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Le procès de Nicolas Zepeda entamera ce lundi sa troisième et dernière semaine. Deux nouvelles journées sont au programme. Rappelons que le verdict sera connu mardi. Durant les neuf jours précédents, Zepeda, le meurtrier présumé de l’étudiante japonaise Narumi Kurosaki, n’a jamais reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a toujours tenu la même défense.  Les parties civiles  ont  cru obtenir des aveux en milieu de semaine dernière, mais l’accusé s’est ressaisi. Ce lundi, place aux plaidoiries des parties civiles, les réquisitions du ministère public et la plaidoirie de la défense. Le dernier jour de procès débutera à 9h30 mardi. C’est après la délibération de la cour et du jury que l’accusé connaîtra sont sort. Zepeda bénéficiera-t-il d’un acquittement en raison de l’absence de corps ou sera-t-il condamné à la peine maximale ? Il ne reste plus que quelques jours à attendre.

La 8ème journée du procès de Nicolas Zepeda s’est achevée ce jeudi soir, dans une atmosphère très intense. Jusqu’à la dernière minute, chacun aura tenté de faire avouer Nicolas Zepeda, en vain. L’interrogatoire récapitulatif de l’accusé a débuté à 14h. Mais le chilien a continué de manière impassible à affirmer qu’il n’avait rien à voir dans la disparition de Narumi. Face aux questions de l’accusation, il a craqué, avant de reprendre ses esprits, soutenu par sa mère et son père qui se rendent à ses côtés à chaque suspension d’audience. Ã€ la reprise, l’ensemble de la cour a conjuré Nicolas Zepeda d’avouer où se trouvait le corps de Narumi, jusqu’à sa propre avocate. En vain.

 

L’avocate de Nicolas Zepeda, Me Jacqueline Laffont, a été la dernière à prendre la parole, en s’adressant à son client. Avec un ton grave, mais très doux, elle s’essaye à son tour.

 

« La question vous a été posée par tout le monde. Moi aussi j'aimerais vous la poser. Pour vous défendre, il me semble absolument nécessaire de vous poser moi-même cette question. Celle de savoir si vous êtes en mesure de répondre à l'espoir, à l'espérance de la maman et de la soeur de Narumi Kurosaki. Où se trouve le corps de leur fille et de leur soeur ? Â» 

 

« Je ne sais pas Â» répond Zepeda. 

 

« Est-ce qu'on peut imaginer qu'une dispute aurait mal tourné ? Â» poursuit-elle. 

 

« Nous nous connaissons suffisamment bien avec Narumi pour que les choses ne finissent pas comme ce à quoi vous faites référence Â» répond le chilien.

 

« Avez-vous envie de dire quelque chose une dernière fois ? Â» dit-elle à nouveau.

 

Zepeda souffle, attend quelques secondes avant de répondre, puis il s’effondre en larme en s’emportant : « Je me trompe parfois, je suis loin d'être une personne parfaite. Moi aussi, je veux savoir. Je veux savoir. Je ne l'ai pas tuée ! Je ne l'ai pas tuée ! Je ne l’ai pas tuée ! Â»

 

Plus un bruit dans la salle sinon les sanglots de Nicolas Zepeda. Son avocate retourne s’asseoir. Puis le président suspend l’audience.

L'interview de la rédaction / Maître Randall Schwerdorffer

 

Ce mercredi s’ouvrait le 7ème jour du procès de Nicolas Zepeda, accusé du meurtre de Narumi Kurosaki. Au programme, une journée particulièrement éprouvante émotionnellement, avec les dépositions de la mère et la sœur de Narumi cet après-midi. Ce matin, Shintaro Obata, voisin de chambre de Narumi à Besançon, Arthur Del Piccolo, son ex-petit ami, ont témoigné par visioconférence.

 "Depuis plus de 5 ans, je suis psychiquement détruite et j'ai une grande méfiance à l'égard des humains. J'ai abandonné toutes mes activités professionnelles. Je m'isole. C'est pour ça que j'ai perdu la facilité de parole. Il se peut que mon discours soit long, entrecoupé de silences. Je m'en excuse, je vous demande d'être patient pour m'écouter" Taeko Kurosaki, mère de Narumi

La mère de Narumi, est la première à s’avancer à la barre, serrant contre sa poitrine, un portrait de sa fille, sous un tissu. Dans son autre main, un mouchoir. En pleurs, elle retrace l'adolescence heureuse et le parcours scolaire de Narumi. Taeko détaille l'enfance de sa fille, son caractère, sa gentillesse, sa générosité et l'aide qu'elle a apportée au quotidien, dès son plus jeune âge, à tous ceux qui en avaient besoin. Entremêlé de sanglots, ponctué par une respiration difficile, la salle assiste au discours élogieux d’une mère qui parle de sa fille, disparue. On perçoit quelques larmes dans le public. L'une des traductrices de Nicolas Zepeda se met également à pleurer, tout comme le traducteur de Taeko Kurosaki. Ce dernier retranscrit le discours de la mère de Narumi avec une grande émotion. La salle, comble, est envahit d’un silence impressionnant. Tout le monde est suspendu aux lèvres de Taeko Kurosaki. Nicolas Zepeda, lui, fixe la mère de Narumi, droit sur son siège.

La détresse de Taeko Kurosaki, mère de Narumi

 

Au moment où elle évoque la rencontre de sa fille avec Zepeda, son attitude change, son visage se ferme, et son discours semble plus coléreux. Elle précise qu'elle a tout écrit dans son journal intime.

"Aujourd'hui, je parle si lentement, cherchant les mots, mais je suis bavarde de nature. Donc par l'intermédiaire de Narumi j'ai posé beaucoup de questions sur le Chili" précie-t-elle, en racontant le premier repas passé avec Nicolas Zepeda, le 21 mars 2015. "Nous l'avons à chaque fois accueilli à bras ouverts" poursuit-elle. Ensuite, elle aborde les nombreuses ruptures, à partir du moment où Nicolas a quitté le Chili. Â« Narumi avait l'habitude de me dire que malgré la séparation, elle restait amie avec Nicolas car il avait peu d'amis, et c'est pour ça qu'elle restait proche de lui Â».

Les parents de Nicolas Zepeda sont dans la salle, au premier rang, à la même place comme chaque jour. Le père est très attentif à tout ce qu’il se passe. Il secoue parfois la tête en guise de mécontentement lorsque l’avocat général, Etienne Manteaux, pose des questions incisives à son fils. Sa mère quant à elle, semble plus détachée, et pianote régulièrement sur son téléphone.

« Je sais que Zepeda ordonnait la suppression des comptes de personnes masculines du Facebook de Narumi et lui interdisait toute fréquentation avec des amis masculins. Or, lui-même était resté vivre dans l'appartement avec une fille Â» enchaîne Taeko Kurosaki. « C'est vraiment quelqu'un qui ne lâche pas le morceau, jusqu'à ce qu'il arrive à son but […] Narumi avait beaucoup de difficulté à demander quand est-ce que Nicolas allait quitter son appartement. Elle savait qu'à chaque fois qu'elle lui demandait, il se mettait en colère et il refusait d'en parler Â».

En évoquant la dernière fois où elle a vu sa fille, à l'aéroport, Taeko Kurosaki s’effondre une nouvelle fois. « Depuis la disparition de Narumi, pas une heure je n'ai passé sans cette photo Â» soupire-t-elle en dévoilant la photo qu'elle tient depuis le début du procès contre elle, dans un tissu. Elle la place sur le pupitre, face à la cour.

L'interview de la rédaction / Maître Galley

Nicolas Zepeda, un « exécrable menteur Â»

Elle se met ensuite à lire une conversation qu'elle a eu avec Narumi lorsqu'elle était en France. Narumi évoque un tourment dans lequel elle se trouve, et explique à sa mère et ses sÅ“urs la jalousie maladive de Nicolas Zepeda. Notamment le piratage de ses réseaux sociaux. « Je veux me séparer de lui" avoue-t-elle. Quelques heures après, elle passe à l’acte et confirme sa séparation avec Nicolas Zepeda. Â« Je me sens mieux. Hélas, je suis revenue à la case départ... Â» lui dira le 22 septembre Narumi Kurosaki. Le 27 septembre 2016, Narumi écrit, toujours à sa mère : Â« Je ne sais pas si j'aime Nico, mais Nico m'aime trop, de ce fait je n'ose pas me séparer de lui. J'ai pitié pour lui. Il m'assaillit de messages, de mails Â». Le lendemain, Narumi écrit à sa mère : Â« Ouf ! Nous sommes séparés, c'était trop lourd […] Nico est désespéré, il a perdu la tête. Il m'a dit qu'il viendrait lundi […] Non ne viens pas ! je lui ai dit Â».  Â« Est ce qu'il sait où tu habites ? Â» demande alors la mère à sa fille, qui lui répond affirmativement. « Méfie-toi c'est Nico, personne ne sait comment il peut agir Â» conseille alors la mère. 

La mère de Narumi dévoile que Nicolas Zepeda mentait lorsqu’il disait effectuer des recherches pour du travail au Japon. Son visa japonais était un visa touristique. Â« Je suis navrée d'avoir été aussi bête et ignorante. C'est à ce moment-là que j'ai enfin compris que depuis la première rencontre, il a continuellement trompé l'ensemble de ma famille. C'est un grand menteur. Combien de fois a-t-il menti durant ce procès ? Depuis le jour où j'ai compris que c'était lui le coupable, j'ai compris que je ne verrais plus jamais ma fille. Exécrable menteur ! Â» lance Taeko Kurosaki.

« J'ai tenté de me tuer je ne sais combien de fois. Je me suis étranglée, je me suis tapé la tête contre les murs. Il m'est même arrivée de sauter depuis une voiture qui roulait, tellement je voudrais aller où se trouve Narumi maintenant. Mais j'ai encore deux filles qui me sont si chères [...] Je ne peux pas laisser ce démon en liberté. Je vais continuer à protéger toutes les femmes sur cette terre, des hommes comme Zepeda. Le prix sera ma vie. Pour l'ensemble des filles, il ne faut jamais laisser ce monstre en liberté Â» Taeko Kurosaki, mère de Narumi.

Dans le procès Zepeda à la cour d’assises du Doubs. Ce mardi était très attendu après les révélations des derniers jours. L’accusé était de nouveau interrogé par la cour sur les faits qui se sont passés lors de sa visite en France. Zepeda continue de les contester et trouve toujours les arguments pour s’innocenter. Il a réponse à tout. Il a tour à tour été questionné par le président de la cour, les avocats des parties civiles et l’avocat général. Cette journée de mercredi est marquée par l’audition des parties civiles à partir de 14h. La sœur et la mère de Narumi s’exprimeront à la barre. Un moment difficile tant la douleur de ces deux femmes est grande.

Le procès de Nicolas Zepeda se poursuit aux assises du Doubs. Dans une semaine, l’accusé chilien du meurtre de Narumi Kurosaki sera fixé sur son sort. Ce mardi Zepeda sera auditionné. Il sera notamment longuement interrogé sur les images de vidéosurveillance diffusées hier lors du procès et qui montrent la présence d’un homme masqué à proximité de la résidence universitaire où vivait Narumi Kurosaki sur le campus de la Bouloie à Besançon. Lors de cette audience, des étudiants ont également pu témoigner de leur stupeur durant la nuit du 4 décembre 2016 lorsqu’ils ont entendu des cris en provenance de la chambre 106, qu’occupait Narumi Kurosaki.

A l’image de Maître Galley, beaucoup s’interrogent sur le couple que formaient Nicolas Zepeda et Narumi Kurosaki. Il est évoqué « une relation improbable Â». Un véritable choc culturel,  qui interroge sur cet amour que pouvaient entretenir ces deux personnes. Leur éducation et leur façon de vivre sont autant de différences notoires qui suscitent de nombreuses interrogations. Selon Maître Galley, il est possible que Nicolas Zepeda ait eu « des exigences fortes auxquelles l’étudiante japonaise ne pouvait pas répondre culturellement Â». Selon l’avocate de la famille de Narumi, cette dernière ne pouvait pas endosser le costume de femme sudaméricaine que Zepeda exigeait peut-être.

L'interview de la rédaction / Maître Galley

Dans le procès de Nicolas Zepeda, les témoignages se sont succédés ce lundi. Cinq témoins ont été appelés à la barre. Ces étudiants ont tous évoqué les cris entendus dans la nuit du 4 décembre 2016 dans la chambre 106 de l’étudiante japonaise. De véritables cris d’horreurs, terrifiants, de ceux qui glacent le sang.

Leur évocation a d’ailleurs provoqué l’effondrement de la mère de Narumi. Pour clôturer cette journée, les images de vidéosurveillance ont été montrées à la cour, notamment celle de la nuit du 1er décembre. On y voit notamment un homme, le visage masqué, se balader à l’arrière du bâtiment Rousseau sur le campus de la Bouloie à Besançon et prendre des photos.  Nicolas Zepeda sera entendu ce mardi.

Parlera davantage, n’en dira pas plus… La deuxième semaine du procès de Nicolas Zepeda débute  ce lundi aux assises du Doubs. La semaine dernière, les avocats des parties civiles ont senti l’accusé parfois fébrile, voire même déstabilisé.

L’avocat bisontin Randall Schwerdorffer, qui assiste Arthur Del Piccolo, le dernier petit ami de Narumi Kurosaki, pense que Zepeda est peut-être en train de réaliser un travail psychologique sur lui-même, qui le conduira à s’exprimer davantage. L’audience reprend ce lundi matin, à 10h, au palais de justice de Besançon. Le nouvel interrogatoire de l’accusé sur les faits est programmé  en fin d’après-midi.

L'interview de la rédaction / Randall Schwerdorffer

 

La deuxième semaine de procès de l’affaire Zepeda débutera ce lundi à 10h aux assises du Doubs.  Une semaine que la famille de l’étudiante japonaise redoute énormément. Cette dernière a été déstabilisée à plusieurs reprises par les réponses de Zepeda lors des différents interrogatoires auxquels il a été soumis. C’est lundi à 17h que l’accusé sera de nouveau interrogé sur les faits. Les parties civiles, au nombre de cinq, assistées par maîtres Galley et Schwerdorffer, seront auditionnées mercredi. Maître Galley est au micro de la rédaction.

L'interview de la rédaction / Maître Galley

 

Nicolas Zepeda a été placé dos au mur en ce quatrième jour d’audience, le dernier de cette première semaine de procès qui s’achève. Auditionné, le commandant Touris a d’ailleurs insisté sur le fait que le téléphone de Narumi a effectué le même trajet que Nicolas Zepeda après sa disparition, comme en témoigne les différentes connexions identifiées en Espagne, mais surtout au Chili. Or, Nicolas Zepeda est bel et bien rentré seul sur le territoire chilien. Ces éléments accablants pourraient bien faire vaciller le Chilien. 

Le commandant a également dû faire face aux questions des avocats. Il a répondu à des interrogations concernant le corps de Narumi, en émettant des hypothèses sur la manière dont il aurait pu être transporté depuis la chambre,  jusqu’à l’endroit où il serait caché. Le commandant a également fait part de la difficulté de la recherche du corps, car les recherches ont véritablement commencé des mois après la disparition, rappelant qu’un corps en pleine nature pouvait être altéré par des animaux. 

La défense a également posé des questions au policier, en essayant tant bien que mal  de lui faire émettre l’hypothèse que Narumi pourrait être en vie. Soulignant le fait qu’il aurait été difficile pour Zepeda de transporter un corps, ainsi que sa valise,  jusqu’à sa voiture. Il n’est pas allé dans ce sens, et a rappelé que, «  lors d’un incident de ce type, il est très probable que l’accusé ait été en mesure de transporter tout cela, sous le coup de l’adrénaline Â». 

La fin de l’audience du jour s’est articulée sur un point judiciaire extrêmement technique. Mais au-delà de la forme, c’est le fond de ce débat qui va avoir un impact fort sur le procès lors des prochains jours. En effet, de nouvelles images de vidéosurveillance devraient être dévoilées lors de l’audience. Découverte tardivement par le chef d’enquête de police, ces images pourraient être accablantes pour Nicolas Zepeda. Le débat de fin d’audience entre la défense et les avocats de la partie civile concernaient d’ailleurs ces vidéos. Les deux parties étaient d’accord sur leur diffusion, qui figurent au dossier d’instruction et qui sont légitimement diffusables. Cependant, la défense trouvait que cette manÅ“uvre était irrégulière, et qu’il était souhaitable de solliciter un supplément d’information pour respecter un principe de droit. 

L’audience a été suspendue vers 14h, et reprendra lundi matin à 10h. 

 

Le quatrième jour du procès de Nicolas Zepeda s’est poursuivi ce vendredi.

L’audience a débuté à 8h ce matin par des visioconférence avec Tokyo. Trois personnes se sont succédées pour apporter leur témoignage. Le premier, Kaisuke Kameiama est âgé de 56 ans et est professeur universitaire au Japon. Il est le directeur du centre informatique de l’université de Tsukuba. Il a été sollicité par la police japonaise afin de fournir les traces de connexion au réseau universitaire depuis les comptes de Narumi et Zepeda. Il a été relevé qu’environ cinquante connexions ont été effectuées sur le compte de Narumi depuis des appareils appartenant à Nicolas Zepeda après le 20 Août, date du départ de l’étudiante japonaise pour la France. Ces connexions sont considérées comme illicites, et soulève la piste d’une véritable "traque informatique" de la part de l’accusé. 

Le deuxième témoin de la matinée, Takeshi Manaka, âgé de 47 ans, exerce des fonctions techniques au sein de l’université de Tsukuba. Il lui a été demandé d’analyser l’historique de l’utilisation du compte de Narumi. Il a relevé que le compte de Narumi avait été utilisé sur le campus de Tsukuba alors que l’étudiante avait déjà quitté le territoire japonais pour Besançon. Mais ce qui a particulièrement attiré l’attention de son enquête, c’est cette mystérieuse connexion effectuée après la disparition de Narumi au moins de Décembre 2016. Cette connexion a été effectuée depuis l’étranger, mais l’adresse IP de l’appareil ainsi que le type d’appareil utilisé n’a pas pu être identifié. Malgré tout, il a été détecté que cette connexion aurait été effectué via des fournisseurs internets espagnols. 

Enfin le troisième témoin, un officier de police japonais, n’a apporté aucun élément nouveau à l’enquête, et son passage devant la cour a été très confus. Il a soulevé deux erreurs dans le rapport effectué par son service, mais cela concernait des éléments de détails qui n’avaient aucune importance. 

D’intenses recherches

L’audience a été suspendue à 10h, pour une reprise à 10h30 avec l’intervention du commandant de police Christophe Touris.  Le commandant présente l’enquête dans sa globalité pour commencer. Il évoque Arthur Del Piccolo comme premier suspect de cette enquête, mais il a vite été écarté au vu des éléments. Nicolas Zepeda a très rapidement été considéré comme le suspect principal de l’affaire. Le commandant évoque les différents moyens mis en Å“uvre pour essayer de retrouver le corps de Narumi. Il évoque notamment toutes les battues effectuées, ainsi que les différentes zones aquatiques dans lesquelles les plongeurs sont intervenus. Toutes les recherches n’ont pas abouti à la découverte du corps. Le commandant présente ensuite les déplacements de Nicolas Zepeda, notamment la nuit du 4 Décembre, ainsi que la nuit du 5 au 6 Décembre, nuit où il a quitté le campus de Besançon pour se rendre vers les environs de Dole. Tous les déplacements ont pu être obtenus grâce au déclenchement d’antennes relais téléphoniques ainsi qu’avec la localisation de sa voiture. Il présente également la soirée  du 1er Décembre, où il s’était déjà rendu dans les environs de Dole et de la forêt de Chaux.  Tous les éléments fournis sont déjà connus, mais le commandant apporte une expertise minutieuse, minute par minute, en nommant exactement les lieux où les antennes ont été déclenchés lors de ces nuits. 

Le commandant présente ensuite un élément extrêmement troublant et qui place Nicolas Zepeda dans une position très délicate. Le 6 Décembre, un billet de train Besançon/Lyon pour le jour même a été acheté avec la carte bancaire de Narumi. Cet achat a été effectué depuis le centre commercial de la toison d’or à Dijon. Au même moment, une connexion a été effectuée sur le compte Facebook de Narumi, depuis la toison d’or de Dijon. Nicolas Zepeda est la seule personne qui a été localisée par les enquêteurs à la toison d’or de Dijon ce jour-là. 

Des connexions après la disparition de Narumi

De plus, quelques jours plus tard, une nouvelle connexion au compte Facebook de Narumi est remarquée. Cette connexion est effectuée avec une adresse IP qui est liée à une localisation en Espagne. Nicolas Zepeda est justement en Espagne à ce même moment.  Enfin, une connexion au compte gmail de Narumi a été remarquée en Décembre, après sa disparition. Les informations relatives à cette connexion indique un élément troublant. La connexion a été effectuée depuis le fuseau horaire chilien. Nicolas Zepeda était au Chili à ce moment-là. 

Le commandant présente donc tous les éléments relatifs aux connexions sur les comptes de Narumi, après la date de sa disparition, et toutes les connexions sont reliés à Nicolas Zepeda, que ça soit via les adresses IP, où les lieux des connexions.