Annie Genevard, députée sortante de la cinquième circonscription du Doubs a lancé sa campagne des législatives ce samedi matin à Pontarlier. Devant une assistance composée, de maires et de conseillers municipaux de la circonscription, de conseillers départementaux et de militants, l’élue a dressé le bilan de son mandat et rappelé son désir de poursuivre cet engagement. Elle a également évoqué les nouvelles responsabilités nationales qu’elle a prises au cours de ces cinq dernières années, son soutien à François Fillon, le parrainage d’élus de son territoire à Alain Juppé et son obligation à quitter son écharpe de maire de Morteau si elle s’impose en juin prochain. Rencontre avec la parlementaire.
Pourquoi avez-vous choisi de partir en campagne plus tôt qu’en 2012 ?
Les élections législatives sont le troisième tour de l’élection présidentielle. Par cette démarche, j’ai voulu faire savoir aux habitants de ma circonscription qu’il était important de donner une majorité au président qui sera élu. Je souhaite bien entendu que ce soit ma famille de la droite et du centre qui l’emporte. Les Français veulent l’alternance. Je leur demande de s’engager en ce sens. En ce qui me concerne, je me bats pour cette alternance. Je veux qu’à l’assemblée nationale, il y ait une majorité de la droite et du centre.
Vous l’avez souligné au cours de votre intervention, vous avez aimé ces cinq années au parlement.
J’ai beaucoup aimé ce mandat. C’est un engagement magnifique. Nous votons et faisons la loi. C’est une très belle responsabilité. Nous contrôlons l’action du gouvernement. Localement, j’ai pu faire avancer de nombreux dossiers dans les domaines des infrastructures routières et ferroviaires, la téléphonie mobile, le statut des travailleurs frontaliers, la protection de la famille, … . J’ai pu rencontrer des centaines de personnes de tous les horizons, de tous les milieux professionnels, sillonner ces beaux villages du Haut-Doubs que j’aime tant. Je parts à nouveau avec le même enthousiasme qu’il y a cinq ans.
Quelques mots sur votre soutien à François Fillon. Pensez-vous qu’il vous sera préjudiciable et vous fera perdre des voix ?
La loyauté, la fidélité et les convictions ne sont jamais préjudiciables. Quoique l’on puisse en penser, il est le candidat de la famille politique de la droite et du centre. C’est la raison pour laquelle je le soutiens. L’alternance se fera avec François Fillon. Les autres candidats amèneront la France dans une impasse ou ne sont pas clairs dans leurs choix. De mon point de vue, ils ont annoncé de mauvaises décisions. C’est le cas d’Emmanuel Macron. Il est Hollande N°2. Je ne souhaite pas cela pour notre pays.
Comment allez-vous faire campagne ?
La campagne officielle ne démarrera qu’après la présidentielle. Je ferai campagne en allant à la rencontre des gens. J’irai dans toutes les communes. J’aime beaucoup aller rencontrer les maires, leurs conseillers municipaux et la population. Mon planning est quasiment arrêté. Le temps de la campagne, c’est un beau temps. Il y a bien sûr l’envie de gagner mais aussi le plaisir d’aller sur le terrain. J’ai hâte qu’elle débute. En revanche, pour l’heure, cap sur la présidentielle pour faire gagner l’alternance, dont nous avons besoin.
Quelques chiffres sur l’activité parlementaire d’Annie Genevard
1377 interventions longues dans l’hémicycle
356 interventions longues en commission
6048 amendements cosignés
380 propositions de loi cosignées
198 questions écrites
26 questions orales au gouvernement
3 rapports d’information, une mission parlementaire
Son organigramme de campagne
Président du comité de soutien : Patrick Genre
Directeur de campagne : Cédric Bole
Mandataire financier : Pierre Vaufrey
Son suppléant : Eric Liégeon