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Dimanche 9 juillet, cela fera 500 jours que la ville de Kiev a été attaquée par des fragments de missile, initiant l’invasion russe. Depuis lors, le CHU de Besançon n’a jamais cessé d’apporter son aide aux associations et hôpitaux ukraniens. 

Dès le début du conflit, en collaboration avec d’autres établissements de Bourgogne-Franche-Comté, le CHU bisontin a pu envoyer 160 000 masques chirurgicaux ou encore 4 respirateurs. 

Puis, fin 2022, une collecte auprès des personnels avait permis d’envoyer 80 cartons remplis de produits de première nécessité. Enfin, les dons ont continué en avril et mai de cette année avec notamment des couveuses de réanimation pédiatrique expédiées à une maternité de Kherson. 

Le CHU de Besançon ne fait pas dans le deux poids deux mesures et apporte son aide à de nombreux autres pays en difficulté comme la Turquie, la Syrie, le Sénégal, le Cameroun ou le Maroc. 

Du 7 au 19 novembre, cette exposition se tient dans la maison de quartier municipale de la Grette Butte à Besançon. Les animaux, jamais ou très peu reconnus comme nos compagnons de guerre, sont mis à l’honneur pour la première fois dans la cité comtoise. Animaux et alertes aériennes, portraits de chiens héros, histoires d’animaux de guerre bisontins, réquisition des animaux pour la guerre ou encore colombier militaire de Besançon, les thèmes sont nombreux et variés et suivent les travaux d’Orianne Vatin, historienne. Quelques objets militaires rares, en lien avec les animaux, sont aussi à retrouver au cœur de cette exposition.

 

« Le sujet des animaux de guerre a été très peu abordé, alors des animaux de guerre comtois encore moins ! Déjà que ce n’est pas le sujet le plus abordé, et en plus au niveau comtois et bisontin, je cherchais des choses très ciblées, ça a été un travail très long et minutieux » souligne Orianne Vatin. « Mais j’ai pensé que c’était vraiment une valeur ajoutée pour l’exposition de me concentrer là-dessus » poursuit l’historienne. C’est donc un véritable travail de fourmi qui a été effectué par Orianne Vatin, afin de rechercher, explorer, inspecter, et approfondir la moindre piste. Cela passe par internet, ses réseaux, un nombre d'heures incalculable aux archives, et aussi parfois du hasard ! Mais avec pour résultat une exposition unique à Besançon, permettant d’observer des clichés singuliers et des objets rarissimes. Comme ce masque à gaz pour cheval datant de l’union soviétique, cette lettre du Général Marulaz lors du siège de Besançon de 1814 ordonnant un massacre de chiens, ou encore ces clichés de soldats aux côtés de leurs mascottes. « Il faut être opiniâtre et ne jamais rien lâcher » confie Orianne Vatin. « Cette exposition a aussi pour objectif de mettre en avant la façon dont on a pu considérer les animaux, les traiter, et faire un peu ricochet avec la société actuelle. Le spécisme existe toujours très fortement dans notre société actuelle et c’est quelque chose qui me dérange. Les gens ont plus tendance à mépriser un cochon qu’un chien, alors que le cochon est plus intelligent. Il faut se poser des questions sur le rapport qu’on a avec l’animal et avec le respect qui lui est dû ».  

 

Des mascottes dans chaque régiment

Pendant la 1ère guerre mondiale, les soldats voulaient se réchauffer le cœur dans les casernes et avaient tendance à recueillir et adopter les chiens abandonnés qui trainaient dans les rues. Mais très vite, cela a été interdit par le ministère de la guerre qui voyait ça d’un mauvais œil. Pour contourner cette situation, les soldats ont demandé l’autorisation d’avoir une mascotte par régiment, ce qui a été autorisé. Ils ont donc pu avoir un animal de régiment. « J’ai pu retrouver des photographies de soldats de la 1ère Guerre mondiale de divers régiments casernés à Besançon. Et sur ces photos, on voit à chaque fois le chien mascotte, de tous les âges, toutes les tailles et toutes les races. On ressent très bien le lien entre le chien et les soldats. D’ailleurs sur une photographie que j’expose, ils ont mis un petit calot de soldat sur la tête du chien, c’est assez mignon. Mais il y avait aussi les chiens de guerre, qui pour le coup avaient un entraînement militaire, et étaient envoyés sur le front. Ils avaient de très nombreuses missions, entre messagers, sentinelles ou démineurs » explique Orianne Vatin. Pour retrouver toutes ces histoires et cette face cachée des grandes guerres, retrouver cette exposition du 7 au 19 novembre dans la maison de quartier municipale de la Grette Butte. Par ailleurs, 15 novembre à 18h30, il y aura un moment d’échanges avec l'élue Marie-Thérèse Michel, conseillère municipale déléguée à la condition animale. Elle fera une présentation d’animaux héros de guerre de l’Antiquité à nos jours et d’animaux victimes des dommages occasionnés par les guerres et les incendies.

 

La fabuleuse histoire de Dick

« Dick était un chien de l’armée américaine lors de la seconde guerre mondiale, qui faisait partie du 30ème régiment d’infanterie. Le régiment américain qui a vraiment eu l’histoire la plus fameuse dans l’histoire de la seconde guerre mondiale. Ce chien a participé à des combats majeurs dans beaucoup de pays. Il a fait quatre débarquements dans quatre pays différents. Il est même allé dans la demeure d’Hitler environ deux semaines après qu’il ait mis fin à ses jours. Enfin, il a participé à la libération de Besançon, et le hasard a fait qu’à ce moment-là, son maître, un caporal, s’est lié d’amitié avec un civil Bisontin. Et à la fin de la guerre, ce civil a gardé ce chien, l’a adopté, et il a pu vivre ses dernières années à Besançon. Bien sûr avec les traumatismes que ça implique d’avoir été un chien de guerre, mais il a pu connaître quelques temps la vie d’un chien de compagnie » 

 

Orianne Vatin, historienne : 

 

 

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Après le parti socialiste, la France insoumise condamne à son tour l'invasion militaire de l'Ukraine. Elle indique soutenir les initiatives et les rassemblements organisés en France en solidarité avec les populations victimes et pour la défense de la paix. « L'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie est un acte de guerre extrêmement grave que nous condamnons avec la plus grande fermeté » précise la France Insoumise. Elle invite toutes celles et ceux qui le peuvent, à rejoindre le rassemblement qui se tient à Besançon, ce jeudi 24 février à 17h30, place Pasteur.