de la semaine du 26 juillet au 2 août et auprès des distributions des restaurants du cœurs du 2 au 9 août.

L'interview de la rédaction

C’est parti. Les travaux pour la réception totale du très haut débit sur le Jura viennent d’être lancés . Le coût de ce chantier d’envergure s’élève à 167 millions d’euros. Il s’agit de fonds privés que l’opérateur Altitude Infra, qui s’est vu attribuer au printemps dernier la délégation de service public, apporte pour construire, exploiter et commercialiser le réseau départemental.

A ce jour, Altitude Infra a levé 105 millions d’euros auprès de La Banque Postale et de NordLB. Ce montage financier va permettre le déploiement de 85.700 nouvelles prises dans les zones blanches du département d’ici 2024. Elles viennent s’ajouter aux 52.000 précédentes installées par le conseil départemental lors de la création d’un premier réseau. La société l’assure, « d’ici 3 ans », « 100% des foyers, entreprises et sites publics » bénéficieront de cette nouvelle technologie. A terme, cela concernera 137.700 prises.

Quelques semaines après le lancement des travaux, deux armoires ont été installées sur le territoire de la commune de Saint-Amour. Elles permettront le déploiement progressif des infrastructures nécessaires pour l’installation de la fibre optique. D’autres opérations identiques verront le jour sur l’ensemble du département.

l'interview de la rédaction / Mme Ravel, responsable du réseau fibre du Jura.

Environ 1500 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi à Besançon pour dénoncer la politique sanitaire du gouvernement et l’extension du pass sanitaire. Dans le cortège, toutes les classes d’âge étaient représentées.

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Le collectif a demandé clairement « la démission du Président de la République ». Selon eux, la décision d’Emmanuel Macron, d’imposer le pass sanitaire, va à l’encontre des libertés de chacun. De nombreuses affiches, pancartes et banderoles ont été déployées pour l’occasion. « Nous ne sommes pas des moutons ! », « Laisse aller ce peule ! « Enfants en danger », « Arrêtez les mensonges » ou encore « nous sommes en otage » pouvait-on lire.

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Mercredi soir, 800 personnes avaient déjà manifesté pour les mêmes au centre-ville de Besançon.

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Hier soir, environ 800 personnes se sont rassemblées au centre-ville de Besançon pour dénoncer la politique sanitaire du gouvernement et l’extension du pass sanitaire. Les participants ont répondu présent au nom de la « liberté ». Ils dénoncent une véritable « dictature ».

Chacun est bien décidé à contester cette décision. Ils l’ont d’ailleurs fait savoir sur les places de la Révolution et du 8 septembre, mais également devant la préfecture du Doubs, où les attendaient les forces de l’ordre. Parmi les manifestants, des gilets jaunes, des militants syndicalistes et associatifs, mais également des soignants. A l’image de cette jeune doloise venue exprimer sa colère et sa démarche auprès de sa direction pour refuser la vaccination.

La Licra dénonce les propos

Dans un tweet envoyé aux rédactions, la Licra Besançon Franche-Comté indique qu’elle condamne l’attitude de certains manifestants qui arboraient une étoile jaune sur leur veste hier soir. L’association pointe des attitudes « abjectes et indécentes ». « Respectons l’Histoire et la mémoire » conclut-elle.

Erkan Goktas, chef d’entreprise dans le bâtiment, basé dans le Haut-Doubs, monte au créneau pour dénoncer les abus de la société de consommation. Le patron, qui a sous sa responsabilité une quinzaine de salariés, demande que de nouvelles orientations, impulsées par une prise de conscience politique, soient prises au plus vite. « Il faut couper les disjoncteurs pour repartir sur de nouvelles bases. Ne nous soumettons pas. Repartons sur des bases plus saines. Il ne faut plus accepter les prix que l’on nous impose » explique-t-il.

Il dénonce l’augmentation drastique de toutes les matières premières nécessaires à ses chantiers et ses clients. Des budgets signés qui selon lui, ne sont plus tenables, et en première ligne, des artisans qui commencent à être sous pression. Depuis un certain temps, bien avant la crise sanitaire, Mr Goktas avait déjà alerté sur cette situation. Le chef d’entreprise demande clairement que la raison l’emporte. Autrement dit, une juste valeur des produits marchands, non-marchands et des services. Si l’augmentation annuelle des biens, des services et des fournitures, de l’ordre 2,5 à 3%, en raison de l’inflation, était tolérée, le Pontissalien et ses confrères s’insurgent contre les nouvelles politiques tarifaires appliqués. Les majorations de 30 à 40% fâchent et ne correspondent plus à la réalité du moment. Et ce n’est pas la pénurie de matières premières dans de très nombreux domaines d’activité, qui peut expliquer cette démarche intellectuelle ‘déraisonnable, qui nous conduit droit dans le mur ». « Arrêtons ce racket mondial »scande-t-il.

Une démarche tout sauf altruiste

Erkan Goktas reconnaît aisément que si certains subissent cette situation, d’autres en profitent très aisément. Dans sa ligne de mire, ceux qu’il appelle « les usuriers ». Ces donneurs d’ordre, actionnaires, grands groupes, … qui profiteraient pleinement de cette conjoncture économique particulière, et dont la fin est difficilement prévisible. Mr Goktas se défend d’agir pour son confort personnel. Soutenu par d’autres chefs d’entreprise, il relaie cette parole collective qui, il est vrai, se fait de plus en plus entendre. « Ne profitons pas de la faiblesse des gens. Ne les endettons pas consciemment davantage » ajoute -il. Sans vouloir être trop défaitiste, Mr Goktas s’attend à des lendemains encore difficiles. Il prévoie d’ailleurs, « un véritable tsunami dans le domaine de l’alimentation dès la rentrée prochaine, avec une augmentation significative des prix, de l’ordre de 30% ».

L'interview de la rédaction