En plein départ en vacances des Français, le délicat sujet de la réforme des retraites et de l’éventuel report de l’âge de départ à 64 ans suscitent de nombreuses réactions. Les syndicats et les concernés ne sont pas indifférents à ce qui se passe actuellement dans le pays. La rédaction a rencontré José Avilès, le secrétaire départemental de la CGT.
La CGT invite le gouvernement à s’ouvrir et à écouter les syndicats qui ont des propositions à formuler sur le sujet. Pour le responsable doubiste, dans un contexte où les jeunes ne trouvent pas de travail, d’autres choix politiques et sociétaux, préservant le système par répartition actuel, sont possibles. Pas question également d’accepter les sempiternels arguments concernant le déficit du régime des retraites, après les 550 milliards d’euros donnés aux entreprises durant la pandémie « sans garantie ».
« Il faut revenir à la réalité. Il faut arrêter de faire travailler les gens tardivement. Ils espèrent à une vie après la retraite. Ils espèrent vivre décemment du fruit de leur travail » complète M. Avilès. Et de conclure : « Il y a quelque chose qui ne va pas. On est encore complètement en décalage. Partir à la retraite à 62 ans, c’est déjà énorme. A la CGT, nous préconisons un départ à 60 ans ».
La rentrée sociale devrait être agitée en France. D’autant plus qu’une grande échéance électorale se profile en 2022. Emmanuel Macron et le gouvernement le savent très bien.
L'interview de la rédaction / José Alvilès, secrétaire départemental de la CGT
Erkan Goktas, chef d’entreprise dans le bâtiment, basé dans le Haut-Doubs, monte au créneau pour dénoncer les abus de la société de consommation. Le patron, qui a sous sa responsabilité une quinzaine de salariés, demande que de nouvelles orientations, impulsées par une prise de conscience politique, soient prises au plus vite. « Il faut couper les disjoncteurs pour repartir sur de nouvelles bases. Ne nous soumettons pas. Repartons sur des bases plus saines. Il ne faut plus accepter les prix que l’on nous impose » explique-t-il.
Il dénonce l’augmentation drastique de toutes les matières premières nécessaires à ses chantiers et ses clients. Des budgets signés qui selon lui, ne sont plus tenables, et en première ligne, des artisans qui commencent à être sous pression. Depuis un certain temps, bien avant la crise sanitaire, Mr Goktas avait déjà alerté sur cette situation. Le chef d’entreprise demande clairement que la raison l’emporte. Autrement dit, une juste valeur des produits marchands, non-marchands et des services. Si l’augmentation annuelle des biens, des services et des fournitures, de l’ordre 2,5 à 3%, en raison de l’inflation, était tolérée, le Pontissalien et ses confrères s’insurgent contre les nouvelles politiques tarifaires appliqués. Les majorations de 30 à 40% fâchent et ne correspondent plus à la réalité du moment. Et ce n’est pas la pénurie de matières premières dans de très nombreux domaines d’activité, qui peut expliquer cette démarche intellectuelle ‘déraisonnable, qui nous conduit droit dans le mur ». « Arrêtons ce racket mondial »scande-t-il.
Une démarche tout sauf altruiste
Erkan Goktas reconnaît aisément que si certains subissent cette situation, d’autres en profitent très aisément. Dans sa ligne de mire, ceux qu’il appelle « les usuriers ». Ces donneurs d’ordre, actionnaires, grands groupes, … qui profiteraient pleinement de cette conjoncture économique particulière, et dont la fin est difficilement prévisible. Mr Goktas se défend d’agir pour son confort personnel. Soutenu par d’autres chefs d’entreprise, il relaie cette parole collective qui, il est vrai, se fait de plus en plus entendre. « Ne profitons pas de la faiblesse des gens. Ne les endettons pas consciemment davantage » ajoute -il. Sans vouloir être trop défaitiste, Mr Goktas s’attend à des lendemains encore difficiles. Il prévoie d’ailleurs, « un véritable tsunami dans le domaine de l’alimentation dès la rentrée prochaine, avec une augmentation significative des prix, de l’ordre de 30% ».
L'interview de la rédaction
Dans un communiqué de presse, la SNCF indique le mouvement social prévu ce 1er juillet, à l’appel de la CGT cheminots, « n’impactera pas le plan de transport actuel des TGV et TER en Bourgogne-Franche-Comté ». Le syndicat entend ainsi dénoncer « les restructurations, la casse de leur statut social avec, en filigrane, la disparition programmée du service public ferroviaire ».
Les salariés de MBF Aluminium, basée à Saint-Claude, ne lâchent rien. Ils ont décidé de poursuivre le mouvement engagé depuis plusieurs mois. Ainsi, « pour continuer le combat, ils ont choisi d’occuper, depuis ce lundi, pour une durée indéterminée, le site de la société Renault à Saint-André de l’Eure.
Ils exigent des volumes et des mesures d’accompagnement pour leurs projets de reprise de la fonderie. Rappelons que Renault est l’un des sous-traitants de MBF Aluminium qui a décidé ne plus travailler avec cette firme, provoquant ses déboires et difficultés actuels.
Comme chaque fin de semaine, le rectorat de Besançon fait le point sur la situation épidémique concernant le conoravirus dans l’académie de Besançon. Selon les chiffres communiqués, arrêtés à la date du 24 juin, aucune structure scolaire n’est fermée. Il apparaît également que 13 classes suivent leurs cours à distance. Soit une classe fermée dans le Doubs, onze dans le Jura et une en Haute-Saône. Par ailleurs, 35 élèves et 2 personnels sont cas confirmés à la Covid-19 en cumul sur les 7 dernier jours.
On a appris ce jeudi qu’une enquête pour « abus de biens sociaux » a été ouverte à l'encontre de l'ex-dirigeant de MBF Aluminium, après la liquidation judiciaire du site sanclaudienn prononcée par le tribunal de commerce de Dijon en début de semaine. Elle porte sur « des mouvements de fonds suspects » a expliqué Lionel Pascal, le procureur de la République de Lons-le-Saunier. Récemment, le journal « Le Progrès » avait révélé la disparition de 10 millions d’euros dans les caisses de la fonderie jurassienne.
Ce jeudi soir, les élus du conseil municipal de Besançon ont été doublement accueillis. Tout d’abord par des représentants des fonctionnaires des syndicats CGT et SUD venus exprimer leur opposition à la loi des 1607 heures. Cette réforme de la fonction publique, votée en 2019, prévoit, à compter du1er janvier 2022, le retour obligatoire aux 1607 heures annuelles de travail. Pour le syndicat CGT, « son application est une véritable régression sociale contraire aux valeurs portées par les partis politiques dont est issue la majorité municipale ». Et de poursuivre : « cette règle supprime des emplois, dégrade le service public et les conditions de travail ».
L'interview de la rédaction
Dans le même temps, les membres du collectif « RN + 5,7° pour une autre mobilité » sont venus dire tout le mal qu’ils pensaient du projet de doublement de la RN57 entre Beure et Micropolis, qui doit être discuté ce jeudi soir. Pour les manifestants, « cette construction va dans le sens de l’aggravation des dérèglements climatiques ». Il est également précisé que le GIEC vient de lancer des cris d’alarme qui montrent qu’il y a urgence à changer la façon de nous déplacer. Ce document expliquerait, selon les manifestants, que le doublement des voies de circulation provoquerait un renforcement du trafic, engendrant des nuisances et de la pollution supplémentaires.
L'interview de la rédaction
Les élus bisontins auront droit à un comité d’accueil ce jeudi soir. Le syndicat Sud a décidé d’exprimer son opposition à l’application de la loi sur les 1607 heures. Un rassemblement est prévu à 17h devant la chambre de commerce et d’industrie où se tiendra le conseil municipal. Cette réforme de la fonction publique, votée en 2019, prévoit, à compter du1er janvier 2022, le retour obligatoire aux 1607 heures annuelles de travail.
Pour le syndicat, « L’application des 1607 heures est une véritable régression sociale contraire aux valeurs portées par les partis politiques dont est issue la majorité municipale ». Et de poursuivre : « son application supprime des emplois, dégrade le service public et les conditions de travail ».
Le gouvernement a réagi après la liquidation judiciaire de la fonderie MBF Aluminium prononcée par le tribunal de commerce de Dijon le 22 juin. Elisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher ont réaffirmé que « le gouvernement restera pleinement mobilisé aux côtés des salariés concernés et du territoire pour leur permettre de rebondir ».
Il est ainsi souligné que « pour soutenir l’émergence de nouveaux projets industriels locaux », l’Etat a activé le dispositif « choc industriel ». En parallèle, le fonds d’accompagnement et de reconversion des salariés de la filière automobile sera également mobilisé pour venir en aide aux salariés.
Enfin, il est également prévu que les salariés bénéficient d’un accompagnement renforcé s’appuyant notamment sur la mise en œuvre d’une cellule d’appui à la sécurisation professionnelle, de formations qualifiantes et d’aides à la création d’entreprise ou à la mobilité ou encore d’une prime au reclassement.
La décision est tombée ce mardi. Le tribunal de commerce de Dijon a prononcé la liquidation judiciaire de MBF Aluminium, la fonderie jurassienne, basée à Saint-Claude. Les 284 salariés et intérimaires vont perdre leur emploi. Jean-Louis Millet, le maire de la cité, ne cache pas sa colère. Il dénonce le comportement de l’état et l’aide très alambiquée de la région. Il parle d’un véritable « assassinat ».
Jean-Louis Millet, le maire san-claudien, s’interroge sur la volonté réelle de l’état et de la collectivité à vouloir sortir de l’ornière cette entreprise au savoir-faire ancestral et reconnu. « Y-a-t-il des tractations secrètes ? Y-a-t-il des choses qui se passent dans notre dos que l’on ignore » déclare-t-il. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’édile demande « qu’une enquête pénale soit effectuée vis-à-vis des dirigeants et actionnaires actuels ». Faisant référence aux informations parues dernièrement dans la presse, Mr Millet demande que toute la lumière soit faite sur la situation financière de l’entreprise. « S’il y a quelques millions qui se sont évaporés, je n’en sais rien, je ne suis pas dans le secret des dieux, il faut peut-être investiguer en ce sens » conclut-il.
Une situation économique et sociale catastrophique
Le coût humain, social et économique après la décision du tribunal de commerce de Dijon est bien réel. Tout d’abord parce que 280 familles, majoritairement domiciliées à Saint-Claude, vont subir de plein fouet cette décision. D’autre part, parce que depuis plusieurs années désormais, la ville de Saint-Claude perd de son attractivité. Les chiffres viennent confirmer cette situation, qui n’est pas sans rappeler les 1500 emplois déjà perdus il y a une quinzaine d’années, faisant nettement tomber la démographie locale. Sans occulter la situation de l’hôpital qui n’est pas des meilleures. « Je suis très inquiet pour l’avenir » ne cache pas Jean-Louis Millet.
Jean-Louis Millet, Maire de Saint-Claude