Etalans : "Nous vivons dans la peur"
Environ 300 personnes se sont rassemblées ce samedi matin sur la RN 57 pour dénoncer la dangerosité du carrefour d’Etalans. A l’initiative de cette mobilisation, Grégory Tournoux, un habitant du village, qui, en 2009, a perdu ses deux enfants dans un dramatique accident survenu à cet endroit. Il y a quelques jours, une autre collision s’est produite à ce carrefour. Un automobiliste, âgé d’une vingtaine d’années, a été grièvement blessé.
Depuis plusieurs années, les habitants d’Etalans et des villages environnants demandent que des aménagements soient mis en place pour sécuriser l’endroit. « La collision de jeudi soir est l’accident de trop. Depuis la maison de mes parents, on a encore vu arriver l’hélicoptère. Je dis stop. Il y en assez. A un moment donné, il faut agir pour faire avancer les choses. C’est que nous faisons aujourd’hui » explique Greg Tournoux. Et de compléter « Apparemment les institutions ne font rien. Elles nous promettent toujours des choses mais rien ne se passent ». Les riverains l’admettent volontiers, ils ont peur de prendre cette route. Certains ont d’ailleurs carrément décidé de contourner l’endroit, quitte à rallonger un peu le parcours. « Beaucoup de gens ont peur de perdre quelqu’un. On n’est pas tranquille quand des proches sont sur cette route » confirme Mr Tournoux.
Bientôt un radar tronçon ?
Jean-Marie Roussel, le Maire d’Etalans, reconnaît que cette route est un véritable cauchemar pour la population. L’édile est confiant pour l’avenir. Selon lui, l’Etat a pris le dossier à bras le corps et des décisions concrètes devraient être annoncées prochainement. Il est ainsi évoqué la mise en place d’un radar tronçon dans les deux sens de circulation. Soit sur une distance de deux kilomètres, qui couvrirait les trois carrefours. « Cette proposition a fait l’objet d’une instruction positive par les services de la DIR Est, sur avis du Sous-Préfet de l’arrondissement de Pontarlier» explique le Maire. Et de préciser, « ce dossier qui avait tendance à traîner depuis 5-6 ans est à l’étude. Il y a eu de la réactivité. Nous avons espoir de le voir aboutir. Nous avons une réunion en préfecture vendredi prochain avec l’ensemble des services. ». Pour l’heure, Greg Tournoux ne s’emballe pas et reste méfiant. « J’ai des doutes. Depuis 2009, on me dit que des choses vont être faites. Je ne vois rien venir. C’est la raison pour laquelle je veux absolument avoir un rendez-vous avec le Préfet la semaine prochaine. Je veux qu’il me montre ce qui est prévu. Avec l’expérience, je ne crois que ce que je vois. Pour l’heure, je n’ai aucune garantie sur un éventuel aménagement » conclut-il.
