Ce lundi 17 novembre, l’Assemblée départementale du Doubs s’est réunie pour examiner la décision modificative n°2 (DM2) du budget 2025, dernier ajustement de l’exercice en cours, et porté une réflexion sur l’exercice comptable de l’année prochaine.
Une opposition qui dénonce un manque de cohérence fiscale
Lors du débat d’orientation budgétaire pour 2026, Magali Duvernois, conseillère départementale d’opposition, élue dans le Pays de Montbéliard, a livré une intervention incisive. Elle a dénoncé une approche trop technique du budget, estimant que la crise financière des collectivités est avant tout politique, appelant à une réforme fiscale plus juste et redistributive.
Reportage : Magali Duvernois
Des inquiétudes sur la jeunesse et la culture
Enfin, la conseillère d’opposition a exprimé ses craintes quant au désengagement de l’État vis-à -vis des associations, notamment dans le cadre du projet de loi de finances 2026 qui prévoit 250 M€ de coupes pour le secteur associatif. Elle redoute que les collectivités soient contraintes de compenser ces manques, notamment via des dispositifs comme le Cap Jeunesse, instauré par la majorité départementale actuelle. Elle a conclu en évoquant la politique culturelle du département, s’interrogeant sur la programmation de la Saline royale, en lien avec les deux SMAC du territoire, implantées à Besançon et Audincourt.
Reportage : Magali Duvernois
Une proposition venue de l'opposition de gauche
Lors de la dernière séance du Conseil départemental du Doubs, la question de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur s’est invitée au débat. Magali Duvernois, conseillère départementale d’opposition (canton de Bethoncourt), a pris la parole pour proposer que l’assemblée adopte une motion s’opposant à la signature de cet accord. L’élue a justifié sa demande par les conséquences redoutées sur l’agriculture locale : « Nous savons que le Mercosur mettra en difficulté nos exploitants agricoles, notamment nos filières d’appellation d’origine protégée. Nous devons collectivement dire que nous refusons la signature de cet accord qui favorise une production de moindre qualité et menace notre environnement. »
L'interview de la rédaction : Magali Duvernois
Une réponse de la présidente Christine Bouquin
En réponse, la présidente du Département, Christine Bouquin, a rappelé que les départements de France s’étaient déjà positionnés collectivement. Réunis en bureau, les présidents départementaux ont en effet adopté à l’unanimité une motion dénonçant la version finalisée de l’accord UE-Mercosur. « Avec des termes très forts, nous avons demandé au président de la République de dénoncer la scission de l’accord, qui prive la France de son droit de veto, de saisir la Cour de justice de l’Union européenne, et de garantir la protection de l’élevage français ainsi que la souveraineté alimentaire. Cette motion a été portée au niveau national, ce qui lui donne un poids collectif », a-t-elle indiqué.
Une préoccupation partagée
Si la proposition de Magali Duvernois n’a pas donné lieu à un vote spécifique dans l’hémicycle départemental, le sujet a montré une convergence des préoccupations entre majorité et opposition. Les élus du Doubs se rejoignent sur la nécessité de défendre les filières agricoles locales et de s’opposer à des accords internationaux jugés dangereux pour l’équilibre des territoires ruraux.