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Ce lundi après-midi, à la Citadelle, l’Académie de Besançon et la Ville de Besançon ont signé une convention de partenariat concernant le Musée de la Déportation et de la Résistance. Mme Albert Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté, et Anne Vignot, Maire de Besançon, ont officialisé cet instant. Les deux entités ont acté ce qui existait déjà depuis 50 ans, mais qui méritait sans doute d’être davantage formalisé en cette période d’instabilité et d’incertitude dans le domaine géopolitique.

Depuis une cinquantaine d’années, le rectorat de Besançon met à la disposition de l’établissement bisontin des professeurs d’histoire, qui œuvrent au sein d’un conseil scientifique dans le but de toujours et encore d’informer et éclairer sur cette triste période de notre histoire contemporaine. Anne vignot y voit un musée, dont les collections doivent permettre de contextualiser, d’aider à la compréhension et de conduire à la réflexion, pour éviter de reproduire les mêmes erreurs et conserver une paix fragile et toujours très dangereusement menacée, alors que la guerre s’est imposée aux portes de l’Europe.

« Ce partenariat acte notre engagement en faveur du devoir de mémoire, de la lutte contre toutes les toutes les formes de haine et de discrimination. C’est aussi être en mesure de préparer les visites de nos élèves qui viennent ici découvrir, apprendre et réfléchir sur ces sujets, absolument fondamentaux, qui font l’histoire de notre République » termine Nathalie Albert Moretti.

L'interview de la rédaction : Nathalie Albert Moretti

Dans le cadre de la première conférence de la vie étudiante, qui se tenait à Dijon ce lundi après-midi, Nathalie Albert Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté et ses partenaires ( le CROUS, la Région et la fédération des associations étudiantes de Franche-Comté) ont présenté un premier diagnostic territorial, issu des résultats d’une enquête menée auprès des étudiants de Bourgogne-Franche-Comté cet automne.  Une première démarche dans la rédaction du schéma territorial de la vie étudiante. Cette enquête s’inscrit dans une série d’actions, dont l’objectif est de répondre aux besoins des étudiants.

« Cette démarche de concertation inédite Â» s’appuie sur une enquête, à laquelle près de 12.000 étudiants bourguignons et francs-comtois ont participé, des rencontres avec les collectivités locales, les représentants de la vie étudiante et les établissements d’enseignement supérieur.

Les grandes lignes de l’enquête

Les jeunes bourguignons et francs-comtois affirment être en bonne santé physique Â» à 95%. Ils se disent, à 60%, épanouis dans leurs études. Selon cette même étude un étudiant sur deux travaille, dont 25% par nécessité. Ils sont un tiers au niveau national. Parmi les autres enseignements, on apprend que la marche à pied arrive en tête des moyens de déplacement des jeunes. Les transports en commun et la voiture apparaissent en deuxième et troisième position. Ils ne sont que 10% à faire appel au covoiturage. Enfin, un tiers des étudiants bourguignons et francs-comtois souhaitent travailler dans la région où ils suivent leurs études. Plus ils progressent dans leur formation, plus cette tendance se renforce. Elle atteint 50% en 3è année de licence.

Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté, tenait un point presse ce mercredi au rectorat pour évoquer les moyens de la rentrée 2023. Elle était entourée de la secrétaire générale de l’académie et de l’inspectrice et inspecteurs d’académie des quatre départements. Concernant la rentrée 2023, 52 postes d’enseignants seront supprimés dans les écoles de l’académie et 69 dans les collèges et lycées généraux. Seuls les lycées professionnels et établissements régionaux d’enseignement adapté seront épargnés. Selon le rectorat, le nombre d’élèves en baisse depuis plusieurs années explique ces suppressions de postes.

Le rectorat annonce 2695 élèves en moins pour la rentrée 2023. Il s’agit de 1895 élèves dans les écoles de l’académie et de 800 élèves dans les collèges, lycées et établissements régionaux d’enseignement adapté de l’académie. Un contexte qui s’explique, selon le rectorat, par une importante baisse démographique depuis plusieurs années. « On est en baisse continue en nombre d’élèves depuis maintenant plus de 5 ans. Cette baisse ne se traduit pas, et heureusement, par une suppression de postes équivalente à ce que le ministère pourrait nous demander. En quelques sorte, l’académie est bien traitée. On retire moins de postes qu’on ne le devrait. Ce qui fait que le taux d’encadrement s’améliore, et le nombre d’élèves par classe dans le premier degré diminue. Dans le second degré, on fait aussi partie des académies qui connaissent une baisse démographique importante. On aura 69 postes en moins à la rentrée 2023, ce qui reste quelque chose de satisfaisant pour l’académie. Même si on espère toujours avoir le moins de poste supprimés possible, ce qui fait l’objet de nos discussions avec le ministère, mais ça reste contenu Â» souligne Nathalie Albert-Moretti. Dans le premier degré, 22 postes seront supprimés dans le Doubs, 6 dans le Jura, 15 en Haute-Saône et 9 dans le Territoire de Belfort.

« Le Doubs, à l’instar des autres départements de l’académie de Besançon, est également impacté par une baisse des effectifs. Il y a une baisse prévisionnelle de 800-900 enfants, et il est important de constater que cette baisse a été amorcée il y a quatre ans. Et que chaque année on perd 1000 enfants dans le premier degré. Pour autant, les années précédentes, il n’y avait pas eu de retrait d’emploi, quand bien même il y avait 1000 élèves de moins. Et cette année, dans ce contexte, il y aura un certain nombre de retraits de postes, à hauteur de 22 dans le département du Doubs. Cela va permettre de légitimer les fermetures de classes, puisqu’il y a moins d’élèves Â» Patrice Durand, inspecteur d’académie du Doubs.

 

Un constat déplorable pour les organisations syndicales

 

Les syndicat FSU, SGEN CFDT, SNALC et UNSA ont décidé de boycotter le comité social d’administration qui devait se dérouler ce mercredi 18 janvier. Ils expliquent ce refus par deux raisons : la préparation de la rentrée 2023 et le projet de réforme des retraites. Un courrier a été envoyé à la rectrice de l’académie pour en expliquer les raisons.

« Rien dans la préparation de rentrée n'est de bon augure, que ce soient les annonces de la réforme des lycées professionnels, les projets de suppression de la technologie en 6e au profit d'heures de soutien en maths et français effectuées par des PE ou les suppressions de postes ! […] Dans notre académie, les 64 postes en moins dans le second degré constituent une nouvelle saignée dans la droite ligne de ce que subissent élèves et collègues depuis 5 ans ; mais en plus, l'an prochain, le premier degré perdra 52 postes. C'est une fois de plus ignorer totalement les problématiques d'échec scolaire et d'inégalités sociales, ignorer que la France est l'un des pays où le taux d'encadrement des élèves est le plus faible, ignorer que dans toutes les études internationales, la France perd d'année en année quelques places et se trouve d'ores et déjà en queue de peloton des pays de l'OCDE. Vouloir à tout prix faire des économies dans le domaine de l'Éducation, c'est mettre en péril l'avenir d'un pays car l'éducation n'est pas un coût, c'est un investissement Â»

 

Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté

 

Le rectorat de Besançon fait le point sur la situation sanitaire actuelle dans l'académie. A la date de ce jeudi, quatre structures scolaires sont fermées et 346 classes à distance bénéficient de la continuité pédagogique dans l'académie. 10 039 élèves et 272 personnels sont cas confirmés à la Covid-19 en cumul sur les 7 derniers jours.

L’Intersyndicale des Personnels de l’Éducation Nationale de l’académie de Besançon se félicitent « du retour à la raison Â» du rectorat, autorisant Jean-Christophe Peton à retourner devant ses élèves du lycée du Bois de Mouchard. Le professeur de lettres avait Ã©té suspendu à titre provisoire pour avoir mis en cause le rôle de l'Éducation nationale lors de l’affaire Samuel Paty. Pour autant, ils tiennent à réaffirmer leur incompréhension face à une réponse qu’ils jugent inappropriée, alors que le débat autour des conditions de l’hommage à Samuel Paty était l’occasion pour l’Institution, selon eux, de répondre aux questionnements et aux inquiétudes des personnels.

L’intersyndicale souhaite que soient tirées toutes les conclusions de cet épisode fâcheux afin qu’il puisse être le départ d’une véritable relation de confiance entre l’Administration et ses enseignants afin de faire vivre au quotidien la liberté d’opinion et d’expression.

Le 14 octobre dernier, sur la plateforme Pronote et sur son compte Twitter, le professeur avait réagi à l’organisation d’une minute de silence en hommage à Samuel Paty, un an après son assassinat :

 Â« Avant d’être égorgé, Samuel Paty a été abandonné par sa hiérarchie, l’Éducation nationale et ses sbires, et même tancé pour avoir montré des caricatures qui pouvaient heurter X ou Y ou Z. Aujourd’hui, la même hiérarchie nous intime une minute de silence pour lui rendre hommage. Cette minute de silence, il faut la faire, pour lui, évidemment. Mais ne soyons pas dupes de l’hypocrisie de l’institution et de ses relais. Â»