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Le Muséum de Besançon s’est spécialisé au cours de ces dernières années dans la reproduction d’espèces menacées. Le Parc zoologique est ainsi acteur de 53 programmes de conservation à ce jour, dont 6 projets de réintroduction. Près de 90% des espèces présentées y sont élevées dans le cadre de programmes d’élevages européens et internationaux.

 

Parmi ces programmes d’élevage à des fins de réintroduction, on peut notamment évoquer le projet de réintroduction des Ibis chauves, présents en Afrique du Nord et dans le Sud de l’Europe, placés en danger sur la liste rouge mondiale de l’UICN depuis 2018. Ces programmes s’appliquent aussi à l’Apron du Rhône, présent en France et en Suisse, en danger critique d’extinction, au rat des moissons, préoccupation mineure Liste Rouge France 2017, en programme d’élevage à des fins de réintroduction dans l’Eure. Et bien évidemment le projet de réintroduction des écrevisses des torrents, présentes en Europe de l’Est et plus que dans quelques ruisseaux français, en danger critique d’extinction, placées sur la liste Rouge France en 2012.

 

« On a de très bons résultats, on acquiert de l’expérience d’une année à l’autre. Les écrevisses, on en a réintroduit 70 la première année, pour 260 cette année. Les ibis chauves, c’était 14 la première année. C’est par l’expérience qu’on apprend, et par l’échange avec d’autres professionnels et scientifiques qu’on s’améliore d’année en année, et qu’on peut aider à la sauvegarde de la faune Â» Margaux Pizzo, directrice du parc zoologique de la citadelle.

 

Le cas du grand Hapalémur

Le Grand Hapalémur fait partie des 25 primates les plus menacés au monde. Les scientifiques de Madagascar pensaient que cette espèce avait disparu depuis plus de 100 ans jusque dans les années 1980. Elle a été redécouverte en 1986. Les principales menaces expliquant la diminution de sa population sont la déforestation, la culture sur brûlis et la pollution de l’eau par les activités humaines. L’Association Française pour la Sauvegarde du Grand Hapalémur s’est donné pour mission de sauvegarder cette espèce en mettant en œuvre des programmes de conservation. Le Muséum l’a soutenue financièrement depuis sa création en 2009, plus de 20.000 euros ont ainsi été reversés. Désormais, la population sauvage connue de Grand Hapalémur est estimée à environ 1000 alors qu’elle ne dépassait pas 100 individus en 2008.

 

Le plan de sauvegarde des Couleuvres vipérines

Dans le cadre d’un plan de sauvegarde de la Couleuvre vipérine, la Ligue pour la Protection des Oiseaux de Bourgogne-Franche-Comté et le Muséum de Besançon se sont associés pour protéger ces serpents pendant les travaux réalisés lors de la restauration des berges du canal du Rhône au Rhin. Capturées au printemps le long du canal, les couleuvres ont été mises en conservation à la Citadelle de Besançon dans des bacs dédiés. Un suivi très régulier a été réalisé pour confirmer leur bonne adaptation à la captivité en vue d’une reproduction. Ainsi, au moins 8 femelles ont pu se reproduire et environ 50 juvéniles ont vu le jour. 110 Couleuvres vipérines, dont une cinquantaine de juvéniles nés à la Citadelle, ont été relâchées fin septembre à l’endroit exact de leur capture. Ce programme illustre les missions du Muséum de Besançon, liant expertise des équipes scientifiques et actions de terrain en faveur de la biodiversité. Dans deux ans, un suivi par les équipes sera réalisé pour évaluer la bonne recolonisation des berges par l’espèce

 

Le programme « SOS Criquet de Crau Â»

On peut aussi évoquer le programme « SOS Criquet de Crau Â», s’étalant sur quatre ans. Le Conservatoire d’espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône, le parc animalier de La Barben et la Citadelle de Besançon se sont associés pour la sauvegarde du Criquet de Crau. Ce projet vise à renforcer les populations sauvages par la réintroduction de leur descendance dans le milieu naturel. Classé en danger critique d’extinction, le Criquet de Crau est une espèce endémique de la Plaine de la Crau, située aux portes d’Arles, abritant une biodiversité steppique unique. 

 

Margaux Pizzo, directrice du parc zoologique de la citadelle : 

 

 

Le 15 octobre dernier, un bébé Saki à face blanche est né au Jardin zoologique du Muséum de Besançon. Cette troisième naissance à la Citadelle est importante pour cette espèce inscrite sur la Liste Rouge de l’Union Internationale pour la conservation de la nature. En août 2021, le même couple avait donné naissance à une femelle qui est toujours présente dans le groupe familial.

Naissance Saki ©Stacy Girard new

Photo : Stacy Girard

La chasse par les braconniers pour leur fourrure, la destruction et la fragmentation de leur habitat naturel en raison de la déforestation ont peu à peu inscrit les sakis à face blanche sur la Liste Rouge UICN au statut « Préoccupation mineure ». Aujourd’hui, il est impossible de dire le nombre réel de Saki dans la nature, mais un déclin des individus est certain.

Durant ces vacances d’automne, la Citadelle de Besançon propose plusieurs évènements. Au programme : des ateliers, des visites et des expositions. Le public peut, par exemple, endosser la blouse d’un médecin du 17è siècle les mercredis 26 octobre et 2 novembre  ou encore déguster du pain de la Citadelle dans la Chambrée des soldats, les dimanches 30 octobre et 6 novembre.

Les dimanches 30 octobre à 15h30 et 6 novembre à 15h, les visiteurs pourront s’intéresser aux fortifications du monument bisontin et à leur concepteur Vauban, grâce à l’exposition « 2000 ans d’histoire Â». Par ailleurs, tous les jours, jusqu’au 6 novembre, l’exposition estivale « Saltimbanques Â»  est accessible au Musée comtois.

Un ibis chauve de la Citadelle de Besançon né en 2022 est parti le 13 octobre pour être réintroduit en Espagne, aux côtés de jeunes ibis nés au zoo de Mulhouse, dans le cadre du projet de sauvegarde Proyecto eremita. Cet oiseau classé « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUC) va rejoindre une colonie vouée à être relâchée dans leur milieu naturel.

Depuis 1998, la Citadelle de Besançon accueille des ibis chauves et depuis 2000, ils s’y reproduisent. Parmi les 14 jeunes nés entre 2019 et 2022, 8 ont été réintroduits l’année dernière dans leur milieu naturel et 1 va y être cette année.

Après 1 mois d’acclimatation au zoo de Jerez (Andalousie), la volière des ibis sera ouverte pour les laisser s’envoler. Dans un premier temps, ils seront nourris à proximité par les équipes du zoo et pourront rencontrer d’autres ibis sauvages afin de s’acclimater à la survie en milieu naturel. Petit à petit, selon leurs capacités d’adaptation, les ibis seront relâchés dispersés et établiront leurs colonies dans les endroits propices. Depuis la création du projet, plus de 400 oiseaux ont été réintroduits et on observe une population viable in situ avec des jeunes nés de couples provenant eux de zoos

Dans le cadre de sa programmation estivale, la Citadelle de Besançon organise  le dimanche 4 septembre à partir de 14h un après-midi de spectacles autour du cirque.  Au programme, trois compagnies pour neuf représentations. Cette manifestation sera annulée si la météo n’est pas favorable. Pour obtenir de plus amples informations : www.citadelle.com

La Citadelle de Besançon lance un financement participatif pour la restauration du moulin. La structure doit être restaurée et mieux valorisée. Concrètement, pour obtenir l’argent nécessaire, le site propose à la vente un kit pour faire du pain. 10 € sont ainsi reversés par kit vendu pour la restauration de la structure. Ainsi ce sont près de 3 500 € qui pourront être récoltés. Imaginé par Vauban, le moulin permettait de produire toute la farine nécessaire pour nourrir les soldats présents pendant toute la durée d’un siège.

La Citadelle de Besançon indique que suite aux prévisions météorologiques défavorables, elle a décidé de reporter les deux soirées cinéma prévues les 17 et 18 août. Elle se dérouleront finalement les 19 et 20 août, avec respectivement la projection de « Coco Â» et « Tous en scène Â». En revanche, la diffusion du documentaire ‘Et pour un fils d’ouvrier ça sera déjà pas mal’ et du film â€˜Chocolat’, initialement prévue les 19 et 20 août, est annulée.

Les 13, 14 et 15 août prochains, la Citadelle de Besançon organise un week-end de conservation autour de la faune et de la flore de France. Elle confirme ainsi l’engagement de la Ville de Besançon en matière de préservation de la biodiversité.

De nombreuses rencontres, animations et ateliers pour découvrir quelques projets de sauvegarde auxquels participe activement le Muséum de Besançon seront proposés. Précisons qu’un euro par entrée payante durant cet évènement sera reversé au Conservatoire Botanique de Franche-Comté pour financer un projet de conservation d’insectes menacés.

La saison estivale a démarré à la Citadelle de Besançon. Avec la rénovation du Musée de la Résistance et de la Déportation, une partie du site est en travaux, mais le monument de Vauban est encore très animé cet été.

Pour Alexandre Arnodo, le directeur de la structure, l’objectif est bien « de faire vivre ce patrimoine Â». C’est donc toute la dynamique qui a été mise en place cet été pour animer les lieux et les rendre accessibles au plus grand nombre. Expositions, ateliers sur le thème du cirque, spectacles pour les enfants, balades nocturnes thématiques, séances de cinéma en plein air, concerts, … .  Â« L’idée est que la Citadelle s’ouvre sur son territoire et que l’ensemble des Bisontins, Grands Bisontins et les touristes puissent venir y passer un bon moment. Faire en sorte que la Citadelle ait toujours quelque chose à leur dire Â» explique M. Arnodo. Et de conclure : « nous souhaitons transformer son image Â». Cette direction plaît puisque le site bisontin est entrain de retrouver des couleurs après les deux dernières années difficiles, en termes de fréquentation, en raison de la crise sanitaire.

Travaux à la Citadelle

Depuis plusieurs mois, des travaux sont en cours. Ils concernent le musée de la Résistance et de la Déportation. Après 18 mois de chantier, le public pourra découvrir un tout nouvel espace, qui ouvrira ses portes l’été prochain. Que les visiteurs se rassurent la Citadelle reste accessible durant l’été.  Le parking, même s’il est exceptionnellement restreint, continue d’accueillir les automobilistes. Par ailleurs, les navettes en bus ont été renforcées et le petit train assure également le déplacement des voyageurs. Précisons, qu’à l’intérieur du site, des navettes électriques sont organisées pour prendre en charge les personnes en situation de handicap.

L'interview de la rédaction / Alexandre Arnodo

 

Les talents de l’abbé Garneret n’ont pas fini de nous surprendre. Grâce à un nouveau don, né de la collaboration entre l’association Folklore Comtois et le Musée comtois (ville de Besançon), ce dernier, basé à la Citadelle, vient d’obtenir de nouveaux dessins et photographies qui viennent enrichir la collection de l’établissement bisontin. Ils apportent de précieuses informations sur le patrimoine franc-comtois. Toute une histoire…

CITADELLE MUSEE COMTOIS 3

Jean Garneret est un prêtre originaire du Doubs, né à Clerval en 1907,  qui avait un amour fou pour la Franche-Comté et ses habitants. C’est grâce à lui qu’ont été créés quatre musées entièrement consacrés au territoire, il est le fondateur des musée comtois à Besançon et de plein air des maisons comtoises à Nancray. Fervent conservateur du patrimoine régional, au cours de sa vie, armé de son stylo, de sa planche à dessin et de son appareil photographique, il sillonne la Franche-Comté et se forme à l’ethnologie de terrain. Cette collection est constituée de dessins de divers formats sur feuillets libres, réalisés par Jean Garneret entre 1923 et 1998, et concernant la Franche-Comté en grande partie. L'estimation quantitative du fonds est de 4 500 à 5 000 feuillets. Cet ensemble de dessins est un témoignage historique et artistique précieux pour l'histoire de la Franche-Comté au XXème siècle.

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Un don inestimable

L'acquisition de cet ensemble par le Musée comtois permet d'enrichir de manière exceptionnelle ses fonds, en cohérence étroite avec les axes de son projet scientifique et culturel. Ces dessins viennent ainsi compléter le fonds photographique produit par Jean Garneret et les membres de Folklore comtois, déjà donnés par l’association au musée en septembre 2007.  Au total, l’établissement dispose d’un fond de près de 60.000 clichés et un ensemble de près de 69.500 clichés. Un vrai trésor patrimonial.

L'interview de la rédaction / Bruno Chaton ( président de l'association Folklore comtois)