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Le centriste Éric Delabrousse a pris la parole ce week-end sur ses réseaux sociaux, via une vidéo, en plein cœur du centre-ville, publiée sur Facebook.  Médecin à l’hôpital Jean Minjoz, il y affirme s’être préparé depuis trois ans et s’entourer d’une équipe « experte, engagée et investie » pour porter un projet « ambitieux » pour la ville.

Il promet une campagne de terrain, avec rencontres dans les quartiers, sur les marchés et lors de réunions thématiques. Son mot d’ordre : construire un programme à l’écoute des habitants, pour que « le projet vous ressemble et devienne votre voix ».

Ce mardi, à Besançon, Éric Delabrousse (Horizons) et Agnès Martin (Renaissance) ont officialisé la fusion de leurs forces pour mener une liste commune baptisée “Besançon mérite mieux !” en vue des municipales de 2026. Un ralliement auquel s’associe également le Parti radical, représenté par son délégué départemental Christophe Maillard. Objectif : incarner une alternative “centriste, humaniste et responsable” à la coalition municipale sortante menée par Anne Vignot (EELV).

L'interview de la rédaction : Eric Delabrousse 

Un “bloc central” sans le MoDem de Laurent Croizier

Grande absente de cette recomposition : la famille MoDem, pourtant cofondatrice du bloc central. Son député, Laurent Croizier, semble désormais plus enclin à dialoguer avec le candidat LR Ludovic Fagaut, ouvrant la voie à un possible rapprochement entre le centre et la droite classique. “C’est un choix personnel, pas une trahison”, a nuancé Éric Delabrousse, tout en regrettant l’absence du MoDem dans la démarche unitaire. “Les électeurs centristes jugeront”, a-t-il ajouté, laissant la porte ouverte à d’éventuelles convergences futures.

L'interview de la rédaction : Eric Delabrousse 

L'interview de la rédaction : Agnès Martin 

Un projet local, au-dessus des clivages nationaux

“Les Bisontins veulent qu’on leur parle de Besançon, pas de Matignon”, a martelé Éric Delabrousse en réponse à une question sur les tensions entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron. Le candidat, médecin radiologue et chef de pôle au CHU, entend centrer sa campagne sur les priorités locales : sécurité, dynamisme économique, cohésion sociale et gouvernance apaisée. Son ambition : “rassembler les talents au-delà des étiquettes” et “faire de Besançon une ville plus sûre, plus durable, plus solidaire et mieux gérée”. De son côté, Agnès Martin (Renaissance), justifie son ralliement : “Ce n’est pas un renoncement personnel, mais un engagement collectif. La meilleure dynamique pour Besançon, c’est l’union des forces du centre.”

L'interview de la rédaction : Eric Delabrousse 

Occuper le centre et se préparer à arbitrer

Face à un paysage politique bisontin polarisé, la nouvelle coalition se positionne comme l’unique offre centrale capable de fédérer au second tour. “Le bloc central doit être représenté au premier tour pour pouvoir rassembler au second”, insiste M. Delabrousse, convaincu que sa candidature “incarne la seule alternative capable de battre à la fois les extrêmes et la majorité sortante”. Le candidat n’exclut pas d’attirer des personnalités de la social-démocratie locale, citant notamment Nicolas Bodin ou des élus proches du PS “désireux de rompre avec les alliances LFI-écologistes”.

L'interview de la rédaction : Agnès Martin 

Les premières pierres d’une liste élargie

La liste “Besançon mérite mieux !” devrait associer à parité des membres d’Horizons et de Renaissance, ainsi que des personnalités issues de la société civile. Les colistiers seront annoncés “dans les prochaines semaines”, mais l’équipe revendique déjà une méthode claire : “Chaque candidature issue de la société civile sera validée conjointement par nos deux mouvements”, précisent les deux responsables.

L'interview de la rédaction : Eric Delabrousse 

Une élection à haut risque pour le centre

Reste à savoir si cette coalition pourra combler le vide laissé par le MoDem et résister à la pression des pôles concurrents : la majorité écologiste d’un côté, affilée à la France Insoumise sur ce scrutin, la droite LR de l’autre, sans oublier un Rassemblement national susceptible d’atteindre le second tour. “Besançon est sociologiquement de centre gauche”, observe Agnès Martin. “C’est notre ADN. Nous sommes les mieux placés pour rassembler et l’emporter.”

Une tentative de reconstruction du “bloc central”

Avec cette alliance, Horizons, Renaissance et le Parti radical tentent de reconstruire un centre politique crédible à l’échelle locale, à un moment où la majorité présidentielle nationale traverse une crise profonde. En assumant un discours localiste, Éric Delabrousse cherche à déconnecter la campagne municipale des fractures nationales et à offrir un espace politique d’équilibre entre les extrêmes. Reste à voir si ce pari centriste saura séduire les Bisontins.

Dans un communiqué de presse, le député Modem  Laurent Croizier annonce l’ouverture de discussions avec Ludovic Fagaut (LR) en vue d’un « grand rassemblement » en vue des municipales de Besançon. Il dénonce cinq années de gestion écologiste marquées, selon lui,  « par des débats accessoires, au détriment de la sécurité, de l’emploi et de la qualité de vie ». L’alternance est jugée « vitale » pour redonner à la ville « sérénité et ambition ». Précisons qu’Éric Delabrousse, le candidat du parti Horizons d’Edouard Philippe, tiendra une conférence de presse mardi, à la mi-journée, avec Agnès Martin ( Renaissance).

La Commission nationale d’investiture d’Horizons, le parti présidé par Édouard Philippe, a accordé ses premières investitures et ses premiers soutiens dans le cadre des élections municipales de 2026. On notera l’investiture d’Éric Delabrousse pour les élections municipales à Besançon.

Mardi 29 avril, le Bureau politique d’Horizons, réuni autour de son président Édouard Philippe, a désigné ses 100 premiers chefs de file pour préparer les élections municipales de 2026 dans les villes de plus de 30 000 habitants. Dans le Doubs, cette responsabilité revient à Eric Delabrousse, qui devient chef de file pour les élections municipales de 2026 à Besançon.

Le parti explique que « ces 100 personnalités ont été nommées pour leur force d’engagement, leur sens du dialogue et de l’ouverture, ainsi que pour leur connaissance du terrain et des enjeux communaux ». Par ailleurs, « la Commission nationale d’investiture d’Horizons, présidée par Christelle Morançais, sera chargée, dans un second temps,  d’investir les candidats aux élections municipales.

Plein Air poursuit ses entretiens politiques en cette nouvelle rentrée scolaire. Rencontre avec Eric Delabrousse, médecin hospitalier, professeur des universités, responsable de l’imagerie au CHU de Besançon et, depuis plus d’un an désormais, délégué municipal du parti Horizons à Besançon et délégué départemental pour le Doubs pour le parti d’Edouard Philippe.

Que représente aujourd’hui « Horizons » à Besançon et dans le département du Doubs ?

Horizons est un parti qui a été crée en octobre 2021, au Havre par Edouard Philippe. Il fait partie intégrante de la majorité présidentielle, associé au parti Renaissance et Modem. Au niveau national, il existe environ 600 comités municipaux. On recense également près de 20.000 adhérents. Des mairies importantes, comme Le Havre, Nice, Angers, Reims,  sont sous étiquette « Horizons ». Concernant le secteur bisontin, on enregistre une quarantaine d’adhérents. Le comité se réunit régulièrement pour des réunions thématiques afin d’élaborer le projet national du parti, mais aussi plus spécifiquement celui de Besançon pour les prochaines municipales.

2026, c’est d’ores et déjà une date importante pour vous ?

Je n’ai jamais adhéré dans un parti de manière claire pour occuper une place politique . Mon engagement est réellement pour Besançon. Les élections municipales représentent forcément quelque chose de particulier et le comité Horizons est très orienté sur cette échéance. Même si, encore une fois, nous sommes dans une majorité présidentielle et que nous travaillons conjointement avec nos collègues des partis Renaissance et Modem, pour proposer une liste et une investiture.

Vous êtes très actif sur les réseaux sociaux. Est-ce un moyen pour exister localement et médiatiquement ?

Cela s’explique pour deux raisons. Tout d’abord, ce sont des outils modernes et efficaces pour non seulement exister, mais proposer. Deuxièmement, parce que personnellement,  je ne suis pas sur un mandat électif et que cela ne me permet pas d’avoir une couverture médiatique aussi grande que d’autres. J’ai pu proposer au travers de postes, qui génèrent des commentaires et des retours, différents éléments du projet que j’envisage pour cette nouvelle ambition pour Besançon. Je souhaite la porter au travers des valeurs d’Horizon et de la majorité présidentielle.

On sent à travers vos commentaires que vous ne partirez pas en vacances avec Anne Vignot ?

Je suis clairement dans l’opposition municipale à Anne Vignot. D’ailleurs, Horizon fait partie du groupe municipale d’opposition « Ensemble Bisontins », qui est présidé par Laurent Croizier.

Le chemin est encore long.

Oui. Le chemin est long. Nous sommes à trois ans de cette échéance. Des choses peuvent encore changer. Ce qui s’est passé en 2020 est spécifique, dans une période covid, avec une triangulaire et une municipalité qui était dans une vague verte nationale. Demain, les cartes seront rebattues. Face à cette municipalité en place, il y a des volontés de fournir une alternative. Je souhaite, avec Horizons, dans le cadre d’une investiture, porter l’alternative à Anne Vignot. Effectivement.

Quels objectifs vous vous êtes fixés pour cette nouvelle saison ?

Les 15 et 16 septembre prochains, je serai à Angers pour l’assemblée nationale  du parti Horizons. Avec mon comité, nous allons reprendre les réunions thématiques pour travailler les différents projets. Certains ont déjà été communiqués. On continue d’avancer. Ce sont des projets qui correspondent à des attentes des Bisontins. On  fait de la politique au sens noble du terme pour apporter des réponses à des demandes. Notamment la salle multimodale évènementielle qui est attendue, la base nautique qui est espérée, les différents types de mobilités qui intègrent le lien avec le Doubs , le sport élite ou encore la transition écologique. L’écologie, c’est l’affaire de tous. Elle doit être régie avec pragmatisme et surtout pas dogmatisme. Et ce, avec une vraie volonté de convaincre, plutôt que de contraindre. Aujourd’hui, tout est écologie. Je veux être, demain, un porteur de projets qui intégreront l’écologie. On peut les dissocier. C’est le problème de la municipalité de Besançon. A force de voir tout en vert,  elle en oublie l’attractivité, le tourisme, l’économie, … . Cela doit être modifié. D’où le sens de mon engagement et de l’ambition que je porte pour Besançon, qui mérite véritablement mieux.

L'interview de la rédaction : Eric Delabrousse